vendredi 30 novembre 2012

7 bonnes raisons de...

Fauja Singh
Source : website Standard Chartered Singapore 2012
Le Standard Chartered Marathon va se dérouler ce dimanche 2 décembre. C'est un gros évènement dans la communauté des runners et il attire, toutes catégories comprises, 60 000 coureurs (quota maximum fixé par les organisateurs). Les différentes courses possibles sont : le marathon (25 000 participants), le semi-marathon (10000 participants , le 10 km hommes/femmes/wheelchairs (20 000 participants) et une course enfants de 750 m (5000 participants).
Si vous suivez ce blog, vous savez que je viens moi-même de réaliser péniblement  une course de 10 km et des esprits mal-intentionnés tentent de me décider à passer à des distances plus longues ce que, consciente de mes aptitudes (ne nous voilons pas la face, Beginners in Asia n'a pas la foulée athlétique), je rechigne à faire. Mais pour la distance mythique de 42,195 km, pas de doute, j'ai au moins 7 bonnes raisons de.... ne pas faire le marathon de Singapour :
1. Puisque taï-taï, il faut parfois assumer de l'être, je veux dénoncer haut et fort que la running shoe pendant 42 km ça ruine la pédicure et par conséquent toute une potentielle intégration sociale dans la société expat' et locale ! Donc, si, si, c'est grave...
2. La distance : 42,195 km c'est-à-dire, pour donner des références simples et compréhensibles par tous : 14 fois la distance entre Tanglin Mall et Plaza Singapura par Orchard Road (et vous le savez vous aussi qu'aller de Ion Orchard à Wisma Atria 3 fois dans l'après-midi c'est déjà bien fatigant !), 17 fois la longueur des Singapore Botanic Gardens ou la certitude en partant de Sentosa de traverser la frontière et de se retrouver à Johor Barhu en Malaisie.
3. Le départ est donné à 5.00 a.m. un dimanche matin et moi la veille, j'ai promis aux enfants de faire une soirée DVD. Je ne peux pas me défiler, ce serait être une vraiment mauvaise mère...
4. Les performances sur le marathon de Singapour sont moins bonnes que sur d'autres courses en raison notamment des conditions climatiques et de la chaleur. Par conséquent, je ne voudrais pas réduire à néant tous les efforts d'une carrière tardive certes mais prometteuse sans aucun doute dans la course par une contre-performance qui serait indépendante de ma volonté.
5. La préparation préalable nécessite un apport alimentaire fort en sucres lents et moi, sans pistou, je n'aime pas les pâtes mais le pistou, ça donne une haleine de lama provençal qui pourrait incommoder les autres coureurs. Par pur altruisme, je ne peux pas leur imposer ça.
6. Ayant observé l'absence totale d'ambiance lors de ma précédente et unique course et ayant des amis totalement inconscients extrêmement courageux qui font ce fameux marathon, je me dois d'aller les encourager bruyamment, si besoin pompons au poing. Un vrai sacerdoce que je relèverai sans faillir !
7. De toute façon, je ne peux pas, j'ai piscine !

PS : attention aux fermetures de route. Toutes les infos sont .


dimanche 25 novembre 2012

To do - List : 41 choses à faire en 365 jours

C'est à la mode les to-do lists sur les blogs alors je me plie à l'exercice. Je m'auto-propose une to-do list de 41 choses à faire avant l'année prochaine :

