mercredi 25 avril 2012

Elections 1er tour

Dimanche, comme toute la France métropolitaine, nous avons voté pour le 1er tour de l'élection présidentielle. petit bilan chiffré France / Singapour (5471 électeurs)
- taux de participation : France 70.5%. - Singapour 63%. Pas fameux et en tout cas inférieur à celui de la précédente élection mais les Français de Singapour ont une vraie excuse ! C'était  le 1er week-end des vacances ;-). Enfin, oui, il y a plus important que notre Président, il y a le bronzage en Thaïlande, le surf à Bali et les rouleaux de printemps du Vietnam !
- un second tour similaire mais avec une nette inclinaison vers la droite : Sarkozy : France 27.2% - Singapour 52.3% ; Hollande : France 28.6% - Singapour 19.9%. Certainement une petite mesure de rétorsion relative aux positions respectices sur l'augmentation des impôts ou la modification des droits de succession car l'expatrié n'est, c'est bien connu, qu'un vilain exilé fiscal qui n'est parti de France que pour échapper au fisc et cache des tas de billets sous son matelas.
- Quant à Marine Le Pen, France 17.9% - 3.18% à Singapour, Et pan ! Moins qu'Eva Joly et Mélenchon, c'est dire... En même temps, pour nous, expatriés qui ne sommes finalement que des immigrants temporaires, les idées du FN sont pour le moins antinomiques avec notre mode de vie hors territoire français.
- Et les petits ? 8 voix pour Poutou, 3 voix pour Nathalie Artaud et autant pour Jacques Cheminade... Soient 14 électeurs bourrés d'humour car, à ce niveau-là, je ne suis pas persuadée que le vote de protestation soit d'une quelconque utilité... A moins qu'ils ne se soient trompés avec le matériel de vote...
D'ailleurs à ce propos, l'aviez-vous reçu en temps et en heure cette grande enveloppe avec les tracts des candidats et les différents bulletins ? Parce que nous, nous l'avons réceptionnée le lundi 23 avril, soit le lendemain de l'élection... Je me permets donc, dès à présent, de signaler à  l'Ambassade que le 2e tour aura lieu le dimanche 6 mai et que les candidats au 2nd tour seront le monsieur un peu agité appelé Nicolas Sarkozy et son opposant, un peu plus flasque depuis sa perte de poids, François Hollande. Ne me remerciez pas, gentes dames et damoiseaux de l'administration française, c'est cadeau cette info !!!

lundi 23 avril 2012

Verte vue

Rappelez-vous, cette balade avait fait l'objet d'un rendez-vous manqué pour cause de déluge préapocalyptique. Nous sommes finalement allés nous promener à Gardens By the Bay East : le tout jeune jardin qui se trouve face aux serres du grand Gardens By the Bay (South). Vous suivez toujours ? Petit bol d'air sympathique, poussette- et trotinette-proof mais sous une chaleur accablante car, qui dit jeune jardin, dit jeunes végétaux et l'ombre est loin d'être omniprésente ! Il y fait donc très très chaud quand le soleil est de la partie même si de petits abris ombragés agrémentent le parcours. On y accède soit par le Barrage de Marina Bay, soit par Tanjong Rhu Rd... Et Tanjong Rhu, c'est juste à côté du Marina Bay Golf Course et, pour la non-golfeuse que je suis, le seul intérêt d'un golf, c'est le café qui y est associé ! En l'occurrence, il s'agit du Canopy Cafe accessible à tous. Une grande terrasse sans aucune fenêtre (avec un toit néanmoins!), une légère brise et une vue à tomber sur la City avec un premier plan de green de golf où de petites silhouettes s'agitent sous le soleil pendant que vous sirotez votre bière fraîche... Une certaine idée du bonheur... On peut y déjeuner ou dîner mais ne vous attendez pas à une nourriture exceptionnelle. Correct mais sans plus, ce n'est pas pour ça qu'il faut y aller mais pour s'en mettre plein les mirettes et je ne parle pas des taï-taïs en jupette qui sirotent un jus d'orange après leur éreintante matinée de sport golf. Le service est approximatif et il faut payer juste après avoir été servi, et, au besoin laisser sa CB à la caisse pour garder le compte ouvert si on envisage de prendre un dessert. C'est vrai que Singapour est connu pour sa très haute proportion de resquilleurs qui partent sans payer des restaurants, surtout dans le quartier du golf !!! Bref allez-y pour la vue et boire un verre y est sûrement bien agréable en soirée !
PS : c'était un bon plan de Active Mummy ! Merci à elle !

