dimanche 27 mai 2012

Art Garden 2012

Au bout de 2 ans et demi (eh oui, déjà...), nous avons nos petits pélerinages rituels. Le festival "Art Garden" du Singapore Art Museum en est un. Il s'agit d'art moderne mais destiné aux enfants. Walter, le lapin gonflable est sa mascotte et il se prélasse en ce moment même dans la pelouse devant le SAM, l'expo elle se déroulant quelques mètres plus loin dans SAM@ 8Q (8 Queen Street).
Dans ce bâtiment et sur 4 niveaux, des artistes présentent des oeuvres qui sont clairement faites pour attirer l'attention des plus jeunes. Et c'est réussi grâce à beaucoup d'interactivité qui rend les oeuvres ludiques et non pas seulement esthétiques : les enfants peuvent toucher, enrichir les oeuvres par leurs propres origamis ou leurs coloriages, créer des images par la magie de leur voix (et d'un programme informatique). Cocorico, il y a même deux créations imaginées par des artistes français, Alexandre Dang (fleurs solaires) et Emilie Fouilloux (boîte à danse). 
Si vous voulez être sûrs de réussir votre coup, visitez l'expo de haut en bas et vous finirez ainsi par les court-métrages dont certains réalisés par des écoles. Dessins animés, films ou animations, les enfants ont adoré. Enfin, après tout ça, un petit coup de ping pong sur une table circulaire... et je peux vous dire que vous aurez gagné des points auprès de vos enfants !

PS :  SAM, 8 Queen Street jusqu'au 12 août 2012.

jeudi 24 mai 2012

Tree Top Walk

Nous sommes en ce moment en pleine saison sèche. Evidemment selon des critères méditerranéens, ce serait très relatif mais sous climat équatorial, c'est assez net : il ne pleut que tous les 2 ou 3 jours et le reste du temps, il fait une chaleur de bête avec un ciel assez souvent dégagé. Bref, aucune excuse pour ne pas aller se balader. Evidemment les moins courageux tenteront la traversée ION Orchard-Takashimaya, sans se perdre et sans sortir de la clim' en moins de 15 min mais pour ceux que la chaleur n'aurait pas encore complètement desséchés, une promenade est envisageable.
Porquoi ne pas tenter le Tree Top Walk du Mac Ritchie Reservoir ? Afin que votre sortie soit une réussite, je ne saurais trop vous recommander de suivre les petits conseils qui suivent ainsi que les remarques associées.
- il est entendu que les enfants (enfin les miens) seront totalement réfractaires à l'idée de marcher pendant 7-10 km alors que vous, qui pensez déjà à l'épreuve estivale du maillot de bain devant votre belle-soeur (oui, oui, celle qui est super bien gaulée et en plus sans faire de sport!), vous êtes super motivée. Il faut donc appâter le loustic. Pour cela, tous les moyens sont bons depuis les crackers colorés en forme de poisson jusqu'au 100+ qui attire les fourmis en passant par la promesse d'une pizza le soir (enfin pas pour vous, rapport au problème de maillot précédemment cité).
- si bien évidemment, il convient de partir le plus tôt possible (enfin pas trop tôt quand même car ça n'ouvre qu'à 9h), vous allez de toute façon mourir de chaud, dégouliner pire qu'une fontaine et vous faire bouffer par les moustiques, qui, pour ceux qui ne le sauraient pas, sont attirés par l'odeur de la sueur. Pour parer à ces différents problèmes, la réserve d'eau s'impose. A chacun sa gourde (non, je ne parle pas du Mâle) et surtout, chacun la porte (vive la bandoulière), histoire que l'on n'ouvre pas le sac à dos toutes les 3 min 22 s pour récupérer la bouteille convoitée. Quant aux diptères voraces, pas d'autres solutions que de s'enduire de repellent naturel si vous êtes écolos-convaincus, chimique si vous en avez marre de puer la citronnelle et d'être dévorés quand même.
- n'essayez pas de faire les malins en voulant conjuguer tour complet du parc + Tree Top Walk car vous vous exposez à des représailles sévères de la part des malheureux que vous auriez entraînés dans le périple (et en plus, ça ferme à 17.00h). Contentez-vous déjà de vous garer près de la bonne entrée, celle de Venus Drive plus proche du Tree Top Walk que l'entrée principale du Mac ritchie Reservoir, ce sera bien suffisant pour vous attirer l'ire familiale.
- pour les heureux parents de mouflets en bas-âge, le porte-bébé est indispensable car je connais un papa qui a porté et le bébé et la poussette pendant la quasi-totalité de la promenade. Curieusement cela ne l'a pas amusé...

Munis de ces simples recommandations et d'une paire de tennis (car quoi qu'en dise le site des NParks qui ne recommande pas la promenade pour les moins de 13 ans, ce n'est pas non plus de la montagne) vous serez en pleine nature, verrez les singes sauter de branche en branche, observerez les écureuils batifoler et aurez une belle vue sur la forêt secondaire. Une vraie chouette balade du dimanche... 
Ah oui, j'oubliais, si vous avez le vertige, laissez tomber car il est impossible de rebrousser chemin, une partie du trajet est à sens unique, efficacité singapourienne oblige !

