mercredi 3 avril 2013

Lecture, langue et culture

Certes la langue de Singapour est l'anglais mais aussi le tamoul, le chinois et le malais et parfois tous mélangés...Certes je le parle tous les jours mais pas qu'avec des native-speakers et parfois je suis bien obligée d'arrêter de faire des phrases pour me faire comprendre... Certes j'ai acquis une certaine aisance et suis carrément fluent sur les termes du quotidien : robinet, plafond, condensateur, navet, poireau, levure chimique, garantie... la classe quoi ! Cependant, n'étant pas immergée au quotidien dans le bureau d'une BWU avec des gens très très sérieux qui ont des cravates,  font des bizness trips et parlent très vite et avec plein d'accent un anglais très technique, l'enjeu linguistique reste toujours l'une de mes petites préoccupations. Pour remédier à l'approximation de mon expression orale et tenter de continuer à progresser, lire en anglais m'a semblé le meilleur moyen de s'imprégner de tournures et d'un vocabulaire pas forcément utilisé au jour le jour mais qui donne à la langue parlée un registre un peu plus élevé ! La lecture restant pour moi l'un de mes plus grands plaisirs de loisir, je n'en lis pas moins des livres en français pour savourer sans contraintes l'écrit mais je me fais une règle (que je suis plus ou moins) d'acheter en anglais les livres écrits en anglais... Pour les livres écrits en japonais ou en suédois, je ne m'acharne pas et ayant renoncé également à apprendre le polonais et le vietnamien, tant qu'à lire une traduction, autant que je puisse en apprécier la qualité dans ma langue maternelle ! Mais lire en anglais nécessite, de ma part en tout cas, une plus grande motivation. Il me faut  régulièrement dépasser certaines incompréhensions et je me refuse à lire, le dictionnaire greffé à la main qui ne tourne pas les pages. Il faut donc que le livre en vaille la peine car si en plus, de buter parfois sur des mots ou des expressions, l'histoire (oui je suis une midinette, je lis surtout des romans) ne me touche pas, je laisse plus facilement tomber. Lire Harlan Coben ou Douglas Kennedy, malgré tout l'amour littéraire que je leur porte, a ses limites et je suis donc souvent à la recherche de livres potentiellement intéressants (merci Olivia). L'une des thématiques que j'ai explorée au travers de ma quête bibliophile et livrophage est Singapour, notamment sur le plan historique. À vos marque-pages, prêts ? Partez !

Tanamera de Noel Barber
Un pavé parfait pour la lecture au bord de la piscine, "Autant en Emporte le Vent" sur la terre rouge de Singapour... Des amours contrariées par la différence culturelle, des plantations,  des colons, des salles de bal et des parquets luisants, la guerre, des drames, la naissance de Singapour. Dans le genre mélo, une vraie réussite pour approcher légèrement l'histoire Singapour des années 30-60...



Dans la même veine que Tanamera, l'histoire parallèle de 3 jeunes gens, une Chinoise, un Indien et un Eurasien, dans le Singapour des années 30-50. Là encore de l'amour mais aussi de la politique et ses excès, la guerre et l'horreur de l'occupation japonaise, le droit des femmes et l'aliénation familiale, le colonialisme et la lutte pour l'indépendance. Une bonne occasion encore de découvrir l'histoire de Singapour.



The Gift of Rain de Tan Twan Eng
Un absolu coup de coeur pour cette histoire qui se déroule à Penang au moment de la WWII, une histoire d'amitié entre un jeune Eurasien et un maître japonais qui bascule dans le drame. Touchant et instructif sur le conflit mondial vu côté Asie.



The Thorn of Lion City de Lucy Lum
Ces mémoires racontent les souvenirs d'une jeune fille pendant la  seconde guerre mondiale.  Troisième d'une famille de 7 enfants, Lucy vit dans une famille chinoise traditionnelle répressive. Elle raconte sa vie sous le joug d'une grand-mère autoritaire et l'horreur de la guerre lors de l'occupation japonaise pendant laquelle, fait rare, son père, Chinois pourtant, travaillait comme interprète pour les Japonais. La plongée dans l'univers de la famille donne un éclairage brutal sur les relations parents/enfants et leur rapport à l'autorité.



The Red Thread de Dawn Farnham
Premier livre d'une trilogie (The Red Shallows et The Hills of SIngapore), c'est, sous couvert d'une histoire d'amour, le Singapour du 19e s. que l'on retrouve ici, au travers de l'évocation des relations entre colons et immigrants, du choc culturel et des interdits sociaux.








3 commentaires:

  1. Alors là canon ! Merci les filles (je pense à Olivia) pour vos partages.. je prends tous vos conseils très au sérieux !!! et, vous faites des PDD ? (Prets à Durée Déterminée..ben oui on est à SG !)

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  2. Tout juste génial!!!
    Au vu de mon planning lecture, Je me demande quand je vais sortir de chez moi et voir mes copines...

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