jeudi 19 avril 2012

Qing Ming

Les Chinois disent qu'il y a 5 bonheurs dans la vie : la longévité, la richesse (oui il s'agit bien de Chinois), la santé, la vertu (au sens de l'esprit) et... la mort naturelle. Je ne suis pas tout à fait d'accord : il y aussi, les enfants (enfin de temps en temps au moins), l'amour d'un Mâle (quand il ne joue pas avec son iPhone en tout cas), la mani-pédi avec ses copines, le rosé sur la terrasse un soir d'été, le saucisson et aller traîner dans le rayon Papeterie de Popular mais je m'égare... Bref pas funky de décéder de maladie ou sous les roues d'une voiture, il faut mourir dans son lit, entourés des siens, au terme d'une longue et belle vie ! D'ailleurs, après quelques mois passés dans la culture chinoise ou, à tout le moins, ce qui y ressemble ici, je constate qu'être mort c'est sérieux et hyper intense. Etre mort, ce n'est pas la fin mais le début d'une nouvelle ère et la forme doucement ovoïde des tombes figure celle de l'utérus maternel, une renaissance en quelque sorte. Dans le paradis qui n'en est pas vraiment un mais plutôt un au-delà, les morts doivent pouvoir mener la belle vie ! La famille doit donc fournir aux décédés tout ce dont ils ont auront : de l'argent, des maisons, des sièges massants, des voitures, un téléphone, une maid, un chauffeur, des bijoux, des beaux vêtements... Tout cela, en papier, est brûlé, à l'occasion des différentes célébrations. D'ailleurs être mort, c'est un boulot à plein temps : les fantômes chanceux doivent récupérer le paper money pour aller jouer au mah-jong dans des baltringues surnaturels, donner des coups de fil à leurs potes spectraux ou frimer dans leur Mercedes éphémère devant leurs copains qui n'ont eu qu'un vélo ; ceux qui sont délaissés n'ont plus qu'à se venger et aller hanter la Terre pour récupérer ce qui leur manque et terrorriser les vivants. Pas un instant de répit !!  Pendant Qing Ming (20 jours autour du 5 avril), l'équivalent de notre Toussaint automnale sous une température équatoriale, les familles viennent visiter les tombes, les nettoyer et pique-niquer sur place. Des offrandes sont faites qui ne ravissent pas que les esprits mais nourrissent également fourmis et oiseaux. C'est un moment de regroupement familial pendant lequel il est de bon goût d'amener à manger mais surtout pas trop bon pour ne pas attirer les autres esprits sûrement pas très sympathiques !!! Partage certes mais sans risques !

lundi 16 avril 2012

Procrastination

Quel joli mot ! Procrastiner, c'est remettre à plus tard ce que l'on pourrait faire tout de suite. Procrastiner, c'est se dire qu'on pourra toujours le faire tout à l'heure, cet après-midi, demain, dans une semaine... Procrastiner, c'est savoir qu'il faut payer la facture de l'électricité due dans 4 jours mais qu'avant il faut absolument réserver les billets d'avion pour la France pour le retour prévu dans 3 mois. Procrastiner, c'est devoir appeler le plombier pour la fuite de l'évier mais d'abord aller à son cours de piscine. Procrastiner, c'est devoir écrire un article et préférer déjeuner avec une copine. Procrastiner, c'est devoir renvoyer la fiche d'inscription des enfants pour le LFS et auparavant aller dans la cuisine boire un verre d'eau puis manger un cracker puis faire du sport car on a mangé un cracker. Procrastiner, c'est devoir envoyer un mail administratif et choisir plutot de donner un coup de fil à une copine. Procrastiner, c'est devoir planifier les prochaines vacances et finalement trier pendant 1 h sa boîte mail sur les 3 derniers mois. Procrastiner, c'est devoir écrire un post pour son blog et, à la place, aller farfouiller sur internet pour trouver la définition de procrastiner.