1. Lâcher prise, juste un peu, juste un peu plus souvent.
2. Continuer à boycotter l'aileron de requin ainsi que les abalones (décidément trop chewy ces trucs-là).
3. Apprendre à me servir d'Illustrator et peut-être même migrer ce blog sous Wordpress (juste pour le fun , plaisir de pseudo-geek !).
4. Ranger correctement le placard des valises qui contient également les fournitures de papeteries, les mickey parade, les raquettes de tennis, les archives, une partie du bricolage, de vieux jeux de société et même un magnétoscope et des cassettes vidéo.... Quand je vous dis qu'il faut que je range...
5. Manger végétarien au moins une fois par semaine.
6. Trouver 1 partenaire régulier de tennis.
7. Arrêter de vitupérer à haute voix contre les chauffards qui peuplent les routes de Singapour.
8. Prendre des photos, de tout et de rien.
9. Faire des albums photos pour garder le souvenir des images et construire ceux de Solène, Malo et Eloi.
10. Choisir parmi nos plus belles photos celles qui mériteraient d'être en affichage permanent sur un mur.
11. Construire des boules de papier toutes mignonnes avec les enfants.
12. Trouver un cours de natation pour Eloi et trouver un prof de tennis pour les grands.
13. Sourire et rire plus souvent, tant pis pour mes rides !
14. Persuader le Mâle de se remettre au sport (celui-là, c'est mission impossible mais bon...).
15. Faire 2 courses officielles de 10 km et me racheter une paire de chaussures de running au passage pour ne pas me ruiner les ligaments...
16. Aller à Universal Studios (mieux vaut tard que jamais).
17. Me souvenir des bons mots d'Eloi.
18. Passer plus de temps à jouer avec les enfants avant que mes futurs ados ne m'adressent plus la parole.
19. Me faire confiance, à moi, plus souvent et aux autres aussi.
20. Voir le soleil se lever sur Bagan et admirer des Bouddhas énigmatiques et centenaires.
21. Fabriquer les emballages et les rubans pour les cadeaux avec de vieux magasines (parce que vu mon empreinte carbone, au paradis des écolos, je e vais passer un bon bout de temps au Purgatoire !).
22. Acheter des bouquets d'orchidées à Tiong Bahru car oui, je le vaux bien !
23. Trier les jouets dans la chambre d'Eloi et les donner.
24. Organiser une soirée Bollywood pour le plaisir d'acheter des bangles, d'avoir un tatouage au henné et plein de paillettes partout.
25. Terminer vraiment un "vision wall" pour voir si cela pourrait m'être d'une quelconque utilité.
26. Voir le bon côté des choses (toujours !).
27. Nager dans l'eau turquoise d'une mer exotique et voir le sable blanc se coller sur la peau de mes enfants (si possible sans les sand-flies qui vont avec, merci à qui de droit du dieu de la liste).
28. Rester sous une averse, avoir le maquillage détruit, le tee-shirt trempé et trouver ça marrant.
29. Apprendre à faire les pandan sponge cakes, tout moelleux et tout verts.
30. Me promener dans les quartiers du côté d'East Coast et manger du seafood sur des chaises en plastique à côté des uncles.
31. Comprendre enfin à quoi sert Twitter.
32. Aller pêcher des crevettes et les manger.
33. Fabriquer et envoyer des cartes de voeux.
34. Ecouter le bruit des vagues de l'Océan Pacifique.
35. Ne plus succomber à la tentation de photographier mes pieds (terriblement has been, darling !)
36. Cuisiner avec Solène et même, chose exceptionnelle, faire des glaçages.
37. Ecouter de la musique tous les jours (enfin autre que celles des applis de jeux de l'iPad).
38. Lire 2 livres par mois et, si possible, dans une chaise longue.
39. Faire un concours photo et me challenger un peu pour ne pas confire dans la médiocrité et l'auto-satisfaction mal placée.
40. Découper des flocons de neige et les coller sur les vitres pour croire qu'il fait froid.
41. Regarder la mer depuis la terrasse d'un resort tropical en écoutant ça (vidéo juste en dessous...)

jeudi 22 novembre 2012

Visiteurs #2

Avant tout et afin d’éviter toute vendetta familiale et éventuel déshéritage, je tiens à préciser que la Tata Ginette qui est au coeur de ce billet, est une cristallisation exacerbée et outrancière des différents visiteurs que mes connaissances et moi-même avons toujours le plaisir de recevoir. Elle n'incarne en aucun cas une personne réelle...d'ailleurs je n'ai pas de Tata Ginette ;-)

Donc, ça y est, c'est sûr, Tata Ginette sera bientôt chez vous à Singapour. Elle a pris ses billets et choisi ses dates sans trop vous demander si elles collaient aux vôtres parce que, étant donné qu'elle est à la retraite, elle n'a vraiment que ce créneau à vous consacrer. De toute façon, les billets ne sont ni échangeables, ni remboursables vous a-t-elle déclaré... C'est alors que vous avez tenté de lui faire passer le message suivant par télépathie : "et un mois, ça ne va pas être un peu long à votre âge très avancé par 35 degrés et 85% d'humidité ?"... Sans succès... Heureusement vous l'aimez bien votre Tata Ginette mais il va falloir l'occuper car sinon elle va s'ennuyer comme un gekko dépressif. Rappelez-vous, je vous avais déjà préparé un petit programme touristique pour primo-visitants mais le problème, c'est que Tata Ginette est déjà venue 5 fois, visité 4 fois plus de pays que vous et qu'il lui faut autre chose pour rentabiliser son billet d'avion satisfaire ses envies d'exotisme.
Amis expatriés, je vous propose après Singapour-niveau Beginners une nouvelle et folle semaine de découverte de Singapour- niveau Intermediate.  Ne me remerciez pas, c'est cadeau !

