samedi 27 février 2010

Toa Payoh

Actuellement en pleine phase d’installation, nous écumons les magasins pour acheter ce qui nous manque et ce n’est pas chose si facile car l’offre commerciale singapourienne est pléthorique mais éparpillée sur tout le territoire ! Après avoir consulté avec application mon « Singapour pratique » qui est le guide édité par l’Association Française de Singapour et dans lequel on trouve moult adresses, nous voilà partis direction « Courts », un genre de Darty local pour acheter une nouvelle télé. En effet, en 2010, il nous semblait raisonnable d’enfin passer à l’écran plat et d’abandonner notre antique poste de TV (qui a bien fait rigoler les déménageurs d’ailleurs) aux enfants pour une fin de vie limitée à lire des cassettes VHS (encore des vieilleries) et des DVDs français.
Après avoir délesté notre compte bancaire de quelques centaines de $ pour l’achat d’un écran qui rentrerait à peine dans notre ancien salon, nous nous sommes promenés dans le shopping center avoisinant, au coeur du quartier populaire de Toa Payoh, riche en HDBs. Les HDBs (House and Development Board) sont des bâtiments d’habitat public un peu à l’image de nos HLMs français. Destinés prioritairement à la vente, les appartements sont réservés aux Singapouriens et aux résidents permanents en fonction de différents critères (famille, mixité des ethnies, revenus etc...).
Typiquement, les HDBs concentrent une forte population et ont à leur pied toutes les commodités permettant à leurs habitants de se nourrir, de se vêtir, d’équiper leur logement, de se soigner etc... Cela donne donc, très très loin des shopping centers de luxe pour gens fortunés, le « Toa Payoh Mall » : un ensemble de petites échoppes sur 3 rues piétonnes vendant tout et n‘importe quoi, depuis les accroche-torchons en plastique jusqu’aux coffre-forts, en passant par les téléphones portables et les tongs...
Le tout à petits prix car ici l’expat n’est pas vraiment la cible ! Bien évidemment, il y a aussi plusieurs « food centers », histoire de se restaurer après les courses... Nous nous sommes limités à un jus de canne à sucre fraîchement pressée.... Mmmmmh, que c’est bon ! Un petit tour de shopping utilitaire qui s’est finalement révélé être une petite plongée dans la vie quotidienne des singapouriens...

jeudi 25 février 2010

Bintan

Un des avantages non négligeables de la vie d’expat, ce sont les voyages et chaque période de vacances scolaires est l’occasion d’un petit séjour dépaysant.
En pratique, pendant que Monsieur Expat travaille dur au boulot, Madame Expat pianote sur son ordinateur pour trouver la destination parfaite, les billets d’avion les plus intéressants, l’hotel le mieux placé et le circuit combinant de façon harmonieuse centres d’intérêt pour adultes et activités pour enfants.... Prenant ma mission à cœur, je n’ai pas failli à la tâche et nous avons décidé de partir à Bintan.
Bintan, pendant nos vacances de février un peu chargées (Chinese New Year + emménagement), c’était la solution de facilité ! En effet, c’est la destination classique pour un week-end quand on habite à Singapour.
Cette petite île indonésienne de la taille de Singapour se situe à une petite heure de la cité du Lion. Bintan cumule les avantages de la proximité et la facilité :
- pas besoin d’acheter son visa à l’avance, on le prend sur place (25US $/personne pour 30 jours) en descendant du bateau ;
- pas besoin de faire du change, on peut tout payer en $ singapouriens.
En général, les singapouriens et les expats vont dans les complexes hôteliers tout confort, voire de luxe mais moi je n’avais pas très envie de ça.
J’avais envie de tranquillité, de plage et de sable. Pas envie d’entendre le ron-ron des climatiseurs, pas envie de voir la piscine depuis ma chambre, pas intéressée par un tour en banane boat non plus, ni même par un stage de golf !!!!
Du coup, il a fallu que je cherche un peu plus et grâce au blog de Thib’, j’ai choisi d’aller au Putri Pandan Resort. Evidemment ce n’est pas le même standing (et pas le même prix d’ailleurs !) : pas de piscine mais l’eau de mer à 28°C au moins, pas de clim’ mais des persiennes qui font courant d’air, de l’électricité seulement à partir de 17h et un débit d’eau un peu sahélien. Par contre une plage de sable blanc devant la porte de notre bungalow (et pratiquement rien que pour nous puisque nous étions 8 clients en tout), des cocotiers et la mer turquoise ! Pour nous sustenter, le petit resto du resort et son personnel étaient à notre disposition à toute heure. Nous avons donc passé 3 jours de farniente total, alternant jeux dans le sable, ballades sur la plage à marée basse et baignades dans l’eau peu profonde.
Nous avons également fait une petite virée en bateau proposée par le resort qui nous a permis de faire le tour de l’île de Sumpat qui fait face à la plage, de voir la mangrove toute proche et le village de pêcheurs aux maisons sur pilotis.
Nonobstant les « sand flies » qui n’ont cessé de nous attaquer (enfin surtout moi et ce malgré le flacon d’anti-moustiques dont je me suis aspergée), nous garderons de notre premier séjour à Bintan un souvenir dépaysant et reposant, loin, très loin de la folie urbaine de Singapour.