jeudi 12 avril 2012

Chers compatriotes

Comme vous avez pu le constater, vous avez plein de nouveaux amis dans votre boîte mail. Grâce à l'adresse que vous avez gentiment laissée lorsque vous vous êtes inscrits sur les listes électorales et que tout un chacun peut non seulement consulter mais surtout enregistrer pour son propre compte, François, Marine, Eva et Nicolas sont très très gentils avec vous et tentent de vous persuader qu'ils vont sauver le monde... C'est marrant, lorsque "expatriés" a été très récemment assimilé de façon très démagogique avec "exilés fiscaux", nous n'étions pas vraiment en odeur de sainteté... Par contre, pour gagner une petite voix de plus, finalement, nous les Français de l'Etranger sommes vraiment importants... Cherchez le paradoxe... Alors puisque l'on se moque de nous, vengeance !!! Découvrez le nom des candidats en langage des signes, une vraie pépite où les particularités croustillantes de chacun servent de carte d'identité... Enjoy (après la petite pub) ! (Merci Libé.fr ou le Monde.fr)

lundi 9 avril 2012

Wet wet wet

Un week-end de 3 jours, des visiteurs à contenter, des occupations géniales à trouver pour occuper le Vendredi Saint (férié ici à la place du lundi de Pâques) et je dégaine THE idée : sortie à Pulau Ubin ! Une équation simple du type : dépaysement du touriste + fatigue du mouflet sur vélo + faune locale = journée réussie... Sauf que, en fait, ce n'était pas vraiment l'idée du siècle... Pourquoi ?
1) Vendredi Saint = jour férié = tout le monde a la même idée que moi et fait donc la queue pour prendre les bateaux qui embarquent par lot de 12 personnes... Bilan des courses : 1h d'attente... 11h : nous atteignons l'île.
1bis) tout le monde a la même idée : louer des vélos pour profiter du paysage... Ah, il ne reste plus de siège bébé arrière, le Mâle (celui qui a les muscles, il est facile à reconnaître) aura le droit de pédaler en canard, avec Eloi devant lui et, chose amusante (enfin surtout pour nous), sur un vélo beaucoup trop petit pour lui... 11h30 : nous enfourchons nos montures pour une promenade de folie.
2) comme il a fallu patienter et pour le bateau, et pour les vélos, le temps a eu le temps de changer. De franchement bleu, il a viré à l'orage. 11h32 : nous nous réfugions sous un abri déjà occupé par une famille malaise qui, elle, a prévu le mauvais temps et se réconforte, couverte de ponchos en plastique multicolore, d'un nasi goreng odorant. 11h40 : nous regardons avec envie le riz malais en machouillant nos barres de céréales. 12h00 : surpopulation sous l'abri, la pluie redouble...
3)  12h20 : nous repartons. Nous doublons du Singapourien pas à l'aise sur 2-roues, du tandem au ralenti et même des adultes sur vélos à roulette. Accessoirement, nous sommes couverts de boue car il n'y a pas de garde-boue.
3) direction Chek Jawa pour une visite du wetland (comme si nous n'en avions pas eu assez d'eau...). 12h50, nous posons les vélos. Dommage, c'est marée haute or c'est dans la zone intertidale qu'il y a des choses à voir. Nous nous contentons de marcher sur le boardwalk en regardant la mer, Eloi crie famine, on le bourre de biscuits... Des bêtes inconnues me piquent, oh my god, nous sommes dans la jungle !
4) 13h50 : marre du sport, nous regagnons le kampong pour nous sustenter. J'ai récupéré Eloi et le vélo trop petit (même pour moi). Je pédale de façon tout à fait ridicule, un crapaud sur une boîte d'allumettes. Un petit stop devant le lac de la carrière, un salut à la maman sanglier et à ses petits, un coucou aux singes... Aaaah, enfin le coffee-shop est à portée de pédales.
5)14h20 : vélos rendus, choix du restaurant finement pensé car nous sommes déjà venus. Ce sera celui qui donne sur la mer (pas le tout pourri à côté du loueur de vélo sans la vue).. Nous nous installons, nous salivons devant la carte, les crevettes, les baby-squids et le fried rice... La serveuse nous fait comprendre qu'il y a 2h d'attente pour manger, la patronne confirme... 14h30 : nous changeons de restaurant. Nous allons dans le tout pourri à côté du loueur de vélo.
6) 15h45 : nous remontons dans le bumboat... Il fait très beau, nous croisons sur la jetée des gens à l'air épanoui, ils n'ont pas fait la queue pour prendre le bateau, ils ne se mouilleront pas pendant leur promenande, ce sera marée basse à Chek Jawa et le pepper crab sera à nouveau sur la carte du restaurant...