- J1 : Tata Ginette c'est une globe-trotteuse mais quand même pas WonderWoman donc elle accuse le choc du décalage horaire. Il lui faut reprendre ses marques en douceur. Vous la laissez donc vider ses valises et vérifiez qu'elle a bien apporté le saucisson et le chocolat à pâtisser dont elle avait commande, visa indispensable à l'hébergement chez un expatrié français. Une fois les tongs enfilées, direction le CBD pour manger des satays dans la rue et la cohue de Boon Tat Street . Au passage vous jetez un oeil à l'élégante silhouette de métal du plus beau des hawker-centres de Singapour, le magnifique Lau Pa Sat.
- J2 :  pour prouver à Tata la véracité de la multiculturalité de Singapour, vous vous rendez dans Victoria Street qui a le bon goût (et c'est rare!) d'être piétonne. Après un petit slalom entre les parasols des vendeurs d'offrandes et de lotus, vous pourrez rentrer dans Kwan Im Thong Hood Cho Temple, un temple très populaire dans lequel un joli bruit de crécelle retentit en permanence, signe des prières divinatoires des croyants. Les couleurs contrastent avec celles du temple indien voisin, Sri Krishnan Temple, devant lequel les Bouddhistes rendent également hommage aux dieux. Il est alors temps de se restaurer au food-court voisin (Albert Centre Market and Food Centre) avant de rendre une petite visite au Rochor Centre, ses boutiques de babioles chinoises et ses barres d'immeubles colorées. Ne pas hésiter à flâner dans les espaces communs au centre de ce complexe pour une petite immersion dans la vie des habitants des HDBs et le plaisir de croiser uncles et aunties papotant atour d'un café au lait... Attention à ne pas oublier Tata en repartant !
- J3 : Tata se vante de faire du vélo ? Prenez-la au mot et emmenez-la à Pulau Ubin (rappelez-vous ici). Sur place, louez un vélo pour un tour de l'île avec un petit stop dans la réserve naturelle de Chek Jawa pour se dégourdir les jambes. Ne la prévenez pas que des sangliers, des singes et des serpents peuvent traverser devant les roues et vous verrez que sa vision de Singapour comme un univers bétonné devrait évoluer. Avant de reprendre le bumboat, un peu de seafood dans le restaurant qui fait face à l'embarcadère s'impose. En toute logique, vous devriez ensuite avoir la paix pour un après-midi de liberté pendant que Tata comatera profitera des enfants à la piscine.
- J4 :  Tata Ginette n'est plus reconnaissable entre les boursuflures des moustiques qui se sont régalés pendant le jour 2. Elle réclame grâce alors retour à la civilisation avec une visite du National Museum of Singapore (NMS). Parce qu'il ne faut pas abuser de la clim', ce sera déjeuner boui-boui sur nappe en plastique au Forture Seefood Steamboat pour un herbal chicken ou un black pepper crab. Direction ensuite le cimetière militaire de Kranji pour découvrir la WWII des Alliés mais côté Asie. Le soir, pour vous remettre des horreurs de la guerre, une coupe de champagne au Bar New Asia avec vue sur la ville illuminée est INDISPENSABLE !
- J4 : Tata pense que la vie de taï-taï  est facile. Proposez-lui donc un foot massage en n'hésitant pas à mentir en prétendant que c'est très agréable (certes surtout quand ça s'arrête mais c'est un petit détail), elle devrait alors revoir son jugement. Elle peut ensuite enchaîner avec un ear-candle treatment qui, outre les avantages de n'être pas douloureux et d'être extrêmement relaxant, présente celui de faire une complète réorganisation capillaire (momentanée) de celui ou celle qui l'a subi offrant ainsi aux spectateurs (donc vous)  la possibilité d'un gros fou-rire à la sortie du sujet ! Pour rester dans le zen, une visite au Bright Hill Complex, le plus grand monastère bouddhiste de Singapour (rappelez-vous ici), permettra de finir la journée en douceur.
- J5 : Peranakan day ! Les muséophiles commenceront leur journée par la visite du croquignolet Peranakan Museum. Les muséophobes fileront directement découvrir les maisons aux couleurs acidulées de Koon Seng Road et Joo Chiat Road. Ne pas rater la boutique qui fabrique des articles funéraires en papier (252 Joo Chiat Road). Tata et votre estomac criant famine, il faut aller goûter les Hokkien Mee de Geylang Lorong 29, pour découvrir un plat typiquement singapourien et accessoirement excellent !
- J6 : Tata vous serine qu'elle fait de la randonnée régulièrement et qu'elle est plus endurante qu'une chèvre. Au programme ce sera donc les Southern Ridges et leur 9 km de promenade, Soyons honnête, ce n'est pas le Mont Blanc mais sous un soleil de plomb, il y a de fortes chances que Tata fasse un peu moins le chamois que dans la montagne à vaches. À ce stade, elle vous suppliera pour de la clim' que vous pourrez lui octroyer gracieusement soit dans l'un des restaurants de la Jewel Box au sommet de Mount Faber, soit dans le grand food-court de Vivocity en contrebas et atteignable à pied.
- J7 : Rien n'est ouvert à Singapour avant 11h du matin ? Faux, archi-faux ! Emmenez donc Tata dans les méandres de Mustafa Centre pour lui faire découvrir les joies du service à l'indienne, les vendeurs endormis dans les allées et le fouillis organisé de ce centre commercial atypique ouvert 24h/24h. L'occasion d'ailleurs de faire quelques petits achats souvenirs depuis le parapluie en batik jusqu'aux épices en passant par les boules à neige Merlion. Et puisque vous êtes là, si vous alliez déjeuner en haut sur la terrasse du même Mustafa Centrer ? Ensuite, les indiens n'étant pas tous hindous, allez découvrir la Malabar Mosque, toute bleue et le petit cimetière musulman juste à côté, comme un havre de paix et d'herbes folles au milieu de l'agitation urbaine.

