Après avoir abandonné nos enfants aux mains de la baby-sitter, Fred et moi nous sommes accordés une petite soirée avec autorisation de sortie jusqu'à une heure indue, soit environ 23h00. Nous avons donc dîné le long de la Singapore River au restaurant Indochine. Une cuisine asiatique sympathique métissée, des prix raisonnables et une vue magnifique sur les buildings du Central Business District. Si cette zone ne m'attire pas spécialement la journée, je trouve que la nuit, au mépris de toute considération environnementale sur la consommation électrique, le paysage est splendide. Un mélange d'immeubles modernes et de façades coloniales très bien éclairés se reflète dans la Singapore River sillonnée par les homologues de nos bateaux-mouches. En soirée, le brouhaha de la ville s'atténue, il fait bon, les cris de joie des supporters de foot qui suivent les matchs dans les bars sont les seuls à mettre un peu d'animation. Pour le reste, tout n'est que calme et obscurité illuminée. Voyez plutôt...
vendredi 30 avril 2010
jeudi 29 avril 2010
Droit au but
L'euphémisme n'est pas de mise dans la publicité à Singapour. On privilégie l'image au texte et le ton ne ménage pas les susceptibilités féminines. Pas d'hypocrites cernes mais carrément des yeux de pandas !!!
Alors moi je demande : à quand le démaquillant anti-yeux de raton laveur, la crème dépilatoire anti-patte de mouches, le gel minceur anti-hippopotame, le lait hydratant anti-peau de crocodile, le déodorant anti-odeur de bouc et le fortifiant capillaire anti-tête d'oeuf ?
lundi 26 avril 2010
Sentosa
Sentosa, c'est une petite île reliée par un pont à Singapour. Artificielle jusqu'au bout de ses plages dont le sable est importé, c'est une zone entièrement tournée vers le loisir avec de nombreux restaurants et bars de plage, des attractions en tout genre pour toucher le maximum de visiteurs, un casino et des navettes pour aller sans marcher d'un point à un autre. En résumé, c'est surtout une pompe à fric et malgré tout une destination très prisée de week-end pour les Singapouriens.
Sous prétexte d'occuper nos enfants un dimanche, nous y avons passé la journée et visité Underwaterworld qui est, comme son nom l'indique, un aquarium (pas immense néanmoins malgré le prix du billet qui pourrait le laisser croire). Des bassins tactiles où vous pouvez nourrir les raies, des aquariums ouverts dans lesquels vous pouvez donner à manger à des petits poissons, des espèces peu courantes et surtout un long tunnel en plexiglass qui vous permet de voir par en-dessous requins et raies. Pour les fainéants, il ya même un tapis roulant pour ne pas avoir à marcher la tête en l'air !!!.
Heureusement, il n'y a pas que des poissons dans la vie et Sentosa c'est aussi :- des enfants qui jouent dans le sable.
- des éphèbes musclés (enfin pas tous quand même) qui jouent au beach-volley.
- des familles indiennes qui pique-niquent à l'ombre des tentes.
- des hommes assis à l'ombre qui entonnent, après leur repas, des chansons.
- des jeunes singapouriens qui viennent jouer et draguer sur la plage.
- des amoureux qui se bécottent face à la mer.
- des expats qui se ramassent comme des crêpes sur la vague artificielle dédiée au surf.
- des caucasiennes blondes toutes rougies par le soleil.
- des groupes de maids philippines qui se retrouvent pendant leur seule journée de congé de la semaine, voire du mois pour les malchanceuses.
- de la musique tonitruante qui s'échappe des bars (argggh, les Beach Boys sont de retour!).
- des plages avec cocotiers mais aussi vue sur les porte-containers.
- le point le plus au Sud de l'Asie continentale (Singapour étant elle-même une île reliée à l'île de Sentosa, cherchez l'erreur....).
- un Merlion beaucoup plus grand que Singapour (et donc encore plus moche).
Rien d'extraordinaire donc....
samedi 24 avril 2010
Henné
Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de sortir avec ma grande fille seule à seule. Alors direction Little India pour une activité hyper girly : artwork au henné.