A part ça ? C'est sympa Pulau Ubin !!! Si, si, on a bien rigolé en tout cas !

jeudi 5 avril 2012

Principes

Je suis bien loin d'être un oiseau de nuit. Les restaurants OK, les bars pourquoi pas, les boîtes de nuit pas du tout... De temps en temps, un verre dans un bar sympa occupe une petite soirée de semaine quand la journée a été dure... Enfin, plus précisément, quand le Mâle a des soucis, un collaborateur récalcitrant ou un dossier agaçant car évidemment, moi, j'ai la belle vie, je fais des manicures toute la sainte journée en attendant mes enfants qui rentrent de l'école d'extrêmement bonne humeur, se jettent sur leurs devoirs, demandant avidemment mon aide et acceptant avec avec bonheur toutes mes remarques et recommandations. Bref, de temps en temps, on part boire un verre en amoureux ou avec nos invités... Comme on ne se jette pas sur la nouveauté, je n'étais encore jamais allée au Bar du Fullerton Bay, une terrasse très sympathique sur la Marina, face au Marina Bay Sand. La vue est très belle et on peut même assister au show lumineux de MBS à 21.30 (enfin si on n'arrive pas à 21.45 comme nous parce que ça ne dure pas longtemps). C'est un peu trendy, un DJ passe, fort, de la musique de D'jeun's mais pas trop pointue quand même (je n'en peux plus de Kathy Perry !!!!). Des jeunes femmes viennent, perchées sur leurs hauts talons, boire une flûte de champagne. Elles se font prendre en photo par le serveur, un air idiot réjoui sur le visage, le verre en l'air. Les couples peuvent occuper de grandes méridiennes face à la baie mais les demoiselles en jupe courte doivent s'y vautrer asseoir avec précaution sous peine de montrer à l'intégralité de l'assemblée la couleur de leur petite culotte. Des yuppies terminent leur journée de bureau, noyant dans le vacarme de la musique, un bavardage peut-être à charge sur leur patron. La carte propose des cocktails et des vins à des prix, ahem ahem, qui doivent donner une marge confortable au gérant qui ne manque pas d'humour car il y a un cocktail Thaï-Thaï d'inspiration Thaïlandaise ! Humour encore certainement pour le choix des verres... Rien de bien fantaisiste pourtant, de la flûte transparente, du verre à pied tout ce qu'il y a de plus commun mais... En plastique ! Quand on sait que 6 verres chez Ik** frôlent les 6, voire 7 SGD, mieux vaut proposer, dans un hôtel de luxe, des verres en plastique incassables bien épais et bien rayés à ses clients... Incroyable ! Alors à quand le gobelet en plastique de Fair Price ou l'auto-remplissage de sa propre gourde au comptoir ?