Et voilà 7 jours bien occupés et une Tata agréablement dépaysée avec son corollaire négatif : elle risque de vouloir revenir !!!

À venir le 3e volet visiteurs : Cousine Julie et ses monstres charmants enfants arrivent pour visiter Singapour pendant les vacances scolaires. Vous serez donc à la tête d'une troupe approximative de 6 à 8 personnes dont les 3/4 passeront leur temps à dire "j'ai chaud"/"j'ai faim"/"c'est encore loin ?"/"quand c'est qu'on arrive ?"... 
Joie, bonheur et zénitude, commencez le yoga en attendant mon programme !


Adresses et renseignements pratiques :
Boon Tat Street : Uniquement les soirs de week-ends, la rue est fermée à la circulation et investies par les stalls . Un must absolu pour goûter l'ambiance de la ville avec au programme chaises en plastique et king prawns grillées.
Kwan Im Thong Hood Cho Temple, 178 Waterloo Street.
Sri Krishnan Temple, 152 Waterloo Street.
Albert Centre Market and Food Centre, 270 Queen Street.
Rochor Centre, 1 Rochor Road.
Pulau Ubin : à partir de Changi Point, via Changi Jetty (Changi Point Ferry Terminal) près de Changi Village Hawker Centre. Les "bumboats" attendent d'être pleins pour partir (12 peronnes, 2.5 SGD/personne). Location de vélo sur place depuis les vélos pour enfants jusqu'aux tandems.
National Museum of Singapore, 93 Stamford Rd. Un musée extrêmement intéressant mais difficile à visiter sans un guide (visites guidées gratuites à 11h et 14h tous les jours en semaines) ou un audio-guide également très bien fait.
Forture Seafood Steamboat, 887 BukitTimah Road.
Bar New Asia, Swisshotel The Stamford, 2 Stamford Road.
Bright Hill Complex 88 Bright Hill Road.
Peranakan Museum 39 Armenian Street.
Geylang Lorong 29, Fried Hokkien Mee, 396 East Coast Road.
Mustafa Centre, 145 Syed Alwi Road.
Malabar Mosque, 471 Victoria Street.



lundi 19 novembre 2012

Vert...

Comme la jungle de Sungei Buloh,
Comme l'eau de Mac Ritchie Reservoir,
Comme les feuilles des lotus du  Lian Shan Shuang Lin Monastery, 
Comme le Hanuman des temples de Little India,
Comme le batik singapourien,
Comme les HDBs de Rochor Centre,
Comme les shop-houses de Joo Chiat,
Comme les céramiques peranakanes,
Comme les kailans des food-courts,
Comme la pâte moelleuse des pandan sponge cakes,
Comme les tuiles de mah-jong
Et tant d'autres choses encore....