Solène et moi avons abandonné nos délicates mains à celles, expertes, de deux jolies indiennes qui ont dessiné sur nos épidermes un tatouage temporaire avec un instrument pas très élaboré, à savoir un petit sachet rempli d'une pâte noire et dont le coin est coupé pour servir de "mine". Tout ça bien évidemment à main levée, en suivant et/ou réinterprétant le modèle choisi sur photo. Après réalisation, nous avons flâné dans Little India, de façon tout à fait naturelle, les doigts tout raides, histoire de laisser sécher l'affaire sans toucher quoi ce soit.... Résultat plutôt sympa, petite fille ravie, un après-midi réussi...
Vanessa Beauty Salon and Henna Artwork, 2 Serangoon Road The Verge #02-02 (pour prévenir tout commentaire graveleux, il s'agit bien d'un centre commercial ouvert à toute la famille...). De l'ordre de 10 SGD le tatouage au henné. Service également disponible dans de nombreux salons sur Serangoon Road ou dans Little India Arcade (et là nettement orienté touristes).
mercredi 21 avril 2010
Resto à poissons
Vivre au royaume de la tong et de l’orteil verni implique de porter une attention toute particulière à ses arpions. Et aujourd’hui, ma pédicure c’était eux!
Les Gara Ruffa (ou poisson docteur) étaient les acteurs principaux de mon premier fish spa dans lequel j’avais embarqué une amie australienne, histoire de ne pas être toute seule face aux monstres aquatiques.
Si l’on résume l’affaire : après un nettoyage de pieds, histoire de ne pas intoxiquer la bestiole, on trempe ses petons dans un aquarium et là ces petits goulus se jettent voracement sur vos peaux mortes. Aventurière jusqu’au bout des ongles (de doigts de pied évidemment), j’ai testé la version « mini » et la version « maxi ».
Les Gara Ruffa (ou poisson docteur) étaient les acteurs principaux de mon premier fish spa dans lequel j’avais embarqué une amie australienne, histoire de ne pas être toute seule face aux monstres aquatiques.
Si l’on résume l’affaire : après un nettoyage de pieds, histoire de ne pas intoxiquer la bestiole, on trempe ses petons dans un aquarium et là ces petits goulus se jettent voracement sur vos peaux mortes. Aventurière jusqu’au bout des ongles (de doigts de pied évidemment), j’ai testé la version « mini » et la version « maxi ».
Selon la taille, cela va de la petite succion à une sensation de légère abrasion. Ca chatouille, ça picote mais heureusement on est quand même loin du piranha ! Après une demi-heure de ce traitement, on ressort avec les pieds visiblement beaucoup plus doux et le sourire d’avoir partagé un moment bien rigolo avec une copine.
On peut aussi le faire sur le corps entier... Y’a des volontaires ?
Kenko Reflexology and Fish Spa, 9 Tanglin Road #01-01/02 S(247909), tel. : 6734 9909
30 SGD la demi-heure.
lundi 19 avril 2010
Melaka
Alors que le prince Parameswara, banni de Sumatra et errant sur les mers, se reposait sous un arbre près d’une rivière, ses chiens de chasse attaquèrent un « mouse deer » blanc. Celui-ci aurait dû, à coup sûr, périr sous les crocs des canidés mais réussit à jeter à l’eau l’un des chiens. Le prince, surpris par ce revirement miraculeux de situation et le courage du petit daim, décida alors d’établir à cet endroit son royaume. Il le nomma Melaka, du nom de l’arbre sous lequel il était assis. Ancienne capitale de la Malaisie, Malacca (en anglais) a eu l’honneur de notre présence pendant ces deux derniers jours.
Un soleil de plomb, une absence totale de vent, un bébé fiévreux, la joie des bakchichs sur l’autoroute à l’aller et au retour, l’amabilité plus que relative des conducteurs de voiture ou de mobylette.... Peut-être les meilleures conditions n’étaient-elles pas réunies pour que nous conservions un souvenir émerveillé de notre week-end à Malacca. Bien que proche de Singapour ((3 h de voiture ) et facile à organiser (beaucoup d’hôtels, tourisme à pied possible, pas de visa à payer) cette visite ne restera pas comme un must-do parce que certainement pas assez dépaysant ou alors uniquement par les mauvais côtés (bruyant, circulation, corruption etc )...