dimanche 21 février 2010

Chingay Parade 2010

Non, non, il ne s’agit pas de la Gay Pride locale mais d’une grande parade organisée par les PA (People’s associations) de Singapour pour fêter le nouvel an chinois. Les PA ont pour objectif de favoriser la vie en communauté à Singapour dont la diversité culturelle est grande (comme je vous l’ai déjà dit maintes fois).
Une collègue de Fred nous ayant généreusement pourvus en billets pour les gradins, nous avons embarqué les enfants pour la soirée. Cette année, le thème était « ImaginEast ». Evidemment, comme toujours dans ce type d’événement, le thème est (très) librement réinterprété par les différents groupes mais, ne chipotons pas, l’objectif est plus visuel qu’intellectuel. Après un premier intermède de pétards chinois plutôt insupportable tant au niveau du bruit que de la fumée, nous avons apprécié le passage des lions, les « dragon dances » ou bien encore les différents groupes de danse venant de Chine, d’Inde, du Bhutan, d’Indonésie, de Thaïlande ou bien encore de Malaisie. Des costumes surprenants, parfois super kitsch, débordant de paillettes et de couleur, des maquillages souvent très beaux... Nous sommes cependant restés sceptiques quant au reste du spectacle axé sur la samba (rappelez-vous le thème : ImaginEast !!?) ou les chars promotionnels liés à un parc d’attraction sur l’île voisine de Sentosa.
Après tout ça, nous sommes rentrés, pompons dorés en main pour Solène, en traînant la patte et 2 gamins épuisés ; le 3ème, porté, faisait nettement plus le malin. Il faut dire que les 20 min de marche jusqu’au métro dans la marée humaine, ça casse un peu l’ambiance.

Chingay 2010 est également rediffusé à la télé le jour suivant.... Pas sûr que l’année prochaine, on se donne la peine d’y être pour de vrai !