Oui, définitivement Singapour est bien une ville verte...




mercredi 14 novembre 2012

Les vacances c'était comment ? #2

Après moultes hésitations (rappelez-vous clic), Taiwan fut notre dernière destination de vacances. Proximité de Singapour, climat clément (ou à peu près), de la ville et de la nature, de quoi occuper toute la famille ! Pour vous donner envie et peut-être vous aider à organiser votre voyage (je suis une abominable piocheuse d'idées dans les blogs des autres), je vous ai contacté une fiche pratique ci-dessous pas du tout jolie mais , je l'espère, informative et aussi un petit fichier tout en images. Bonne visite !
Ah, j'ai oublié de vous dire que j'ai beaucoup aimé : dépaysant, gourmand (le pays des dims sums et du thé, le paradis sur terre en somme), et revigorant. Alors qu'attendez-vous ?

Détails pratiques de notre séjour  :
Le Circuit : 6 jour sur place (plus de détail dans le fichier image)
  • jour 1 : vol (arrivée 12.15 pm) + visite de Taipei dans l'après-midi
  • jour 2 : Taipei 
  • jour 3 : départ de Taipei, visite de Yehliu puis route jusqu'à Jiaoxi
  • jour 4 : Jiaoxi puis route jusqu'aux gorges de Taroko.
  • jour 5 : Gorges de Taroko
  • jour  6: départ des Gorges de Taroko, visite des plantations de thé et Pinglin et arrivée à l'aéroport vers 16h00.
- 5h de vol depuis Singapour avec la compagnie TransAsia Airlines (1 rotation/jour) dont le vol aller arrive en début d'après-midi à Taipei et repart en fin de journée vers Singapour. Très pratique !

- Taipei
  • hôtel Dandy (Da'An Branch), vérifier le cas échéant que vous avez une fenêtre car ce n'est pas automatique !!! À 10 min à pied de la station de MRT Dongmen mais d'ici peu, la station Da'An Park sera ouverte au pied de l’hôtel.
  • Déplacements  : MRT (beaucoup de lignes) et taxi. Pour ces derniers, pensez à prendre à l’aéroport une carte écrite en chinois car la plupart d'entre eux ne lisent pas l'anglais et, sans vouloir préjuger de vos aptitudes en chinois, ils risquent de ne pas comprendre vos efforts de prononciation.
  • pour visiter une fabrique artisanale de thé, Wang's Tea, un accueil charmant, d'excellents thés et la visite de l'atelier en prime (Wang's Tea, 26, sec. 2, Chung King N. Road).
- Location (en dehors de Taipei) d'une voiture chez Chailease Rental avec siège auto et GPS anglais (indispensable !). Moyennant finance (mais très raisonnablement), la voiture peut être récupérée ou laissée à un autre endroit que l'aéroport. Conduite à droite sans problème majeur.

- hôtel Les Champs à Jiaoxi : comme la plupart des hôtels du secteur, ils ont leurs propres bains d'eau chaude issue des hot springs mais pour une expérience plus surprenante, il faut aller se baigner dans les Forest Baths du HotSpring Park de Jiaoxi (demander au Visitor Centre).

- Bed and Breakfast (à la taiwanaise, le breakfast !) sans prétention à l'entrée des Gorges de Taroko : Crossing the Rainbow.