Deux jours nous ont amplement suffi pour visiter cette petite ville, ancienne capitale de la Malaisie où se mêlent les cultures chinoises, malaises, portugaises et hollandaises. Chinatown, où se trouvait notre guesthouse (Heeren House, confortable et propre, propriétaires sympas) est très animée, en particulier pendant le marché nocturne du week-end. On y trouve plein de boutiques vendant des tas de babioles et de multiples magasins d’antiquités connus pour l'impossibilité d’y faire des affaires. Il y a également le plus vieux temple chinois de Malaisie (Cheng Hoon Teng Temple, 1646) renommé pour ses boiseries sculptées et la mosquée de Kampung Kling à l’architecture surprenante. Point de bulbes mais un toit à plusieurs étages inspiré des temples hindous et une tour de guet-minaret maure, typique de Sumatra. De l’autre côté de la Melaka River, se trouvent les vestiges plus européens de la ville avec une petite place bordée de bâtiments d’un superbe rouge, survivance de la présence hollandaise, les ruines magnifiques de l’église Saint-Paul en haut de la colline du même nom ou la porte de l’ancienne forteresse portugaise. Dans cette zone se trouve également une réplique grandeur nature en bois du palais d’un sultan dont la visite a beaucoup plu aux enfants. En plus on y appris comment nettoyer un kriss avec un tronc de bananier, du citron et une noix de coco... Pratique, non ?
Un soleil de plomb, une absence totale de vent, un bébé fiévreux, la joie des bakchichs sur l’autoroute à l’aller et au retour, l’amabilité plus que relative des conducteurs de voiture ou de mobylette.... Peut-être les meilleures conditions n’étaient-elles pas réunies pour que nous conservions un souvenir émerveillé de notre week-end à Malacca. Bien que proche de Singapour ((3 h de voiture ) et facile à organiser (beaucoup d’hôtels, tourisme à pied possible, pas de visa à payer) cette visite ne restera pas comme un must-do parce que certainement pas assez dépaysant ou alors uniquement par les mauvais côtés (bruyant, circulation, corruption etc )...
Deux jours nous ont amplement suffi pour visiter cette petite ville, ancienne capitale de la Malaisie où se mêlent les cultures chinoises, malaises, portugaises et hollandaises. Chinatown, où se trouvait notre guesthouse (Heeren House, confortable et propre, propriétaires sympas) est très animée, en particulier pendant le marché nocturne du week-end. On y trouve plein de boutiques vendant des tas de babioles et de multiples magasins d’antiquités connus pour l'impossibilité d’y faire des affaires. Il y a également le plus vieux temple chinois de Malaisie (Cheng Hoon Teng Temple, 1646) renommé pour ses boiseries sculptées et la mosquée de Kampung Kling à l’architecture surprenante. Point de bulbes mais un toit à plusieurs étages inspiré des temples hindous et une tour de guet-minaret maure, typique de Sumatra. De l’autre côté de la Melaka River, se trouvent les vestiges plus européens de la ville avec une petite place bordée de bâtiments d’un superbe rouge, survivance de la présence hollandaise, les ruines magnifiques de l’église Saint-Paul en haut de la colline du même nom ou la porte de l’ancienne forteresse portugaise. Dans cette zone se trouve également une réplique grandeur nature en bois du palais d’un sultan dont la visite a beaucoup plu aux enfants. En plus on y appris comment nettoyer un kriss avec un tronc de bananier, du citron et une noix de coco... Pratique, non ?
Enfin, last but not least, l’enfilade des touk-touks sur la place est à elle seule un vrai spectacle. Les enfants ont adoré le petit tour avec pause devant les 3 derniers Melaka trees de la ville et conduite du véhicule par Malo sur environ 2 m. Recouverts de guirlandes de Noël, de fleurs en plastique, de lumignons sous des parapluies multicolores, parfois pourvus d’une sono tonitruante, les trishaws rivalisent d’inventivité pour offrir une décoration la plus kitsch possible. Ah, juste avant de retrouver les voitures rutilantes de Singapour, ça fait quand même du bien cette explosion de couleurs !!!