vendredi 19 février 2010

Buddha or not Buddha

Des lieux de culte à Singapour, il y en a ! Des temples indiens, des temples chinois, des mosquées, des églises …. Facile donc de pratiquer sa religion même si je ne me sens pas particulièrement concernée par la chose.
Je me contente de les visiter en admirant respectueusement leur architecture, leur ambiance ou bien encore leurs décorations. Direction donc, avec les 3 enfants pour cause de vacances scolaires, le monastère Kong Meng San Phor Kark See : le plus grand temple de Singapour. Fondé en 1920, c’est un centre d’enseignement du bouddhisme constitué de plusieurs temples, de pagodes et d’habitations monacales. L’ensemble est vaste, parfumé à l’encens et coloré. Evidemment, ce n’est pas un temple qui porte le poids des vieilles pierres mais malgré un certain modernisme, l’endroit est plutôt charmant et impressionnant, paisible, bien loin de l’agitation perpétuelle de Singapour.
On y croise des moines souriants en robe jaune et des fidèles allumant des bâtonnets d’encens et se prosternant respectueusement devant les représentations de Bouddha. Partout, des offrandes de fruits et de fleurs égaient les autels des différents temples. Le stupa doré de la pagode abrite la représentation de 9 999 Buddhas, la 10 000ème, haute de plusieurs mètres se trouvant à l’intérieur. Dans cette salle, une statue portait sur sa poitrine ce signe : 卍. A première vue, un peu surprenant mais en fait la swatiska a toujours été très utilisée dans l’hindouisme et le bouddhisme, signifiant le « tout » ou « l’éternité ». Le nazisme a, très malheureusement, fait connaître ce symbole dans sa version orientée à droite (卐).

* Kong Meng San Phor Kark See Monastery, 88 Bright Hill Road.

mercredi 17 février 2010

Yu Sheng

Pour accueillir le nouvel an chinois à Singapour, il est d’usage de manger, en famille et ensuite dans son cadre professionnel, la salade de la prospérité appelée Yu Sheng.
Nous sommes allés en manger une dans l’unique restaurant chinois tournant de Singapour, le « Prima Tower* » ! Situé dans un endroit improbable, le restaurant offre, par ses baies vitrées, la vue sur l’île de Sentosa et le port. De nuit, les containers ne sont plus visibles et on distingue seulement une myriade de lumières : un spectacle plutôt sympathique. Si le repas n’a pas été à marquer d’une pierre blanche, le lieu est plutôt amusant et nous nous sommes retrouvés, seuls occidentaux, dans une salle bourrée à craquer de Singapouriens d’origine chinoise poursuivant les festivités du nouvel an Chinois, souvent en famille avec petits et grands.
Des gourmands m’ayant demandé des recettes locales, je vous épargne mes piteux essais culinaires avec les légumes locaux pour vous donner les bases de la recette de la salade Yu Sheng qui cumule les avantages d’être gustativement réjouissante et de vous permettre de passer une très belle année du Tigre. Allez donc voir si vous voulez une recette plus détaillée.
La salade Yu Sheng que nous avons dégustée contenait les ingrédients suivants mais il peut y avoir des variations :
- Du sashimi de saumon, le cru signifiant le renouveau de la vie et le mot « poisson » se disant en cantonais de la même manière que le mot « prospérité ». On lui ajoute du jus de citron.
- des légumes finement émincés : laitue, radis blanc, carotte, concombre, igname (ou un tubercule de la même famille qui est ensuite teinté de façon extrêmement voyante avec des colorants alimentaires !).
- De la pulpe de pomelos chinois.
- Du gingembre frais très finement émincé (vraiment très très finement !).
- Des graines de sésame, des cacahuètes concassées.
- Des crackers couleur d’or, symbole de richesse.
La salade est assaisonnée avec une sauce sucrée contenant des pruneaux, du miel (pour la douceur de l’année à venir), de l’huile, du poivre, de la cannelle et du 5-épices.
Les ingrédients doivent être disposés séparément sur un plat au centre de la table. Une fois l’assiette amenée à table, les convives se lèvent et mélangent tous ensemble la salade avec leurs baguettes. L’objectif est de soulever le plus haut possible les différents composants plat en énonçant à haute voix des vœux de prospérité à l’encontre des autres convives. Ca fait du bruit, ça salit mais c’est très convivial !
Je vous laisse le soin d’adapter tout ça au contenu de vos placards et vous souhaite un bon appétit !

* Prima Tower Revolving Restaurant, 201 Keppel Road Singapore 099419

mardi 16 février 2010

Du jaune

Un petit défi pour bloggeurs et bloggeuses lancé par Sandra, une des premières bloggeuses dont j'ai lu le blog sur sa vie à Singapour : qu’avez-vous de jaune et joli chez vous ?