lundi 12 novembre 2012

À vos baskets

05.35 (oui, oui a.m !), dimanche matin, le réveil sonne. Le Mâle m'éjecte du lit sans aucune considération de mon état de fatigue. J'enfile mes petites affaires préparées la veille parce que j'avais anticipé le fait que 1) le Mâle ne voudrait pas que j'allume pour trouver mon short fétiche et 2) mon cerveau embrumé risquait d'oublier quelques éléments fondamentaux de ma tenue comme la casquette absolument indispensable pour cacher la misère capillaire post-oreiller. Il fait très très nuit, très très noir et pas du tout faim... C'est embêtant car dans 1 heure, telle une gazelle, je vais m'élancer pour une course de 10 km (Great Eastern Run) avec mes 14 999 nouvelles amies ! Le taxi arrive, mes 2 autres copines masochistes et moi-même donnons notre numéro de dossard à la chauffeuse pour qu'elle les joue à la loterie. C'est sûr, nous avons des bonnes têtes de winneuses et heureusement, aucune de nous n'a le chiffre 4 (celui de la mort) dans son identifiant, c'est de bonne augure ! Sur place, repérages essentiels : les toilettes, le podium (sur un malentendu, ça peut marcher) et la starting line ! Comme c'est une course de nanas, il y a même une powder room que nous nous empressons de visiter : seuls de petits bonbons à la menthe nous y attendent, j'en conclue donc qu'il est de notoriété publique que la coureuse matinale a une haleine de chacal, je me regarde dans le miroir, je sursaute de terreur à la vue des cernes sous mes yeux. Vraiment c'est pas une bonne idée cette powder room, ça booste pas le moral !!! Je grignote sans envie mes petits crackers  en espérant que toutes les pâtes que j'aie mangées hier me donnetont toute l'énergie nécessaire pour faire une super performance finir honorablement la course ! Nous nous rapprochons de la ligne de départ mais environ 5000 coureuses l'ont fait avant nous, les malines... Au démarrage, nous sommes encore 100 ou 200 m derrière la ligne en raison de la marée humaine rouge qui nous a précédées mais heureusement pour notre honneur et notre futur chrono de la mort, notre temps sera calculé grâce à la puce fixée sur notre dossard. Enfin nous passons la ligne sous les bravos étourdissants d'une bande... enregistrée (!) car, si niveau organisation c'est parfait, niveau ambiance c'est pas tout à fait ça ! Démarrage en douceur car notre rythme rapide est entravé par le slalom entre joggeuses du dimanche qui marchent au bout de 300m et les trottineuses pas trop entraînées. Au ravitaillement, nous jetons avec plaisir par terre notre gobelet... Pour une fois qu'il est autorisé de jeter les détritus par terre à Singapour, il faut en profiter ! Au bout de 3 km, nous courrons plus librement mais même à 7h30 du matin, il fait déjà chaud. Je commence à me demander quelles sont les raisons qui m'ont poussée à participer à ce genre d’évènement et dire que j'ai même payé pour ça !! Je cherche désespérément le panneau 5 km pour un soutien moral de milieu de parcours, je ne le vois pas, je menace mes copines de m'effondrer en pleurant sur le bord, elles me disent "ta g*** et cours !" Je cours en ronchonnant intérieurement... Ouf, je l'avais raté et c'est le 6km qui arrive...Tout le long du parcours, les spectateurs sont rares et peu enthousiastes, quelques bénévoles motivés nous applaudissent , nous leur rendons la pareille en les remerciant parce que le bruit de notre conversation est bien le seul au milieu de la foule des joggeuses qui nous regardent de travers quand on rigole un peu trop fort. Mais oui, on parle parce que sinon ça sert à quoi de venir avec des copines si on papote pas avec ? Et puis, entre nous, il faut bien se l'avouer, c'est très ennuyeux de courir donc faut s'occuper.  8km, la silhouette de MBS se rapproche, il fait chaud, le dernier ravitaillement ne sert pas à boire mais à s'asperger en ayant pris soin de prendre l'eau et pas le 100-plus ! 9km, ça sent l'écurie !!! Une petite dame à côté de nous s'apprête à marcher, elle s'appelle Jasmine, nous l'encourageons bruyamment pour qu'elle finisse encourant, elle est contente, nous remercie en nous disant que c'est de ça dont elle avait besoin. Nous sommes contentes aussi, notre B-A de la journée est faite. Nous approchons de la ligne, les photographes officiels nous mitraillent (enfin pas que nous, toutes les autres joggeuses aussi), je pleure d'avance en imaginant la photo immonde qui va en ressortir (brushing indiscipliné sous casquette + visage écarlate + tee-shirt trempé + banane porteuse de téléphone sous le pré-cité tee-shirt = MAMM soit Moche Alors Mais Moche). Enfin c'est la ligne d'arrivée et le passage au ravitaillement pour un coup de 100plus et récupérer LA médaille ! Evidemment à ce stade, peu importe le résultat, la satisfaction d'avoir terminé convenablement notre course nous met le sourire aux lèvres et nous savourons le moment avec le sentiment du devoir accompli car nous avons rempli notre objectif ! Une fois mes jambes à l'arrêt, la vie me paraît à nouveau belle et j'envisage même de refaire une course mais cette fois-ci j'augmente la distance : ce sera le Green Corridor Run et ses 10,5 km (si, si, c'est plus que 10 km).

PS : il existe de nombreuses courses mixtes ou non à Singapour avec des distances variées (Active Mummy en avait fait en 2011 une liste ici). Blague mise à part, faire une course est juste, pour moi, un moyen de donner un but à une pratique de footing que, à défaut d'adorer, j'essaie de pratiquer de façon régulière. Les Metasprint Series allient course, vélo et natation (sans que ce soit spécifiquement un tri-athlon). Un bon moyen de commencer en douceur... 

jeudi 8 novembre 2012

Les passeports, la routine...