mercredi 14 avril 2010
Vroum, vroum
Depuis que je suis ici, je conduis peu et ce pour 2 bonnes raisons : la première, c'est que c'est mon cher mari qui en dispose pendant la journée, la seconde, c'est que, eu égard à la taille de l'engin, je sue à grosses gouttes rien que de penser devoir la garer (et ce malgré la clim" du sus-dit véhicule)... Cependant, je dois bien reconnaître que c'est là ma propre incompétence qui est à mettre en cause puisqu'il y a des parkings presque partout. Cerise sur le gâteau ou plutôt cherry sur le ice-kachang, le créneau n'a quasiment pas droit de cité car finalement il y a très peu de voitures garées dehors. Si j'étais mauvaise langue, je dirais que c'est juste pour que les voitures restent propres, le lavage hebdomadaire de carosserie (éventuellement par la maid) étant une institution. Mais comme ce n'est pas mon genre de médire, je pense plutôt qu'à Singapour c'est lié au problème de la densité de population. La surface est réservée aux humains (routes, bâtiments) et on optimise les sous-sols en y parquant les engins motorisés.
Les car-parks (et tout particulièrement ceux des shoppings-centers) se caractérisent par leur propreté et leur éclairage. A la différence de nos parkings français, ça ne sent pas l'urine quand vous allez ouvrir votre coffre et vous pouvez voir votre serrure facilement. Et il y a surtout, dans certains d'entre eux, une fonctionnalité plus qu'ingénieuse : au dessus de chaque place, se trouve un petit capteur qui déclenche une petite lumière en fonction de la présence ou de l'absence d'un véhicule. Lumière rouge = place occupée ; lumière verte = place libre. Fini le balayage systématique des allées avec la voiture quand on cherche un emplacement. Juste un petit coup d'oeil dans la travée et on voit tout de suite si ça vaut le coup d'y aller ! C'est pas génial, ça ? Il ne reste alors qu'à prendre de vitesse le singapourien que rien n'arrête dans sa politique de 1er arrivé, 1er servi.
dimanche 11 avril 2010
Bonheur conjugal
Dans Little India, un mariage se déroulait ce dimanche dans le temple Sri Veeramakaliamman. La cérémonie se passait au centre de l'édifice alors que tout un petit monde vaquait tranquillement à ses occupations habituelles de culte. La fiancée et son promis, tous les deux superbes, étaient magnifiquement vêtus de vêtements traditionnels. Sous son turban à aigrette, le jeune homme me faisait penser à un beau maharadjah et la jeune femme croulait à tel point sous les bijoux et les vêtements qu'il fallait l'aider pour se lever. Autour de moi, les saris brillaient de mille feux, les faux-cils étaient de sortie et les chevelures étaient ornées de colliers de fleurs fraîches de jasmin qui embaumaient, le tout dans une atmosphère un peu surexcitée et surtout très très joyeuse. A la différence des cérémonies religieuses catholiques, les spectateurs étaient les bienvenus que ce soit pour regarder le spectacle, prendre des photos ou accepter les offrandes. Me voyant observer tout ça avec mes petits yeux émerveillés et mon appareil photo de touriste, l'oncle de la mariée m'a même proposé de rester partager leur repas si je le souhaitais !
Le temple Sri Veeramakaliamman, construit par les ouvriers venus du Bengale, est dédié à la déesse Kali. Pas une marrante celle-là : c'est la déesse mère destructrice et créatrice, déesse du temps, de la mort et de la délivrance. Elle est souvent représentée avec un collier de crânes, un pagne de bras coupés, tenant une tête décapitée dans une main et une épée dans l'autre. C'est l'épouse noire de Shiva, qui, recouvert de cendres, est blanc.
Dans le même temple, sa petite copine, Pariachi, n'a pas l'air beaucoup plus aimable. C'est la déesse protectrice des enfants, de la grossesse et de l'accouchement. La légende raconte que, sollicitée par le roi Vallalarajan, Pariachi avait aidé son épouse à mettre au monde son bébé. Le monarque, connu pour sa méchanceté envers ses sujets, refusa de la payer pour ce travail. En représailles, la déesse éventra la reine et dévora ses entrailles. Dans le temple, elle est représentée deux de ses huit mains dans le corps de la malheureuse épouse, en train de manger ses intestins, du sang s'égouttant depuis sa bouche.
