jeudi 13 décembre 2012

Coco, mon amie

Singapour sans sa passion pour la nourriture ne serait pas ce qu'elle est. Je laisse de côté la si fameuse "good seafood  uh ?" chère au coeur de nos hôtes gourmands qui sont capables de cibler leurs vacances en fonction des spots nutritifs accessibles pour me concentrer sur la noix de coco. Aaah la noix de coco, une fille sympa celle-ci, un peu échevelée certes mais bonne pâte vraiment. Sur le plan botanique (vous ai-je déjà dit que j'aimais les plantes ?), la noix de coco est le fruit du cocotier, fin, élancé, palmier de la famille des Cocoeae sans aucun lien avec l'UMP et leur fameuse commission de contrôle des élections. Si la bourre de la coco est grossière, elle n'en est pas pour autant vulgaire et et cache une noix tendre lorsqu'elle est immature au coeur liquide. Qui n'a jamais bu l'eau d'une coco verte prélevée in situ lors d'une marche harassante ne connaît pas le paradis même si, pour la survie de vos membres, il vaut mieux laisser à de vrais spécialistes l'ouverture à la machette de brousse. Frais et pur, ce liquide a des vertus isotoniques et nutritionnelles et peut être consommé notamment après des efforts. Outre le fait de vous hydrater, ce liquide sert de réserve d'eau pour la graine en train de se développer. Il ne faut pas confondre cette eau de coco (parfois appelée jus de coco) avec le lait de coco. Il est obtenu à partir de la coco mûre dont la pulpe, sèche et dure, est râpée puis pressée... et là on rentre dans le vif du sujet car le lait de coco est utilisé dans de nombreux plats asiatiques tels que le laksa (vous ai-je déjà dit que j'ADORAIS le laksa ?), le beef rendang, l'indian curry ou le pandang chiffon cake pour ne citer que quelques uns des plats typiques de Singapour. Si on ne peut dénier à ces plats des qualités gustatives, on ne peut pas non plus les qualifier de particulièrement "légers" car le lait de coco, ne nous voilons pas la face dans notre serviette tâchée, c'est malheureusement gras ! Et ce gras se trouve majoritairement sous formes d'acides gras saturés (ce qui est rare pour des graisses d'origine végétale qui sont en général plutôt insaturées), la bête noire des malheureux sujets au cholestérol. Pour autant des études ont montré que leurs effets sont néanmoins moins nocifs que ceux du beurre par exemple. Sur le plan purement calorique, les apports du lait de coco se situent entre ceux de la crème entière (35%) et légère (15%, source ici)  donc, pour voir le bon côté des choses, votre curry vert n'est pas plus gras que le poulet à la crème de Mamie Colette. Qui plus est, il existe du lait de coco allégé (Trim coconut milk) dont les qualités gustatives ne sont pas foncièrement différente du lait entier... Alors pourquoi s'en priver ? A vos currys, prêts ? Mangez !

1 commentaire:

  1. Joli ton article, comme toujours!! Un beau-frere me disait, que durant la guerre du Vietnam, quand ils manquaient de plasma pour les pauvres soldats, ils utilisaient l'eau de la coco en IV (intra-veineuse)!! Oui, oui, tu lis bien! En fait, le contenu de ce fruit incroyable est tout simplement steril et si on le traite comme un sachet de perfusion, il n'y a plus rien a craindre!
    Autre chose: sur une ile bahamienne un peu eseulee, un autoctone nous montrait comment ouvrir une coco SANS le moindre outil (ou un caillou pointu)! On l'a fait et reussi! Une fois enleve l'epaisse coque verte et fibreuse moyenant de multiples frappes sur un caillou, il suffit de trouver lequel des trois yeux sur le haut de la noix se laisse enfoncer et le tour est joue! Un bon tuyau si jamais vous voulez jouer une fois a Robinson Crusoe!

    RépondreSupprimer