jeudi 1 avril 2010

Menthe glaciale

Aujourd'hui, 1ère séance (en solo) de cinéma à Singapour... Après avoir consulté programmation et horaires, je suis allée voir "Alice in Wonderland" de Tim Burton, dont la séance se déroulait pas trop loin et à une heure compatible avec mon emploi du temps de housewife (i.e. être là pour le plombier à 3h, attendre les enfants au bus à 4h, assister au cours de natation de Solène et Malo à 4h30 et aller chercher Eloi à 5h30). Un film sympa, sans être un grand chef d'oeuvre avec une très belle esthétique et une photographie léchée : du Tim Burton pur jus, avec un chapelier (Johnny Depp) aux yeux hallucinés et un défaut de prononciation, une reine rouge(Helena Bonham Carter) gigacéphale et très très méchante, une reine blanche (Anne Hathaway) toute éthérée, des lapins à trompettes, des grenouilles en livrées, une chenille fumeuse, une Alice toute en blondeur et en innocence (voire même à la limite de la cruchitude...). Scénario sans surprise pour un petit moment de détente.
Mais en dehors du film, j'ai aussi découvert les caractéristiques du cinéma à Singapour :
- évidemment le cinéma se trouve dans un centre commercial,
- ce n'est pas cher (surtout après la région parisienne) : 8,50 SGD soit 4,25€.
- on choisit la localisation de son siège (moi j'étais "center-center" : il faut dire que j'étais la première dans la salle).
- on peut réserver ses billets sur Internet avant de venir, vivement conseillé le week-end.
- les films sont sous-titrés en chinois ce qui n'aide pas vraiment à comprendre les subtilités des dialogues ou certaines pointes d'humour.
- et c'est surtout un vrai frigo : la prochaine fois, je prévoierai pantalon, manches longues et chaussettes pour supporter la température polaire de la salle...
En sortant, pour continuer dans la nouveauté, j'ai goûté un pancake au durian. Le durian est un fruit dont tous les singapouriens raffolent, vendu très cher et à l'odeur rebutante pour nos petits nez d'européens. La description la plus exacte pourrait être : odeur douceâtre sur fond d'oignon pourri. Il est d'ailleurs interdit d'en transporter dans les bus ou le métro. En résumé : ça coûte un bras et ça pue mais malgré tout, je voulais tester pour savoir. Verdict après consommation (intégrale) de la crêpe : c'est beaucoup moins mauvais que l'odeur pourrait le faire croire mais ce n'est quand même pas très bon, le petit arrière-goût d'oignon plus que mûr ne se faisant pas si facilement oublier. Pas d'autre choix ensuite que d'abuser du bonbon à la menthe pour sa propre hygiène buccale et le respect de ses voisins.

4 commentaires:

  1. Et bien quel courage d'avoir mangé ce truc qui pue et en entier ! C'est là qu'on voie que certaines personnes sont faites pour l'expatriation. Je t'envie énormément de pouvoir aller au cinéma dans la journée, quel luxe. Moi, aujourd'hui, j'ai fait un achat compulsif absurde en me rendant à une réunion : une robe d'été (il fait 10 degrés) dans un tissu bizarre qui ressemble un peu à un napperon (???). C'est sans doute le stress... Bises
    Aude

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  2. Des masos ces expats !!! Manger des trucs qui puent et aller friser la bronchopneumonie dans les lieux publics, on leur dirait de faire ça en métropole, ils déclencheraient une révolution...
    Et pour rester dans le style "âge de glace", on vend des esquimaux à l'entracte ?

    S&G

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  3. Ma chère Aude,

    Il ne te reste plus qu'à venir l'étrenner ici cette robe dessous-de-théière : climat approprié, des accolytes asisatiques n'ayant pas peur du micro-short... On t'attend !

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  4. Ah les decouvertes des premieres semaines !!! ;-)
    Il se dit qu'il faut manger du Durian 6 fois avant de vraiment l'apprecier. Mon mari s'en mange une boite tous les week end... moi je ne peux tjs pas !

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