Dans le même temple, sa petite copine, Pariachi, n'a pas l'air beaucoup plus aimable. C'est la déesse protectrice des enfants, de la grossesse et de l'accouchement. La légende raconte que, sollicitée par le roi Vallalarajan, Pariachi avait aidé son épouse à mettre au monde son bébé. Le monarque, connu pour sa méchanceté envers ses sujets, refusa de la payer pour ce travail. En représailles, la déesse éventra la reine et dévora ses entrailles. Dans le temple, elle est représentée deux de ses huit mains dans le corps de la malheureuse épouse, en train de manger ses intestins, du sang s'égouttant depuis sa bouche.
Espérons juste que la jolie jeune fille du mariage s'est choisie un homme généreux car la radinerie du roi Varajallan n'avait pas vraiment réussi à son épouse...
Sri Veeramakaliamman Temple, 141 Serangoon Road.
jeudi 8 avril 2010
Allo, docteur ?
C'est finalement dans les gestes quotidiens que l'on ressent parfois le plus le dépaysement. Aujourd'hui Eloi est allé aujourd'hui pour la 2ème fois chez le pédiatre. Oh, rien de grave, juste des vaccins mais j'ai remarqué, à l'occasion de cette visite, une pratique très différente de la France , à savoir la rentabilisation effrénée de la salle d'attente !
Mais attention, rien à voir avec Paris où, après avoir pris votre rendez-vous 2 mois avant, vous attendez au minimum 45 min, assise sur une chaise inconfortable (vous savez celles en rotin, sans coussin) dans une salle exiguë, remplie d'enfants enrhumés (ou pire) alors que le vôtre, en pleine santé, est là juste pour sa visite de contrôle. Au final, avec un peu de malchance, il repartira malade ou alors, peut-être que ce sera vous...
Ici, la salle d'attente n'est pas très grande mais il y a plein de jeux pas poussiéreux, des banquettes moelleuses, une fontaine à eau, du gel désinfectant pour les mains et un distributeur de masques. A notre arrivée, à peine le temps de me présenter à l'accueil et de poser sac, enfant et postérieur dans la salle d'attente que l'infirmière arrive pour mesurer et peser la bestiole, celle-ci devenant intantanément une boule de nerfs hurlante à peine couchée sur la table d'examen. Après cet intermède bruyant mais rassurant (+2 cm en 1 mois), retour à la salle d'attente pour attendre le pédiatre.
Allez ça dure 5 min, le temps cette fois de ranger ma carte de bus et mon parapluie dans le fourre-tout qui me sert de sac à main. Le pédiatre nous emmène dans une nouvelle salle pour discuter avec moi de son développement et examiner, sur mes genoux cette fois, Eloi. Peut-être est-ce dû à la personne mais le pédiatre est ouvert, parle beaucoup et très distinctement en plus. Il m'explique ce qu'il fait, les conclusions qu'il tire des différents tests et des réponses que je fais à ses questions, les vaccins qui vont lui être faits et quand il faudra revenir pour les suivants. Plutôt agréable ...
Ensuite, hop, retour à la salle d'attente car le praticien spécialisé et richement diplômé ne fait pas dans la seringue et il faut attendre une infirmière. Encore 5 min, le temps qu'Eloi jette une balle en bois sur le pied d'une maman et 2 infirmières arrivent pour piquer la bête !! Et après ?
Et ben re-salle d'attente pour vérifier qu'il n'y a pas de réaction intempestive au vaccin. Trente minutes cette fois, le temps pour moi d'aller régler la facture : aaaaaaarghh, la couverture expat, ça vaut quand même pas la sécurité sociale !