J’ai un peu détourné le concept en ajoutant à mes propres possessions (un peu maigres en cette couleur, il faut bien l'avouer) quelques photos souvenirs où le jaune se taille la part du lion.
Voici donc ma sélection d’images accompagnée d’un extrait de poème illustrant parfaitement la couleur (et, à mon humble avis, poème contenant la plus belle allitération en « j » de la langue française).

Pourquoi que je vis,
Pourquoi que je vis,
Pour la jambe jaune,
D’une femme blonde,
Appuyée au mur,
Sous le plein soleil […].
Boris Vian, « j’voudrais pas crever ».

A vous, amis bloggeurs de continuer à faire vivre cette jolie couleur et allez visiter les images de :
Sandra,
Geneviève,
Karin,
et Anne.

lundi 15 février 2010

Changement d’herbage réjouit les veaux

Une fois encore, après notre arrivée à Singapour le 1er janvier, le changement d’année (chinoise, cette fois-ci) équivaut, pour notre petite famille, à déménagement. Nous voilà installés désormais , après notre appartement meublé temporaire, dans notre nouvel appartement avec tous nos meubles (et surtout nos cartons), au sein d’un condominium comme la plupart des expats de Singapour (la photo, c'est la vue de notre salon, trop dur !).
Les condos sont des ensembles résidentiels de plus ou moins grande importance, partageant un certain nombre d’équipements qui sont en général une piscine, une salle de sport, une aire de jeux pour les enfants, une salle commune, un court de tennis et/ou de squash. La plus fameuse des « facilities » reste la « BBQ area ». En effet, on reçoit généralement ses amis, surtout lorsqu’ils sont nombreux, non pas chez soi, mais autour de la piscine, dans les effluves de viande grillée accompagnée de bière, le vin restant réservé, eu égard aux prix pratiqués à Singapour, aux grandes occasions. Il est donc d’usage, lorsque l’on souhaite faire une petite soirée festive, de réserver la BBQ area. Ceci étant dit, la notion de « fête » reste toute relative puisqu’il faut en général que tout que soit terminé à 22h, la BBQ party se déroulant en plein air permettant ainsi à toute la résidence d’en profiter ! Oubliés donc mauvaises manières et tenues déplacées ! Il n’est donc pas rare de voir des BBQ parties démarrer dès 17h de manière à ce que la soirée dure un peu, dans les limites imposées de la vie en communauté.

dimanche 14 février 2010

Gong xi fa cai !

L’année du tigre vient de commencer sous nos cieux et nous vous présentons nos meilleurs vœux, soit, sous leur forme chinoise « Gong xi fa cai », ce qui signifie littéralement « Félicitations, gagnez beaucoup d’argent »… Des millénaires de pratique du commerce ont laissé quelques traces dans les usages du peuple chinois.
Alors, pour que cette année se passe sous les meilleurs augures, voici quelques règles simples à appliquer ce dimanche 14 février, 1er jour de la nouvelle année lunaire :
- Décorer sa maison de rouge et de doré, accrocher des breloques portant des noeuds chinois et des pièces pour favoriser la chance et la fortune. Vous pouvez évidemment recycler vos décorations de Noël même si ce n’est pas très couleur locale mais ici moi j’ai eu le droit à des orchidées, Saint-Valentin oblige. Et oui tout tombe en même temps !.
- Manger des choses douces et sucrées afin que vos paroles le soient également et que l’année … Nous nous régalerons ici des multiples variétés de petits gâteaux et des fruits confits. Chez vous, un éclair au chocolat de la pâtisserie fera l’affaire et vous fera penser à nous qui en manquons cruellement.
- Visiter votre famille en commençant par les plus vieux et offrir à vos aïeux des mandarines, symbole de prospérité. Ici ce fruit, beaucoup plus gros que la clémentine, se vend à prix d’or juste avant Chinese New Year. Généreusement pourvues de pépins, les mandarines n’en sont pas moins savoureuses.
- Ne pas se laver les cheveux pour ne pas faire partir la chance avec l’eau de rinçage. Cheveux gras autorisés ce week-end !
- Ne pas balayer le sol ce qui risquerait de faire partir la bonne fortune également. En tout cas, c’est une excuse en béton pour ne pas faire le ménage…
- Faire veiller les enfants le plus tard possible pour assurer la longévité de leurs parents. Très bonne initiative, sous réserve que nous ayons un jour une retraite nous permettant de profiter de nos vieilles années.
- Offrir aux enfants et jeunes non mariés des enveloppes rouges ou « hong bao » contenant de l’argent (toujours un nombre pair mais jamais 4, équivalent de notre « 13 »). Une occasion pour que la distribution d’argent de poche soit plus festive…
- Ne pas s’énerver, ni gronder les enfants sous peine que toute l’année soit entachée de colère…. Donc si vos enfants ont décidé de repeindre les murs à l’aide de leur stylo à bille, vous admirez avec zen leur talent artistique avant de leur proposer calmement une toute autre activité.
- Mettre un miroir sur votre porte pour que les démons, en se voyant, prennent peur et fuient loin de votre maison… Il n’est pas dit si ça marche aussi pour les voisins encombrants ou les indésirables.


