mercredi 26 octobre 2011

Classé X

Pas de mauvais esprit... Je me suis dit que, au regard de mes anciennes amours, un petit cours de zoologie vous ferait un bien fou. Au hasard d'une balade arrachée comme toujours de haute lutte (comme cette malheureuse finale de rugby, snif !), nous avons croisé au bord de la mer, cette jolie petite chose. Son petit nom, c'est Argiope mangal avec comme nom commum Araignée à la Croix de Saint-André (je traduis de l'anglais, que les amoureux des arachnides me pardonnent si je suis inexacte). Elle vit dans les zones de mangrove et construit sa toile avec ce grand X blanc au centre. Alors pourquoi Saint André ? Why ? Because why !... (mes lecteurs amateurs de singlish se reconnaîtront)... car ce pauvre malheureux aurait été crucifié sur une croix ayant cette forme et non la structure de celle communément représentée dans le christianisme. Pourquoi un X ? Non, ce n'est pas pour prévenir les âmes sensibles d'ébats sexuels torrides... Non ce n'est pas non plus pour nous faire croire qu'elle a de très grandes jambes comme nous leurrerait un Photoshop animalier. Ce serait a priori soit pour stabiliser la toile soit pour prévenir les oiseaux qu'il y a un obstacle et que ce serait sympathique de ne pas foncer dedans. Pourtant, selon mon point de vue, ça doit aussi aider les prédateurs affamés à trouver l'endroit exact où se rassasier. Pas sûr donc que ce GPS artisanal soit toujours bénéfique à la petite bête. Laissons le bénéfice du doute à Dame Nature qui est en général bien faite. Dernière hypothèse, la soie de la croix reflèterait les UV alors que le reste de la toile ne le fait pas. Cette réflection des UV serait similaire à celle des fleurs  qui guident ainsi les insectes jusqu'à leur nectar, assurant ainsi un petit passage près des étamines et/ou  du pistil pour une future reproduction. Ce X servirait donc à faire croire aux insectes qu'il y a de la bouffe dans le coin sans savoir que finalement, ce sera eux le plat de résistance ! Hungry, gowhere ?

jeudi 20 octobre 2011

Job

Tous les moyens sont bons pour recruter les jeunes dans l'armée. Les afficionados des jeux sur iPhone/iPad  apprécieront l'à-propos de ce slogan un peu inquiétant tout de même !!!

lundi 17 octobre 2011

Railway Corridor

Coupe du Monde de Rugby oblige, notre activité durant les week-ends s'est nettement affaiblie, Monsieur n'envisageant pas une seconde de rater les matchs qu'il suit assidûment chez de (très) accueillants amis, équipés, eux, de la bonne chaîne de TV. Ceci étant dit, qui dit non-activité, dit diminution de mes sources d'inspirations pour ce blog, moi qui essaie despérément de vous faire croire que j'ai une vie absolument trépidante. Et là, ce n'était plus possible, il me fallait un peu de neuf, un petit truc à me mettre sous le clavier du PC, un bol d'air, une balade avec les enfants autre qu'aller les chercher au tennis !!! J'ai donc exigé (et c'est un euphémisme) une sortie familiale dimanche matin. Comme c'était avant le match, pas d'excuse possible de la part de Fred ; comme les devoirs étaient faits, pas de retenue du côté des enfants ; comme il faisait beau, pas de réserve relative au climat et j'ai donc décidé de façon unilatérale et despotique que nous irions nous promener sur une partie du futur "railway corridor". Certains membres de la famille ont néanmoins tenter d'échapper au projet en invoquant, qui le trop peu de temps avant une réservation au restaurant, qui la chaleur et la préférence (totalement fallacieuse) d'une visite au musée (climatisé lui), qui l'ennui lié au principe même de se promener. Je n'ai pas cédé !!!
Nous nous sommes rendus sur le petit tronçon de l'ancienne voie de chemin de fer qui traversait Singapour. Il y a quelques mois à peine, nous étions passés dessus dans le train qui nous emmenait vers les îles Perhentians mais depuis le 1er juillet, les trains ne partent plus de la gare de Tanjong Pagar mais de celle de Woodlands, au Nord de Singapour et surtout à la frontière avec la Malaisie. Rails, gare et terrain appartenait à la Malaisie. Les premiers ont été rendus à la Malaisie, la seconde et le troisième échangés contre 60% du contrôle d'une compagnie qui gère des terrains dans la zone de Marina Bay, la zone en plein essor de la ville. Depuis, l'avenir du terrain (174 ha, soit 3 fois la surface des Botanic Gardens)  sur lequel se trouvait la voie ferrée interroge beaucoup de gens dans un pays où l'espace est si rare. Pour l'instant, le projet est à l'étude (the green corridor) et les propositions du public sont les bienvenues. Certains aimeraient y voir une sorte de "coulée verte" à l'image de celle de Paris mais rien n'est encore sûr. Si la LTA (Land Transport Authority), l'autorité responsable de l'aménagement du territoire,  ne s'y oppose pas,  elle a cependant indiqué étudier la possibilité de marier développement et espaces verts.
Aujourd'hui, cela n'est encore qu'un espace tranquille, une saignée bien verte, isolée du reste de la ville, un chemin bordé par une végétation luxuriante. Les oiseaux y font leur concert, les vélos viennent y faire un petit tour dominical et les piétons parcourent tranquillement les 1,4 km ouverts au public depuis le pont ferré de Bukit Timah en direction du Sud. On peut y faire des courses à pied, faire de l'équilibre sur les 100 m de rails qui restent devant la gare de Bukit Timah, se mesurer aux arbres qui autrefois regardaient passer les trains et jouer à cache-cache pour faire avancer les plus jeunes sans rechigner. On peut juste y prendre le plaisir d'une promenade dominicale et se croire dans la nature.