mardi 6 avril 2010
Grosse légume
Faire ses courses dans un pays étranger reste un grand moment de dépaysement domestique. A Singapour, c'est très facile. Vous avez toujours un supermarché pas loin : soit vous faites comme les locaux et vous visitez les Fair Prices NTUC, soit vous jouez la carte de l'expat et vous allez régulièrement à Carrefour ou Cold Storage par exemple où les prix sont en relation directe avec la clientèle ciblée. En complément, les "wet markets" offrent un éventail large de produits frais (légumes, fruits, viande, seafood) présentés dans de multiples stands. Personnellement, nous n’avons pas encore tenté les "wet markets", sauf pour y acheter au passage quelques mangues ou des pomelos chinois. Oui, oui, j’avoue, cela reste un fossé dans nos tentatives d’intégration mais on a de vraiment bonnes raisons :
- raison physique : nous sommes des fainéants : les "wet markets" ne sont tout proches ce qui sous-entend transfert de la ménagère en voiture (qu’elle n’a d’ailleurs pas) ou en bus avec retour en taxi, tout ça pour un kilo de tomates, 1 chou chinois et quelques patates douces.
- raison organisationelle : j’ai un planning de femme d’expat à mettre en place, je ne vais pas en plus faire les courses en plusieurs fois !
- raison culturelle : allez donc vous y retrouver entre les légumes locaux aux noms très très peu explicites (Bai Cai, Cai Xin, Luffa, Chin Choo Cai, et autres Nai Bai) et que vous ne savez de toute façon pas accommoder.
- raison économique : des prix, pas toujours écrits, très souvent à la bonne tête du client (comprendre l’expat plein de sous), énoncés dans un anglais plus qu’approximatif ou avec les doigts ce qui n’est pas toujours aidant, le langage des chiffres sur les doigts n’étant pas commun aux européens et aux asiatiques. Allez donc voir là comment on fait 6, 7 ou 8 et vous comprendrez que parfois on ne comprend pas toujours la monnaie rendue ... Et ça, j'avoue, ça m'agace !
- raison sanitaire : quelques années de pratique de la biologie ont laissé des traces sur nos pratiques alimentaires et il faut bien avouer que l’on a quelques petites réticences relatives à la chaîne du froid pour la viande et les poissons qui nous orientent plutôt vers les frigos de Fair Price (ceci étant dit, on n’est pas sûr que ce soit tellement mieux).
Notre prochaine grande résolution sera bientôt d'y aller. En attendant, je m'expatise et je me bobo-ise en me faisant livrer à domicile des paniers de légumes et de fruits bio.
- raison physique : nous sommes des fainéants : les "wet markets" ne sont tout proches ce qui sous-entend transfert de la ménagère en voiture (qu’elle n’a d’ailleurs pas) ou en bus avec retour en taxi, tout ça pour un kilo de tomates, 1 chou chinois et quelques patates douces.
- raison organisationelle : j’ai un planning de femme d’expat à mettre en place, je ne vais pas en plus faire les courses en plusieurs fois !
- raison culturelle : allez donc vous y retrouver entre les légumes locaux aux noms très très peu explicites (Bai Cai, Cai Xin, Luffa, Chin Choo Cai, et autres Nai Bai) et que vous ne savez de toute façon pas accommoder.
- raison économique : des prix, pas toujours écrits, très souvent à la bonne tête du client (comprendre l’expat plein de sous), énoncés dans un anglais plus qu’approximatif ou avec les doigts ce qui n’est pas toujours aidant, le langage des chiffres sur les doigts n’étant pas commun aux européens et aux asiatiques. Allez donc voir là comment on fait 6, 7 ou 8 et vous comprendrez que parfois on ne comprend pas toujours la monnaie rendue ... Et ça, j'avoue, ça m'agace !
- raison sanitaire : quelques années de pratique de la biologie ont laissé des traces sur nos pratiques alimentaires et il faut bien avouer que l’on a quelques petites réticences relatives à la chaîne du froid pour la viande et les poissons qui nous orientent plutôt vers les frigos de Fair Price (ceci étant dit, on n’est pas sûr que ce soit tellement mieux).
Notre prochaine grande résolution sera bientôt d'y aller. En attendant, je m'expatise et je me bobo-ise en me faisant livrer à domicile des paniers de légumes et de fruits bio.
samedi 3 avril 2010
Pâques aux balcons, sauriens à foison
Ce week-end de Pâques, les cloches ont du boulot : apporter du chocolat en climat équatorial, ça suppose une vraie logistique et également un certain mépris de toutes les règles de consommation du sacro-saint chocolat qu’on est bien obligé de conserver au frigo pour lui conserver dignité et intégrité... Bref, autant vous dire qu’ici Pâques n’a pas exactement la même saveur qu’en France et nous avons décidé d’occuper le Vendredi Saint (férié ici à la place du lundi) à nous promener en pleine nature plutôt qu’à remplir nos petits panier d’œufs en chocolat.
