vendredi 21 décembre 2012

Les chiffres, les vrais !

Aujourd'hui, c'est fin du monde, je vous le rappelle. Il est donc temps de faire un bilan existentiel de Beginners in Asia si d'aventure un météorite venait s'écraser sur nous / un trou noir nous avaler / un virus nous décimer / un volcan nous asphyxier...
Beginners in Asia, c'est donc bientôt 3 ans d'existence et, comme j'aime la précision, 2 ans, 11 mois et 25 jours, 263 billets en incluant celui-ci. C'est aussi une moyenne au bas mot de 2 à 3h de travail par post car je suis un peu lente (si, si c'est un fait) et un désespoir bi-hebdomadaire quand je vois que j'ai encore laissé passer une faute de frappe dans les 2 billets postés. C'est également l'entrée dans l'ère moderne avec la publication sur Facebook depuis 7 mois et, vu mon degré d'incompétence et d'incompréhension sur les réseaux sociaux, je pense que Twitter, c'est pas demain la veille... C'est un total "refurbishing" après 2 ans et 9 mois de loyaux services caractérisé par la glorieuse introduction des rubriques sur la home-page et une photo avec des fleurs mais pas que... C'est aussi la rencontre avec une vingtaine de blogueurs que j'ai pu rencontrer "en vrai" et que sinon, je n'aurais aucune chance de croiser dans la routine de ma petite vie, rapport à de sombres histoires d'âge, voire de génération, de centres d'intérêts ou de vie professionnelle. C'est encore, et c'est ce dont je suis le plus fière, la rencontre avec de nombreux lecteurs dont je ne connais finalement qu'un nombre limité et qui me découvrent, reviennent me lire et parfois me laissent (pas assez souvent à mon goût, avis aux amateurs !) un commentaire, m'offrant par leur présence de lecteurs encore un peu plus de confiance pour continuer à faire mes petites bafouilles et délires... Et ça, vraiment, ça compte, oui ! Mais ça ne se compte pas !!!!
Bonne fin du monde à chacun, foie gras et chocolat pour tous !

lundi 17 décembre 2012

Mango sago

A Singapour, impossible de ne pas trouver son bonheur en matière de cuisine et de gourmandise mais les becs sucrés européens ou caucasiens restent néanmoins sur leur faim. Les desserts ne sont pas (et c'est un euphémisme) le point fort de l'art culinaire asiatique. L'on peut m'opposer les fruits frais et les glaces dont je suis la première à m'en régaler. Cependant,  en matière générale, lorsque le dessert dont je dois poliment me sustenter arrive sous la forme d'une soupe claire au white fungus à la consistance à la fois gélatineuse et caoutchouteuse, je pleure intérieurement les mille-feuilles français et le fraisier... Dans ce désert pâtissier, il y a pourtant un dessert dont je raffole : c'est le mango sago, une soupe crémeuse à base de mangue agrémentée de filaments de pomelo. Frais et acidulé, une petite douceur pour les papilles dont une fois n'est pas coutume je livre la recette, librement adaptée (et traduite) de Noob Cook Recipes.

Pour 4 personnes :
- 1 grosse mangue bien mûre et 1 petite mangue supplémentaire.
- 400 mL de jus de mangue (frais si vous le faites vous-même ou en brique)
- 100 mL de lait concentré non sucré.
- 30 g de perles de sago (qui ressemble à du tapioca mais n'en est pas)
- pomelo : quelques quartiers dont la chair est prélevée sous la forme de petis filaments.

1. Faire cuire les perles de sago : 10 min dans l'eau bouillante puis 10 min à couvert, feu éteint. De blanches, les perles deviennent alors totalement translucides. Les rincer sous l'eau courante et les égoutter. Réserver.
2. Prélever la chair de la grosse mangue et la mixer finement avec le lait concentré. 
3. Mélanger le smoothie de mangue avec le jus de mangue. Si la mangue est bien mûre, il n'y a pas besoin de sucrer le mélange. SI tel n'était pas le cas, il faut ajouter, selon les goûts, un peu de sirop de sucre.Ajuster les quantités de liquides pour avoir un mélange crémeux mais pas trop épais (type crème anglaise).
4. Ajouter les perles de sago. Réserver au frais.
5. Au moment de servir, prélever la chair de la petite mangue et la couper en cubes. Répartir la crème de mangue dans des coupes, ajouter des cubes de mangues et des filaments de pomelo.