Ça commence comme une journée normale de semaine. Tout le monde émerge vers 6h45 pour se préparer au bus scolaire de 7h20. Comme tous les matins, je constate à mon corps très défendant que c'est horriblement tôt mais soudain, dans l'éclair d'une connexion neuronale embrumée, je me rappelle : ce matin, c'est renouvellement de passeport pour les enfants et donc rendez-vous au Consulat à 9h00 !!! Argh, nous venons de rater une pseudo-grasse matinée qui nous aurait permis  une récupération d'au moins 20 min de sommeil ! Joie, bonheur et optimisme pour la belle journée qui s'annonce. Les rendez-vous sont pris depuis une semaine, pendant les heures de cours du LFS évidemment... Nous n'avons pas le choix mais cette décision de fonctionnement des autorités consulaires ravit les enfants qui ratent sans trop de regret leur cours de maths... Enfants chargés dans la bétaillère voiture familiale, cartables prêts, carnets de liaison signés pour leur retour en cours, nous partons pour l'Ambassade. 9h05, nous obtenons le droit de rentrer. 9h15, nous accédons au Saint Graal du bureau de passeports. 9h20 : on me réclame perfidement mon livret de famille (document absent de la liste officielle des pièces à fournir pour un renouvellement) mais, prévoyante et ayant déjà expérimenté les rouages de l'administration française, j'avais prévu le coup et je dégaine, avec le sourire, le fameux document. Heureusement, nous sommes inscrits au registre consulaire, nous avons évité la vérification du domicile ! 9h25 : 1ère demande de faite. 9h28 : un compatriote dans le bureau d'à côté incendie la dame en charge de son dossier, elle lui répond avec autant de véhémence... Y'a de l'ambiance ici ! Nous faisons comme si de rien n'était ; nous attaquons le deuxième dossier. 9h30 : l'alarme incendie se déclenche. 9h31 : Pas de chance, ce n'est pas un exercice, il faut évacuer les lieux. 9h35 : tout le monde se retrouve dehors, au pied des grilles de l'Ambassade, il fait une chaleur terrible, le soleil est de plomb, un passeport et mon livret de famille vont peut-être brûler dans d'atroces souffrances. 9h40 : je transpire et j'ai oublié mes lunettes de soleil, la sécurité de l'Ambassade s'agite mais finalement rien de grave. 9h45 : nous regagnons les lieux et réintègrons avec bonheur la climatisation du petit bureau tristounet. 9h50 : les passeports seront prêts d'ici peu et on m'annonce que, pour les récupérer, il faudra que les enfants soient là, moi également et aussi le Mâle... Ah, mais ça, ça va pas être possible parce que voyez-vous, le Mâle est très occupé et me délègue, avec beaucoup de confiance, ce genre  de tâches passionnantes... Heureusement, le monsieur des passeports est compréhensif et aimable, si le Mâle m'y autorise, je peux y aller sans lui... 9h55 : nous quittons l'Ambassade avec le bonheur d'y revenir entre 12h00 et 13h00 dans une dizaine de jours. 10h00 : il fait environ 53 degrés dans la voiture que j'ai garée à la place la plus proche et donc au soleil. 10h01 : les enfants et moi suons à grosses gouttes, je rêve d'une douche et envisage de me mettre sous le jet d'eau des essuie-glaces pour me rafraîchir... Les enfants ne veulent pas. 10h02 : je corrige comme une malpropre le carnet de liaison des enfants et indique qu'ils rentreront en classe à 10h30 au lieu des 10h00 prévues. 10h03 : je signe à côté de mon infâme gribouillis pour que la vie scolaire ne croient que mes enfants, ces perles incapables de la moindre infamie, aient pu falsifier leur mot de retour.  10h20 : j'ai respecté toutes les limitations de vitesse et  insulté tous les taxis qui refusaient de me laisser changer de file... bref, un trajet normal... Les enfants sont lâchés devant le LFS, je vérifie quand même qu'ils y rentrent. 10h21 : je peux reprendre le cours de ma vraie vie... Vite, un café !

PS1 : les joies du renouvellement des passeports sont notamment liées au fait que, pour voyager, il faut en général une limite de validité d'au moins 6 mois. Il est donc vivement conseillé avant de planifier tout voyage de vérifier les dates d'expiration des passeports et, en particulier, ceux des enfants qui ne durent que 5 ans. La procédure est très simple (voir sur le site de l'Ambassade) et dure une quinzaine de jours.