jeudi 13 octobre 2011

Out of the blue

Je suis totalement "fluent" en chauffeur de taxi : "yes, off Bukit Timah, PIE OK, U-turn after the flyover". Je maîtrise complètement la secrétaire/vendeuse/caissière : "letmecheckforyou, takeaseatfirst". Pour le chauffeur de bus, trop easy, ils ne répondent que par hochement de tête. Le singlish du plombier ou du handyman font désormais partie de mon vocabulaire et j'intègre sans hésiter  "can", "no need lah" ou "huh?" pour faciliter la compréhension entre nous et ça marche ! Malgré ces excellents résultats en terme d'adaption, je dois pourtant avouer que je suis toujours dans une phase d'amélioration de mon anglais pour peut-être arriver dans un futur pas trop lointain à comprendre tous les dialogues de "Bones" ou "Dr House" ! Et je m'émerveille de certains petites expressions imagées que l'on n'apprend pas toujours dans les livres mais au contact des gens. Ma préférée du moment est "out of the blue" qui signifie "arriver de façon inattendue" comme un nuage dans un ciel parfaitement dégagé. Et le bleu ici a beaucoup de significations. Bleu c'est la couleur des temples hindous consacrés à Vishnu, lui-même bleu comme une orange, couleur de l'éternité. Bleu, c'est l'appellation traditionnelle d'une épice (absolument pas bleue d'ailleurs), le "blue ginger" ou galangal qui ressemble en plus doux au gingembre et est utilisé dans la cuisine peranakane et dans la cuisine thaïe (hmmm la tom yam soup). Bleu, ce sont les taxis qui parcourent la ville, leur petit bouddha collé sur le tableau de bord et à l'odeur, dans le meilleur des cas, de pandan. Bleu, c'est la couleur de l'uniforme en batik, porté avec sensualité par les hôtesses de Singapour Airlines. Bleu, c'est la couleur de la turquoise qui est, pour les Bouddhistes, l'infinité du ciel et  l'opacité de la terre. Bleu, pour nous, c'est la couleur  irréelle de la mer dans les petites îles paradisiaques de la Malaisie. Et pour vous, le bleu, c'est quoi ?

samedi 8 octobre 2011

J'aimerais

J'aimerais savoir écrire des histoires avec panache et donner des frissons de lecture. J'aimerais savoir prendre des photos pleines de sensibilité et parfaites techniquement. J'aimerais savoir croquer des situations et restituer un dessin humoristique. J'aimerais savoir créer des peintures avec un style personnel et une vraie âme. J'aimerais savoir m'indigner à bon escient et faire avancer mon petit monde.
J'aimerais me lancer dans une nouvelle vie professionnelle en prenant des risques déterminés. J'aimerais savoir me détacher des petites contingences matérielles. J'aimerais savoir ignorer les petits conflits humains et les luttes de pouvoir sans intérêt. J'aimerais savoir assumer une certaine part d'insouciance. J'aimerais me croire la plus forte...Mais mes désirs sont loin d'être réalité. Parfois un peu marrante, de temps en temps perspicace, régulièrement de mauvaise humeur, asociale épisodique, souvent déçue par moi-même...Bref, bref, je suis comme tout le monde...
Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

Merci Olivia pour la découverte !!!
 

jeudi 6 octobre 2011

J'ai testé...