Simple, quasiment sans cuisson, frais et goûteux, le dessert idéal !


jeudi 13 décembre 2012

Coco, mon amie

Singapour sans sa passion pour la nourriture ne serait pas ce qu'elle est. Je laisse de côté la si fameuse "good seafood  uh ?" chère au coeur de nos hôtes gourmands qui sont capables de cibler leurs vacances en fonction des spots nutritifs accessibles pour me concentrer sur la noix de coco. Aaah la noix de coco, une fille sympa celle-ci, un peu échevelée certes mais bonne pâte vraiment. Sur le plan botanique (vous ai-je déjà dit que j'aimais les plantes ?), la noix de coco est le fruit du cocotier, fin, élancé, palmier de la famille des Cocoeae sans aucun lien avec l'UMP et leur fameuse commission de contrôle des élections. Si la bourre de la coco est grossière, elle n'en est pas pour autant vulgaire et et cache une noix tendre lorsqu'elle est immature au coeur liquide. Qui n'a jamais bu l'eau d'une coco verte prélevée in situ lors d'une marche harassante ne connaît pas le paradis même si, pour la survie de vos membres, il vaut mieux laisser à de vrais spécialistes l'ouverture à la machette de brousse. Frais et pur, ce liquide a des vertus isotoniques et nutritionnelles et peut être consommé notamment après des efforts. Outre le fait de vous hydrater, ce liquide sert de réserve d'eau pour la graine en train de se développer. Il ne faut pas confondre cette eau de coco (parfois appelée jus de coco) avec le lait de coco. Il est obtenu à partir de la coco mûre dont la pulpe, sèche et dure, est râpée puis pressée... et là on rentre dans le vif du sujet car le lait de coco est utilisé dans de nombreux plats asiatiques tels que le laksa (vous ai-je déjà dit que j'ADORAIS le laksa ?), le beef rendang, l'indian curry ou le pandang chiffon cake pour ne citer que quelques uns des plats typiques de Singapour. Si on ne peut dénier à ces plats des qualités gustatives, on ne peut pas non plus les qualifier de particulièrement "légers" car le lait de coco, ne nous voilons pas la face dans notre serviette tâchée, c'est malheureusement gras ! Et ce gras se trouve majoritairement sous formes d'acides gras saturés (ce qui est rare pour des graisses d'origine végétale qui sont en général plutôt insaturées), la bête noire des malheureux sujets au cholestérol. Pour autant des études ont montré que leurs effets sont néanmoins moins nocifs que ceux du beurre par exemple. Sur le plan purement calorique, les apports du lait de coco se situent entre ceux de la crème entière (35%) et légère (15%, source ici)  donc, pour voir le bon côté des choses, votre curry vert n'est pas plus gras que le poulet à la crème de Mamie Colette. Qui plus est, il existe du lait de coco allégé (Trim coconut milk) dont les qualités gustatives ne sont pas foncièrement différente du lait entier... Alors pourquoi s'en priver ? A vos currys, prêts ? Mangez !

lundi 10 décembre 2012

Gardens by The Bay, les serres

Il pleut ? Même pas grave ! Il fait chaud ? Ça va aller aussi... Oui, oui car à Singapour, pluie et chaleur vont de pair, n'en déplaisent aux grincheux frileux de France, et, plus il pleut, plus il peut faire chaud, le degré d'humidité augmentant encore la sensation de chaleur... Joie, bonheur et déodorant pour tous !
Bref,  si vous cherchez un remède à la pluie et à la chaleur et accessoirement une visite kid-proof, voire même Mâle-proof, Gardens by the Bay, côté serres, vous attend ! Une fois la CB dégainée, les tarifs d'entrée n'étant pas spécialement donnés et justifiant grandement l'achat d'un pass annuel (voir le petit coup de gueule d'Adeline de Poulettes à l'Aventure sur les cartes de fidélité ), les 2 serres ou "Conservatories" peuvent être visitées. La première et plus vaste des 2 (Flower Dome) est consacrée au climat méditerranéen. Atteinte suprême à mon chauvinisme bio-écologique :  dans le laïus du website ou certains des panonceaux de la serre, les premières régions citées comme étant sous ce régime climatique sont l'Afrique du Sud et la Californie et non pas les pays du pourtour méditerranéen dont la mer du même nom me semble avoir donné son identité au climat ! Mon ouverture d'esprit étant immense, j'ai fait abstraction de cette concession à la mondialisation des biomes pour profiter pleinement de cette jolie serre au caractère monumental. Selon les critères singapouriens, le climat méditerranéen est un climat "dry-cool" et la serre, de ce fait, est refroidie par rapport au milieu extérieur et la température à l'intérieur est extrêmement agréable. Si les musées, cinémas, shopping-malls et autres bus pouvaient en prendre la graine pour ajuster leur température et nous éviter maux de gorges et nez qui coulent... Le paradoxe de cette serre est qu'elle présente, dans l'exotisme de notre vie sur l'équateur, des végétaux qui ne nous sont, à nous Sud-Européens, pas très inconnus. Magnifiques oliviers, plants de lavande ou géraniums sont surprenants pour nos amis asiatiques mais beaucoup moins pour nous. Evidemment je ne reste pas indifférente devant un majestueux baobab ou un cactus au port imposant mais... mais... mais je reste un peu sur ma faim en terme de plantes.  ... Pour la seconde serre (Cloud Forest), il faut prévoir un pull car elle présente le climat tropical de moyenne montagne et il y fait vraiment frais. C'est une expérience assez unique de visite car c'est une cascade de 35 mètres de haut qui accueille le visiteur et l'exploration se fait de haut en bas en empruntant les passerelles de métal qui encerclent la montagne reconstituée et donne une vision tout  fait originale sur les peuplements végétaux des parois et ceux présents au sol. Là encore, je ne peux que m'incliner devant les prouesses techniques et les caractéristiques éducatives de l'exposition mais j'ai trouvé que les plantes n'étaient pas assez mises en valeur, écrasées par l'imposante scénographie. La botaniste qui sommeille en moi est bien critique mais les serres valent tout de même la visite, ne serait-ce que pour se demander : mais comment font-elles pour tenir sans un seul pilier ????