Meilleurs vœux renouvelés à tous !

vendredi 12 février 2010

Satay, nasi goreng ou dim sum?

Singapour est un carrefour des cultures et cela se ressent notamment au niveau de la cuisine. Manger est, avec le shopping, le sport national et les gens mangent à toute heure et partout. Très facile de se sustenter et le plus souvent pour pas très cher, pour peu que l’on ne fasse pas la fine bouche sur le confort et le cadre et qu’on accepte de se rendre dans les endroits les plus populaires de Singapour : les hawker-centres ou les food-courts. Si le food-court est la version haut de gamme (enfin tout est relatif !) avec salle climatisée et fermée, le hawker-centre est un ensemble de stands vendant chacun leurs spécialités culinaires et partageant un grand espace commun couvert et largement aéré. C'est un lieu de vie sociale très fréquenté par les locaux qui viennent y déjeuner sur le pouce, comme dans une cantine. On y croise aussi bien le manoeuvre que la jeune fille en tailleur. Les clients, après avoir déambulé de façon décidée (les vrais singapouriens) ou aléatoire (comme nous !) entre les stands, choisissent ce qu’ils désirent manger, éventuellement auprès de différents vendeurs puis s’installent à la table de leur choix. Chaque stand possède de la vaisselle en mélamine de couleur différente : chaque propriétaire peut ainsi facilement reconnaître ses assiettes, verres, bols, cuillères chinoises et autres baguettes. Singapour étant un nid d’expats, des cuillères traditionnelles et des fourchettes sont à la disposition des pauvres occidentaux malhabiles que nous sommes. Par contre ni couteaux ni serviettes ! En général notre week-end génère donc son lot de tee-shirts tachés à la sauce grasse. Nous avons désormais pris le pli et ne sortons jamais sans nos petits kleenex !
Une fois que les clients ont terminé leurs agapes, en général rapides, un « nettoyeur » arpente le hawker-centre avec son petit chariot, nettoie les tables et ramasse la vaisselle pour l’emmener à la laverie. Sur ce point, nous mettons un point d’honneur, foi de scientifiques ayant quelques notions de microbiologie, à ne rien vouloir savoir de l’hygiène pratiquée au niveau du nettoyage de la vaisselle de peur de ne plus jamais remettre les pieds dans un hawker centre ou un food court ! Et ce serait dommage sur le plan de la découverte culinaire…..

mercredi 10 février 2010

Madeleine asiatique....