Au programme, Sungei Buloh Wetland Reserve au nord-ouest de Singapour, un petit bout de mangrove préservée, face à la Malaisie.
Pour cause de Public Holiday (= jour férié), on acquitte un droit d’entrée tout à fait raisonnable (1 SGD/adult, 0.50/enfant, sinon c’est gratuit en semaine) pour se promener dans une réserve naturelle bien organisée avec sentiers poussette-proof, circuits fléchés et zones d’observation de la faune. Ceci étant dit, c’est bien agréable de se promener dans la zone sans se coller de la boue jusqu’aux oreilles !
Dûment oints d’anti-moustiques et de crème solaire, armés de nos gourdes et de nos casquettes, Eloi dans le sac à dos, nous avons suivi les 3 km de la plus courte des boucles proposées. Sur une aussi petite distance, nous avons pu voir notre dose de reptiles à pattes ainsi que d’autres animaux d’abord plus sympathique :
- 2 crocodiles : des vrais en liberté dans la rivière, pas en cage ! Dans ces cas-là, on reste bien sur la passerelle en bois et on dit aux enfants de ne pas faire tomber leur chapeau !
- des varans d’1 à 2m se promenant tranquillement sur le chemin. Malo a décidé depuis d’imiter régulièrement leur démarche naturellement élégante quoiqu’un peu ondulante du croupion.
- des poissons qui sortent de l’eau et marchent dans la boue (si, si, ça s’appelle des mudskippers et c’est de la famille des gobies).
- des crabes de cocotiers (cela rappellera quelques souvenirs à certains).
- des tortues.
- des araignées à la taille plus que respectable.
- des oiseaux, en général dégingandés et à grand bec : aigrettes, hérons etc....
- et évidemment, les stars du lieu : des palétuviers en veux-tu en voilà, avec moultes racines pneumatophores.....
Enfin, à titre anecdotique, je citerai également mes amis les moustiques qui ont consciencieusement ignoré le fait que je m’étais tartinée de crème répulsive et m’ont évidemment dévorée, laissant indemnes tous les autres membres de la famille... De là à dire que je suis une vraie crème, délicieuse et délicate, il n’y a qu’un pas....
Au programme, Sungei Buloh Wetland Reserve au nord-ouest de Singapour, un petit bout de mangrove préservée, face à la Malaisie.
Pour cause de Public Holiday (= jour férié), on acquitte un droit d’entrée tout à fait raisonnable (1 SGD/adult, 0.50/enfant, sinon c’est gratuit en semaine) pour se promener dans une réserve naturelle bien organisée avec sentiers poussette-proof, circuits fléchés et zones d’observation de la faune. Ceci étant dit, c’est bien agréable de se promener dans la zone sans se coller de la boue jusqu’aux oreilles !
Dûment oints d’anti-moustiques et de crème solaire, armés de nos gourdes et de nos casquettes, Eloi dans le sac à dos, nous avons suivi les 3 km de la plus courte des boucles proposées. Sur une aussi petite distance, nous avons pu voir notre dose de reptiles à pattes ainsi que d’autres animaux d’abord plus sympathique :
- 2 crocodiles : des vrais en liberté dans la rivière, pas en cage ! Dans ces cas-là, on reste bien sur la passerelle en bois et on dit aux enfants de ne pas faire tomber leur chapeau !
- des varans d’1 à 2m se promenant tranquillement sur le chemin. Malo a décidé depuis d’imiter régulièrement leur démarche naturellement élégante quoiqu’un peu ondulante du croupion.
- des poissons qui sortent de l’eau et marchent dans la boue (si, si, ça s’appelle des mudskippers et c’est de la famille des gobies).
- des crabes de cocotiers (cela rappellera quelques souvenirs à certains).
- des tortues.
- des araignées à la taille plus que respectable.
- des oiseaux, en général dégingandés et à grand bec : aigrettes, hérons etc....