PS2 : j'en profite pour vous rappeler que d'autres cartes utiles à Singapour se font un plaisir d'arriver à expiration sans vous prévenir comme pas exemple votre permis de conduire (5 ans de validité) ou les CashCards qui permettent de payer les ERP et les parkings.

lundi 5 novembre 2012

Les vacances, c'était comment ? #1

Alors voyez-vous, dans notre vie d'expat', nous avons de gros soucis parce qu'il faut choisir la destination des vacances de façon très récurrente soit environ toutes les 6 semaines, délai moyen institué par l'Education Nationale entre les périodes de congés scolaires. C'est épuisant et surtout cela demande de grandes capacités d'analyse, de synthèse et de négociation (surtout si vous avez un Mâle et/ou des enfants munis d'un pouvoir de décision droit de parole). Seule solution : une modélisation mathématique que je m'empresse de partager avec vous !!! Ne me remerciez pas, c'est de bon coeur !
La destination est une inconnue que nous appellerons "d" pour simplifier. S'y ajoute une variable (qui mérite bien son nom) qu'est le climat ("c", à la fâcheuse tendance de n'être pas favorable avec typhons, moussons et autres saisons des pluies) fortement liée à la composante "t" correspondant à la période que vous visez pour votre villégiature. "c" est également corrélée au lieu précis ("lp") dans lequel vous comptez séjourner car la variable "d" en elle-même n'est pas assez précise (eh oui, les côtes est et ouest de la Malaisie ne sont pas sous le même régime de mousson et donc ne sont pas fréquentables au même moment !)....Vous suivez toujours ? Bien, n'oublions pas que  2 composantes organisationnelles fortes se greffent aux éléments précédents pour compliquer la réflexion : la période de liberté ("pm") effective de votre Mâle personnel (ah la réunion de dernière minute ou le business trip imprévu), elle-même influant sur la distance maximale envisageable à partir de Singapour ("dmax", la Nouvelle-Zélande pour 3 jours ce n'est pas possible) et le prix des billets d'avion ("$") sachant que les enfants ont la fâcheuse tendance à vieillir aussi et à dépasser, en série, les 12 ans basculant sans vergogne dans le prix adulte ! Par la suite, c'est l'organisation ("os") elle-même du séjour qui rentre en ligne de compte puisqu'il faut choisir quels types d'activités seront proposés au Mâle et aux nains : plage farniente ("pf", absence totale de risque, une valeur sûre pour les débutantes de l'organisation), visites culturelles ("vc", attention, fortes réticences de tout être masculin et/ou âgé de 5 à 20 ans), découvertes du patrimoine et des populations ("pp"), séjours sportifs ("sp" parce la cuisine thaïe ce n'est pas léger), insolite ("i"). Par souci de simplification, nous nous limiterons à ces 4 variables sans oublier de prendre en considération la loi LEM dite loi de Murphy ou Loi de l'E**erdement maximale car n'oublions pas que vous avez un Mâle et/ou des nains.Toutes influent bien évidemment sur le degré de satisfaction de la famille à l'issue de la période de congés. On pourrait par souci d'exactitude  évaluer également le degré d'envie de la famille pour la destination avant le départ mais l'expérience montre qu'une huître aurait en général plus de réactivité face à une question du style "et Bornéo, ça vous dirait ?" qu'une famille caucasienne moyenne. Nous avons donc préféré exclure cette grandeur.
En conclusion, nous avons donc un système d'équations très simple à renseigner en mettant en place un système de pondération adéquat  :
                       $=aarrgghh ...trop cher
Equation 1 : (3lp + 4c)2  - 8t = Σ (4pm2 -pm + 5dmax/√2)
                       $=super deal

                      0s=méga-organisation
Equation 2 : [(pf3 -5vc/8pp + 4sp2)/√9i ]= 0.7sas/ LEM
                      0s=total bordel

Cette petite gymnastique intellectuelle nous a permis de déterminer avec quasi-certitude le lieu de villégiature des vacances de la Toussaint en prenant en considération un taux de satisfaction réaliste de 70% pouvant, si besoin, n'être affecté qu'aux adultes, voire même qu'à la seule organisatrice ! Et donc les Beginners in Asia sont partis (et revenus d'ailleurs depuis) à Taiwan ! 
Promis, dans le prochain post, je vous raconte en vrai !!!