Cette petite chose moelleuse et toute blanche est une sorte de petite brioche cuite à la vapeur et fourrée. Le stand qui les vendait les appelait « Pau » mais après recherche sur internet, il semblerait que cela soit la même chose que les « Banh Bao » vietnamiens. Nous avons trouvé ces petites merveilles dans le hawker-centre* de Upper Bukit Timah. Après la commande, toujours assez aléatoire quand une asiatique parlant chinois (ou malais ou indonésien) répond à un français qui ne sait que parler anglais, nous avons découvert une version salée (genre bœuf tomate curry) et une version sucrée. En l’occurrence celle-ci était farcie de pâte de haricots rouges, cette dernière rappelant par la texture la crème de marrons avec un agréable goût sucré. Malo, en manque de cette spécialité ardéchoise, n’en a fait qu’une bouchée. A la demande générale, une nouvelle commande a été faite pour que tout le monde puisse y goûter… Barrière de la langue oblige : nous sommes retrouvés à manger, après nos nouilles et autres satays, la version au curry !

lundi 8 février 2010

Lucky, lucky...

Le Chinese New Year est pour bientôt : il est temps d’accrocher dans la maison des symboles porteurs de bons auspices. Malo nous a rapporté de l’école celui du bonheur, fait en cours d’initiation au mandarin. Magnifique, non ?
Il va falloir l’afficher ou l’accrocher sur notre porte mais à l’envers. En effet le terme « renverser » est un homophone en mandarin du mot « arriver ». De ce fait, chaque personne qui passera notre porte ne pourra que s’exclamer (en chinois bien sûr) : « oh, le bonheur est à l’envers » ce qui reviendra à entendre « le bonheur est arrivé ! ». Hop, le tour est joué et un vœu d’annoncé sans que cela soit volontaire !
Pour être sûrs d’être parés pour la nouvelle année, nous nous sommes également munis, lors de notre petite virée à Chinatown, de bandes verticales de papier rouge découpé, sur lesquels sont inscrits des idéogrammes porte-bonheur. Il y en avait des dizaines différentes, graphiques à souhait. J’ai voulu savoir ce que j’achetais alors j’ai demandé à la vendeuse si elle pouvait me traduire ceux que je trouvais jolis, seul critère à ma portée en mon état de connaissance du mandarin. Après appel à la rescousse d’une autre jeune fille, qui non seulement devait parler chinois mais surtout mieux comprendre l’anglais, j’ai eu droit à quelques explications. Après quelques traductions très approximatives puisque tout voulait dire, selon elle, « chance » ou quelque chose du genre, je lui ai fait comprendre que tous ceux directement liés à la prospérité de mon business ne m’intéressaient pas. Et bien oui, moi, maintenant je rentre dans la case « femme d’expat » et donc, pour l’instant sans aucun business, si ce n’est celui de faire tourner à peu près la famille.
En conséquence, j’ai choisi ceux-là, très beaux selon moi, qui promettent « bonne fortune » ou un équivalent. Ils sont censés en tous cas nous apporter plein de bonnes choses pour l’année du tigre dans la cité du lion…..

dimanche 7 février 2010

Saturday night fever

Un écureuil volant, des loutres miauleuses, un chat pêcheur, un léopard ocelé, des hyènes rayées… Ils ont été nos compagnons d’une soirée pendant la visite du Night Safari, attraction réputée de Singapour. Le concept est simple mais efficace : un zoo mais qui ne se visite que de nuit entre 19h30 et minuit, soit à pied, soit à pied et en train.
Notre coté asocial/rebelle nous a conduit à nous contenter de la visite à pied. Le tour en train permet de voir certains animaux qui ne sont pas visibles des chemins piétons mais, corollaires inévitables, il faut supporter le commentaire assourdissant et tolérer que, à chaque animal annoncé par le speaker, 50 personnes se jettent instantanément du même côté du véhicule pour apercevoir un éléphant, un rhinocéros ou un tapir. Ce sera pour une prochaine fois.