- et évidemment, les stars du lieu : des palétuviers en veux-tu en voilà, avec moultes racines pneumatophores.....
Enfin, à titre anecdotique, je citerai également mes amis les moustiques qui ont consciencieusement ignoré le fait que je m’étais tartinée de crème répulsive et m’ont évidemment dévorée, laissant indemnes tous les autres membres de la famille... De là à dire que je suis une vraie crème, délicieuse et délicate, il n’y a qu’un pas....
jeudi 1 avril 2010
Menthe glaciale
Aujourd'hui, 1ère séance (en solo) de cinéma à Singapour... Après avoir consulté programmation et horaires, je suis allée voir "Alice in Wonderland" de Tim Burton, dont la séance se déroulait pas trop loin et à une heure compatible avec mon emploi du temps de housewife (i.e. être là pour le plombier à 3h, attendre les enfants au bus à 4h, assister au cours de natation de Solène et Malo à 4h30 et aller chercher Eloi à 5h30). Un film sympa, sans être un grand chef d'oeuvre avec une très belle esthétique et une photographie léchée : du Tim Burton pur jus, avec un chapelier (Johnny Depp) aux yeux hallucinés et un défaut de prononciation, une reine rouge(Helena Bonham Carter) gigacéphale et très très méchante, une reine blanche (Anne Hathaway) toute éthérée, des lapins à trompettes, des grenouilles en livrées, une chenille fumeuse, une Alice toute en blondeur et en innocence (voire même à la limite de la cruchitude...). Scénario sans surprise pour un petit moment de détente.
Mais en dehors du film, j'ai aussi découvert les caractéristiques du cinéma à Singapour :
Mais en dehors du film, j'ai aussi découvert les caractéristiques du cinéma à Singapour :
- évidemment le cinéma se trouve dans un centre commercial,
- ce n'est pas cher (surtout après la région parisienne) : 8,50 SGD soit 4,25€.
- on choisit la localisation de son siège (moi j'étais "center-center" : il faut dire que j'étais la première dans la salle).
- on peut réserver ses billets sur Internet avant de venir, vivement conseillé le week-end.
- les films sont sous-titrés en chinois ce qui n'aide pas vraiment à comprendre les subtilités des dialogues ou certaines pointes d'humour.
- et c'est surtout un vrai frigo : la prochaine fois, je prévoierai pantalon, manches longues et chaussettes pour supporter la température polaire de la salle...
En sortant, pour continuer dans la nouveauté, j'ai goûté un pancake au durian. Le durian est un fruit dont tous les singapouriens raffolent, vendu très cher et à l'odeur rebutante pour nos petits nez d'européens. La description la plus exacte pourrait être : odeur douceâtre sur fond d'oignon pourri. Il est d'ailleurs interdit d'en transporter dans les bus ou le métro. En résumé : ça coûte un bras et ça pue mais malgré tout, je voulais tester pour savoir. Verdict après consommation (intégrale) de la crêpe : c'est beaucoup moins mauvais que l'odeur pourrait le faire croire mais ce n'est quand même pas très bon, le petit arrière-goût d'oignon plus que mûr ne se faisant pas si facilement oublier. Pas d'autre choix ensuite que d'abuser du bonbon à la menthe pour sa propre hygiène buccale et le respect de ses voisins.
En sortant, pour continuer dans la nouveauté, j'ai goûté un pancake au durian. Le durian est un fruit dont tous les singapouriens raffolent, vendu très cher et à l'odeur rebutante pour nos petits nez d'européens. La description la plus exacte pourrait être : odeur douceâtre sur fond d'oignon pourri. Il est d'ailleurs interdit d'en transporter dans les bus ou le métro. En résumé : ça coûte un bras et ça pue mais malgré tout, je voulais tester pour savoir. Verdict après consommation (intégrale) de la crêpe : c'est beaucoup moins mauvais que l'odeur pourrait le faire croire mais ce n'est quand même pas très bon, le petit arrière-goût d'oignon plus que mûr ne se faisant pas si facilement oublier. Pas d'autre choix ensuite que d'abuser du bonbon à la menthe pour sa propre hygiène buccale et le respect de ses voisins.
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