Dans la série, je m'aime, je prends soin de ma personne, je me chouchoute, j'ai testé... le ear candling. Ok, jamais entendu parler avant Singapour. Principe de base : on place dans le début du conduit auditif une ear candle  c'est-à-dire un cône en papier dont une des extrémités est enflammée ce qui entraîne la consumation lente de l'objet. Le mouvement d'air créé permettrait d'éliminer des toxines qui seraient vaporisées, de venir à bout des bouchons de cérumen ou de soulager certains problèmes de sinus... hum, hum...Soyons clairs, les preuves scientifiques d'efficacité ne sont pas légions sur Internet mais bon, tout à mes expérimentations, j'ai bondi dans l'inconnu poussée par une amie plus avancée dans son expérience de la recherche du bien-être. Ça grésille dans l'oreille, ça sent légèrement le papier brûlé et prendant ce temps l'obligeante praticienne qui tient d'une main la "ear candle" (faudrait pas se faire cramer la couenne quand même) masse l'oreille du sujet (moi) et ses abords de l'autre. Avant et après le "ear candling" proprement dit,  massage de la tête et des épaules sont réalisés d'une main ferme (voire un peu trop même!). Symétrie corporelle oblige, on réalise l'opération pour chacune des oreilles. Dans la série du "pas glamour", je noterais la charlotte gentiment fournie pour couvrir les cheveux, la coiffure subséquente au massage crânial et le droit à la fin de la séance de voir ce qui reste dans le fond de la ear candle consumée. Le résidu, pas très ragoûtant il faut se le dire, me fut présenté avec moultes précautions par la masseuse qui visiblement considérait l'affaire soit comme très précieuse, soit comme vraiment dégueulasse. Je dois avouer que je n'ai pas bien saisi en quoi cela consistait vraiment et me suis persuadée qu'il ne s'agissait certainement de matériel appartenant à mon oreille, ce qui aurait indiqué une vraie lacune en terme d'hygiène du conduit auditif et dans ce cas un gros problème de surdité !
Bon, pour être tout à fait honnête, je n'ai pas vraiment  adhéré à l'idée d'une efficacité thérapeutique mais  j'étais indéniablement beaucoup plus détendue des épaules et du cou après la séance ce qui est déjà un effet positif qui est à ajouter à la rigolade pré- et post-séance de la médisante, bassement scientifique et peu encline aux techniques new-age que je suis ! Un bon moment, quoi !

lundi 3 octobre 2011

J'y étais !

Il est peu de dire que les Singapouriens sont friands de nouveauté, qu'ils adorent célébrations et autres portes ouvertes. Pour voir cela, nous avons donc plongé au coeur de la société locale et des couloirs de MRT pour la Open House de la ligne de métro "Circle Line" qui fut pendant des années un vrai serpent de mer. Elle ouvrira complètement la semaine prochaine et le teasing c'était hier ! On n'avait pas lésiné sur l'animation. De sympathiques artistes "MediaCorp" animaient en mandarin ou en anglais des concours visiblement très intéressants. Les gamins pouvaient récupérer plein de ballons et les aunties s'étaient, comme à leur habitude, jetées sur les "goodies  bags", si possible en plusieurs exemplaires. Des démonstrations de hip hop (un peu misérable il faut bien l'avouer), de Qi Gong et Tai Chi par des uncles vénérables et donc pas très énergiques, de la danse du ventre se succédaient sur les scènes installées dans les stations. On pouvait aussi faire de l'origami ou des ateliers de djembé (cherchez le rapport ?). Enfin, cerise sur le mooncake, on pouvait GRATUITEMENT (et ça, ça ne peut que plaire à un Singapourien) prendre le métro sur le tronçon neuf... Petit reportage en images...