Un soleil de plomb, une absence totale de vent, un bébé fiévreux, la joie des bakchichs sur l’autoroute à l’aller et au retour, l’amabilité plus que relative des conducteurs de voiture ou de mobylette.... Peut-être les meilleures conditions n’étaient-elles pas réunies pour que nous conservions un souvenir émerveillé de notre week-end à Malacca.
Deux jours nous ont amplement suffi pour visiter cette petite ville, ancienne capitale de la Malaisie où se mêlent les cultures chinoises, malaises, portugaises et hollandaises. Chinatown, où se trouvait notre guesthouse (Heeren House, confortable et propre, propriétaires sympas) est très animée, en particulier pendant le marché nocturne du week-end. On y trouve plein de boutiques vendant des tas de babioles et de multiples magasins d’antiquités connus pour l'impossibilité d’y faire des affaires. Il y a également le plus vieux temple chinois de Malaisie (Cheng Hoon Teng Temple, 1646) renommé pour ses boiseries sculptées et la mosquée de Kampung Kling à l’architecture surprenante. Point de bulbes mais un toit à plusieurs étages inspiré des temples hindous et une tour de guet-minaret maure, typique de Sumatra. De l’autre côté de la Melaka River, se trouvent les vestiges plus européens de la ville avec une petite place bordée de bâtiments d’un superbe rouge, survivance de la présence hollandaise, les ruines magnifiques de l’église Saint-Paul en haut de la colline du même nom ou la porte de l’ancienne forteresse portugaise. Dans cette zone se trouve également une réplique grandeur nature en bois du palais d’un sultan dont la visite a beaucoup plu aux enfants. En plus on y appris comment nettoyer un kriss avec un tronc de bananier, du citron et une noix de coco... Pratique, non ?
Enfin, last but not least, l’enfilade des touk-touks sur la place est à elle seule un vrai spectacle. Les enfants ont adoré le petit tour avec pause devant les 3 derniers Melaka trees de la ville et conduite du véhicule par Malo sur environ 2 m. Recouverts de guirlandes de Noël, de fleurs en plastique, de lumignons sous des parapluies multicolores, parfois pourvus d’une sono tonitruante, les trishaws rivalisent d’inventivité pour offrir une décoration la plus kitsch possible. Ah, juste avant de retrouver les voitures rutilantes de Singapour, ça fait quand même du bien cette explosion de couleurs !!!
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