Côté piétons, on se promène dans la forêt équatoriale sur des sentiers évidemment parfaitement carrossables et balisés (on est à Singapour quand même), dans une semi-pénombre. Les bruits des insectes et des crapauds accompagnent les visiteurs tout au long de la ballade. Régulièrement des enclos un peu plus éclairés permettent de distinguer (ou pas…) les animaux gros ou petits qui vaquent à leurs occupations. Une expérience très intéressante qui change vraiment du zoo classique par son ambiance insolite et paisible.
Pour les animaux, les classiques sont présents (girafes, zèbres, hippopotames, rhinocéros, tigres etc…) mais d’autres moins courants (petits marsupiaux, mousedeers, chauve-souris, pangolins…) sont également là. Notre top 3 de la soirée a été :
- L’écureuil volant qui a survolé la tête de Malo et frôlé mes mollets dans la « volière ».
- Le chat-pêcheur qui a guetté pendant 5 min un poisson aussi gros que lui avant de battre en retraite très dignement, en se disant certainement qu’il valait mieux attendre le room-service pour la bouffe.
- Les petites loutres qui nous regardaient, nous, pauvres touristes, en piaillant à qui mieux-mieux.
Après la ballade et une petite glace de réconfort, la soirée s’est conclue par un spectacle de 20 min (« the Creatures of the Night Show ») plutôt sympa et marrant.
Dans la voiture au retour à 23h30, Eloi était en pleine forme, Solène encore tout excitée et Malo dormait…Une bonne soirée en somme !

Tous les détails sont sur : http://www.nightsafari.com.sg/

vendredi 5 février 2010

Rouge et doré

L’année du tigre de métal, 4078 dans le calendrier chinois, débutera à la date du 14 février 2010. Singapour, dont la population est constituée d’environ 75% de Chinois, est aux couleurs de cet événement. Du rouge, du doré et des tigres partout dans la ville : des lanternes, des guirlandes de faux pétards, des ananas en papier, des mandariniers, des idéogrammes de prospérité et de fortune égaient maisons particulières, shopping-centers, rues et échoppes. Tous sont des symboles visant à assurer chance, bonheur et prospérité.
Vu d’Europe, le Chinese New Year semble anecdotique mais ici le changement d’année lunaire est absolument incontournable et a un effet tout à fait notable : c’est en effet le seul moment où tous les magasins sont fermés à Singapour !!! La vie semble devoir s’arrêter pendant 2 jours.

Chaque année est liée à un animal du zodiaque et on dit que chaque personne porte les traits de caractère de l’animal associé à son année de naissance.
Une légende raconte qu’une nuit de Nouvel An, Bouddha appela tous les animaux de la terre à venir le vénérer mais seuls 12 d’entre eux répondirent à l’invitation. Afin de les remercier et de les récompenser, il leur attribua à chacun une année symbolique, dans l’ordre de leur arrivée : le rat, le buffle, le tigre, le lapin, le dragon, le serpent, le cheval, la chèvre, le singe, le coq, le chien et le cochon. Le buffle aurait mené la procession tout au long du chemin mais se serait fait griller la politesse par le rat rusé (voire perfide selon moi) qui avait clandestinement fait le voyage sur son échine. Au dernier moment, le rat sauta du dos du ruminant méritant et fut donc le premier à être vu par Bouddha !!!

mercredi 3 février 2010

Monkey business

OK, la photo n’est pas terrible. OK, les bestioles sont un peu petites. OK, il y en a de nettement plus beaux et plus gros qu’eux… D’accord, d’accord ! Mais je les ai vus en vrai, en liberté et pas dans un zoo, au Mac Ritchie Reservoir, l’une des réserves naturelles de Singapour !
Une grande première pour moi. Ils étaient venus voir qui j’étais et pour une fois, c’était moi la bête curieuse et pas l’inverse.
Je sais, les vrais voyageurs et routards vont se moquer de moi, ma famille, déjà touchée dans sa chair par des rencontres simiesques, m’envoyer de sinistres mises en garde… Mais qu’est-ce que vous voulez, c’est mon côté midinette : la nature, les petites fleurs, les z’animaux, moi j’adore et je m’émerveille…