lundi 2 avril 2012

Je suis une athlète

Si, je vous jure ! Techniquement, je suis une athlète car moi, 34 40 ans, j'ai fait hier un duathlon... Qui dit "athlon", dit athlète come tri-athlon, bi-athlon, dec-athlon etc... CQFD, du-athlon donc je suis une athlète et pas peu fière de l'être même si, pour être tout à fait honnête, il me reste une très grande marge de progression. Je me suis laissée entraîner par une amie beaucoup plus motivée que moi dans cette modeste aventure en me disant, qu'au pire j'aurais perdu 45 SGD ou qu'au mieux 45 g de cellulite je me serais bien amusée ! Rendez-vous donc, dimanche matin, 8h50... Aaaargh, juste après une farewell mais, tant pis, le sport ne doit pas annihiler toute vie sociale que diable ! Je ne vous raconte pas la tête du Mâle qui se voyait déjà faire une grasse mat' (because nous avons des esclaves grands-parents consentants à disposition pour gérer les enfants le matin à l'aube) quand il a su qu'il devait m'emmener, mon vélo et moi à ce fameux duathlon... J'ai quémandé un peu, expliqué que j'allais perdre tout mon influx nerveux (enfin ce qu'il en reste après une soirée) et mon énergie à rejoindre le site de mon futur exploit, que j'allais échouer, que ce serait de sa faute, que je serais ridicule... Il a dit OK et il est parti embarquer le vélo pour échapper à ma logorrhée verbale ! Sur place, ça grouillait de gens, j'ai déposé mon VTT un peu minable (comme sa propriétaire, plus vraiment une première jeunesse...), constaté que, bonne nouvelle, nous étions en terrain relativement plat, trouvé le départ et attendu ma copine. Sur la ligne de départ de notre épreuve (1,5 km de course, 12 km de vélo, re-1,5 km de course*), que des nanas entre 16 et 40+ (ça c'est un euphémisme pour ne pas dire senior..) dont certaines à fond, à fond, le pied sur la ligne de départ qui se sont élancées comme des gazelles dans la course... Sauf que le départ n'était qu'un vaste champ de boue et ce qui aurait pu ressembler à un gracieux envol de libellules s'est transformé en une masse haletante d'hippopotames en bord de rivière avec bruit de succions des running shoes... Heureusement, cela n'a pas duré et la surface du circuit est devenue plus solide. Comme les pros, il y avait un stand de ravitaillement de boissons car il faisait  environ 70000 40 degrés. Après on pouvait jeter d'un air fier comme les grands sportifs le gobelet au sol en se fichant de savoir où il tombe (un grand sportif est concentré sur son effort, il ne peut pas tourner la tête pour viser sinon il perd trop d'énergie, c'est connu) ou viser les sacs poubelles... Bon, j'ai choisi la 2e solution (parce que je préserve ma planète en toute circonstance au risque de réduire ma perf... Quelle abnégation !) mais cela n'a pas été efficace car malgré mon rythme de course, je bougeais toujours beaucoup plus vite que la poubelle.. Le gobelet est tombé à côté comme tous les autres... Tant pis, je ne me suis pas arrêtée, de toute façon ça sentait l'écurie, plus que 500 m et j'ai attaqué mes 12 km de vélo ! L'âge du matériel aidant, il me manquait une vitesse... celle qui permet de faire peu de mouvements et d'aller vite en terrain plat, évidemment, c'était celle qu'il me fallait... Tant pis, j'ai fait sans, ignorant superbement dans la relative inefficacité de mon pédalage, le bruit aérodynamique des bolides qui me dépassaient. Au bout des 12 km, 3 constatations : 1) j'ai extrêmement mal à une partie de mon anatomie que j'ai pourtant rebondie, 2) j'ai une coupe de cheveux abominable car écrasée par le casque 3) mes jambes ne savent plus courir et cela va me poser un problème immédiat car il me reste 1,5 km. Je pose le vélo, j'essaie de réexpliquer à mon cerveau le principe de l'alternance des pas et je réattaque la course : re-champ de boue, re-hippopotame mais cette fois, je suis toute seule, je ne sais pas où sont toutes mes concurrentes, devant ou derrière, aucune idée... Re-stand de ravitaillement, j'ai chaud, je meurs de chaud, je choisis avec soin le gobelet pour éviter de m'asperger avec du Hundred+ et d'attirer toutes les fourmis du quartier. J'atteins enfin le finish, le gentil organisateur m'indique obligeamment (eu égard à la couleur de mon visage ou à la légèretélourdeur de mes pas) qu'il me reste 50m... Victoire, j'ai fini en courant car pas très douée peut-être mais orgueilleuse certainement. J'ai réalisé un résultat à la hauteur de mes possibilités et des mes espérances (que je n'avais pas placé bien haut, il faut le dire). gagné une canette de soda et une médaille que j'ai remis au comité organisateur ("charity" qu'ils ont dit). Allez, une bonne chose de faite...


* Ce n'est pas la peine de rigoler, mieux vaut commencer petit pour ne pas être dépassé par l'ampleur de la tâche !!!

** et pour ceux que les courses intéressent, metasprint series, il reste encore une épreuve en mai pour vous préparer au marathon de Bintan... En ce qui me concerne, je vais m'économiser pour l'année prochaine... Le corps est une machine, il faut en prendre soin ;-)