PS : Nous avions déjà fait une petite visite .


jeudi 6 décembre 2012

TCK

Nous ne sommes pas des expatriés de longue date, loin s'en faut. Si les adultes peuvent développer certains symptômes classiques associés à cette situation tels que l'addiction à la pédicure et aux grosses lunettes de soleil, la nostalgie du saucisson, une grande incertitude quant au choix des vacances ou la tendinite de la tong, les enfants sont également concernés par ce changement et, en particulier les plus jeunes d'entre eux... Par conséquent, tu sais que tes enfants sont devenus des TCK (Third Culture Kids) quand :
- tu entends ta fille aînée péniblement expliquer à quoi sert une moufle au plus petit et que ce dernier, malgré toute sa bonne volonté, ne voit pas le rapport avec le froid et la neige.
- tel un réflexe pavlovien, Eloi réagit à la phrase  "On part en vacances" par l'affirmation joyeuse "On va prendre l'avion", comprendre = droit illimité à la télé pour regarder des dessins animés en foutant la paix aux parents.
- le petit te réclame de mettre des chaussettes parce que, vraiment, c'est très rigolo par rapport au pied nu dans les Crocs (oui, je sais, honte sur noi, mon fils met des Crocs et j'ose même vous avouer qu'elles sont jaunes...).
- tes enfants ont plus de tampons dans leur passeport que toi lorsque tu avais 20 ans.
- le choix de la compagnie aérienne pour les vacances déclenchent une discussion acharnée sur les mérites comparés des avions et de leurs commodités.
- ils quittent leurs chaussures devant la porte d'entrée de n'importe quelle maison, y compris en France.
-ils se plaignent de devoir porter des chaussures légères pendant 12 mois de l'année et réclament à cor et à cris des baskets fermées, à porter avec des chaussettes.
- ta fille fourre systématiquement dans son sac son pull et celui de son petit frère lorsque l'on part au restaurant.
- ton petit se met à chanter en anglais une chanson qu'il vient d'entendre et dont toi tu n'avais pas saisi les paroles.
- ton fils te demande de lui faire réciter son mandarin et se moque de ton accent lorsque tu prononces les mots du spelling test.
- ta fille ne trouve plus un mot en français et en donne une version approximative en franglish.
- ton petit te réclame du riz à chaque repas et se jette sur la mangue.
- tes enfants demandent à lire les posts de ton blog !

PS: librement inspiré de I was an expat wife, ex-expatriée à Singapour et qui a fait de sa vie d'expat son métier en tant que spécialiste de l'expatriation... Un MBA en chicken rice, also can ?

mardi 4 décembre 2012

Cloudy day

Idées embrumées, inspiration manquante ce matin pour vous écrire un billet fin, spirituel et amusant (comme toujours) donc balade sur le web et découverte de wordle, un petit site un peu basique qui génère un petit nuage de mots d'après l'analyse des mots les plus utilisés dans le blog... Je sais, je sais, cela existe comme un plug-in dans de nombreux blogs mais moi, je n'aime pas chercher par les nuages, c'est mon côté psycho-rigide, il me faut des colonnes et des catégories... Fantaisie quand tu nous tiens...

Par conséquent, mon petit nuage à moi à la date d'aujourd'hui ressemble à ça (ci-dessous) et vous remarquerez que Tata Ginette se fait sacrément remarquer ! ;-)