mardi 2 février 2010

Bling Bling

Tekka Center* : c’est vivant, bruyant, odorant, coloré, chatoyant… Un shopping center populaire, typique des petits quartiers de Singapour, bien loin de l’asepsie des « malls » d’Orchard Road dans lesquels s’alignent les marques de luxe.
Ici, on trouve un mélange de chinois, de malais et de tamoul tant dans les langages que dans les produits vendus.
La géographie de l'endroit est la suivante :
- Au niveau le plus bas se trouve un « hawker centrer » : comme partout à Singapour, c’est un lieu très populaire dans lequel on peut manger, en choisissant parmi les différents stands, pour 2 € des plats de toutes origines.
- Au même niveau se trouve le « wet market », autrement dit le bon vieux marché de chez nous… Pourquoi « wet » me demanderez-vous ? Et bien traditionnellement, on arrosait le sol pour conserver leur fraîcheur aux aliments. Là on trouve de tout ; des brassées d’orchidées coupées, des feuilles de bananiers, du requin, des popinées (si !),des pomelos chinois, et des tas d’autres choses pas toujours identifiables….
- Enfin, les étages supérieurs sont consacrés aux petits commerces et en particulier aux vêtements indiens : des échoppes entières de tuniques et sari qui scintillent à qui mieux mieux. Les vendeurs font leur boulot et alpaguent gentiment pour attirer le chaland dans leurs boutiques mais, je ne sais pas vous, mais moi je ne me vois pas vraiment enroulée dans 6 m de tissu à paillettes….

*665 Buffalo Road, à proximité du MRT Little India)

Spicy ? Noooooooo.........

Se balader à pied dans Singapour exige une certaine dose de courage et aussi de l’eau, la gourde étant devenu le it-bag des enfants. Nous avons donc profité de notre passage à Little India pour prendre des forces et bien évidemment pour y manger indien.

Eu égard aux papilles de nos enfants, nous avons émis une requête spéciale pour du « non-spicy ». Cependant ; visiblement chez un singapourien parlant tamoul, « non-spicy », ça veut quand même dire « un peu spicy » ! Résultat des courses : après avoir goûté leur poulet, sauce yaourt, les enfants se sont jetés sans hésiter sur leurs naans et autres lassis ! Parents indignes que nous sommes !!! A notre décharge, nous avons eu, nous aussi, la bouche en feu et le nez qui coule, cet état physiologique résultant du 2ème effet piment !
Vous constaterez que les assiettes étaient pour le moins originales puisqu’il s’agissait de feuilles de bananiers, le restaurant s’appelant de ce fait le « Banana Leaf Apolo » (Little India Arcade). Il n’aura pas non plus échappé à vos yeux inquisiteurs que les couverts se limitent à une cuillère et une fourchette. En effet, nulle part à Singapour (sauf dans les restaurants chics), il n’y a de couteau. Il faut donc se débrouiller quel que soit le plat avec une cuillère et une fourchette, voire des baguettes… Je vous laisse imaginer le résultat quand on tient à prendre un laksa, plat malaisien dans lequel des nouilles de grande longueur sont cuites et dégustées dans un bouillon fait de lait de coco et de tomates…

lundi 1 février 2010

Sari et masala

Ce week-end, nous sommes partis pour une petite découverte de Little India. Ce quartier existe depuis 1819 et résulte de l’installation des indiens, assistants et soldats, qui accompagnaient Sir Stamford Raffle, fondateur de Singapour. C’est aujourd’hui le cœur de la communauté indienne de Singapour dans lequel cohabitent en toute tranquillité temples, mosquées et églises. Preuve que c’est possible….

Les temples étant fermés (et oui, on ne savait pas avant d’arriver devant !), nous avons pu néanmoins visiter les mosquées Masjid Abdul Gafoor (Dunlop Street) et Masjid Sultan (Muscat Street). Evidemment cela ne vaut pas les moquées stambouliotes mais elles forment des petits havres de paix dans lesquels, malgré les panneaux d’interdiction, des hommes dormaient au frais.
Moins de shopping-centres dans cette zone mais de nombreuses échoppes vendant des saris scintillants (on n’est pas chiche sur la paillette dans le coin), des bijoux ou de la nourriture, le tout sur fond de musique bollywoodienne.
Un dépaysement certain et une vision plus calme, moins urbaine de la vie singapourienne.