PS : Les infos et la petite carte qui va bien sont .

lundi 21 mai 2012

Lexique

OSIM : d'aucuns vous diront qu'il s'agit d'une marque de fauteuils et autres accessoires de massage absolument immondissimes sur le plan esthétique mais extrêmement efficaces pour la finalité qui leur a été attribuée. Je ne peux pas vous dire car je n'ai pas testé mais cela doit être agréable car ceux en libre-service à Changi Airport (CDG, prends-en de la graine, j'ai bien dit "libre" service) sont toujours pris d'assaut. Si le prix des fauteuils peut être rebutant, vous pouvez vous rabattre sur le "eyes massager" qui vous transforme instantanément en Dark Vador ou si vous voulez allier l'utile à la beauté laideur sur la casquette de massage, nettement plus accessibles  en terme de prix. Ceci étant dit, si vous gagnez en confort musculaire, cela se fait néanmoins au détriment de votre dignité !
Sinon, en vrai, dans le langage courant, OSIM, ça veut aussi dire Oh Sh.. It's Monday !!! Et oui, on est lundi ! Heureusement il ne reste plus que 4 jours et on pourra alors signer les mails par TGIF... Thanks God It's Friday !!!

jeudi 17 mai 2012

Bali, c'était bien

Autant vous dire, ici à Singapour, Bali c'est quasiment comme la Normandie pour un Parisien, la mer à portée de d'un petit coup d'avion, sans le crachin ni le camembert. Même pas 3h d'avion pour se retrouver sur cette île qui, pour beaucoup, est synonyme de douceur de vivre et de petit paradis terrestre... Pour être tout à fait honnête, notre première visite à Bali était aussi notre premier voyage en Asie avec progéniture dont un de moins de 1 an. Béotienne, voire cruchette que j'étais, j'avais demandé les services d'une agence de voyage (vous ai-je déjà parlé de mes relations avec ce corps de métier vendeur de rêves, à défaut de vacances ? Je crois que oui : ici et )... Grave erreur, le séjour, sans être raté, ne s'était pas révélé à la hauteur de mes attentes, trop de route, trop de lieux, trop de temples, trop de touristes, trop de Français ! Je n'ai donc pas renouvelé l'expérience et ai passé quelques journées à feuilleter mon Lonely Planet, à surfer sur les blogs et les forums et à scruter Trip Advisor. Résultat probant, le vieil adage est bien vrai : on n'est jamais mieux servi que par soi-même ! A notre programme :
- les plages de sable blanc de l'île de Lembongan, le calme de la mangrove et les pêcheurs d'algue,
- les Water Palaces de l'Est (Ujung Palace, Kertha Gosa, Tirta Gangga), Goa Lawa et ses chauve-souris pour la culture, les ramasseurs de sel de Kembasan et le village de Tanganen,
- le sable noir de Amed qui brûle les pieds, les bateaux araignées et les poissons cachés dans les coraux, les rizières et les plantations de café vues de vélo.

Une petite semaine très réussie de détente et de farniente...
Et en images, notre itinéraire ci-dessous...


Nos adresses :
  • A Lembongan, Tanis villas, juste en retrait de la plage (=environ 10 m derrière la 1ère bande de petits resorts) mais avec 2 piscines, Mushroom Bay.
  • notre chauffeur Didi, de BaliDriver : un "personal driver"  très sympa qui donne aussi des idées d'escapade.
  • A Padang Bai, le Bloo Lagoon, "eco-resort" sans clim' mais avec des douches cachées dans les plantes et une piscine à toboggan qui fait le bonheur des enfants. Un cadre idyllique (qui se paye, soyons clairs) et une navette gratuite pour se rendre au village en bord de mer, en bas de la colline. Par contre, il est cité dans le guide du Routard et je vous conseille donc de ne pas parler à haute voix de la cellulite de votre voisine ou du maillot de bain minable du gars au bar car le Français pullule dans le coin, pire qu'une armada de moustiques au dessus d'une mare d'eau croupie.
  • A Amed, Coral View Villas, la plus jolie plage du coin avec du snorkeling à portée de palmes que les enfants peuvent même tester en autonomie car les plus proches coraux sont à une 20aine de mètres du bord.
  • pour le tour en vélo, East Bali Bike Tour : vous êtes récupérés à votre hotel, emmenés sur les pentes du volcan et, accompagnés d'un guide charmant, vous entamez une descente de difficulté variable selon vos choix/possibilités. Vélos en bon état, casques, boissons et repas inclus, ce dernier étant pris sur une plage paradisiaque, les pieds quasiment dans l'eau... Vous hésitez encore ?

lundi 14 mai 2012

HOME

Notre nounou m'avait invitée à assister à la célébration de Mother's Day qui se déroulait ce dimanche à l'initiative de HOME (Humanitarian Organization for Migrant Workers), une organisation qui assiste les travailleurs étrangers et notamment les FDWs (Foreign Domestic Workers), les helpers qui facilitent grandement le quoitidien de nombre de familles de Singapouriens et d'expatriés. Une bonne occasion de parler de cette organisation que notre nounou apprécie et avec laquelle elle passe souvent ses jours de congés. 
HOME se bat également pour les droits des travailleurs étrangers pour qu'ils puissent travailler (c'est pour cela qu'ils ont laissé famille et souvent enfants au pays) dans des conditions décentes et dans la dignité. La dernière grande victoire de HOME a été l'acceptation par le gouvernement singapourien d'une journée de congé hebdomadaire obligatoire pour les FDWs. On espère que ce n'est que le début.
Sa présidente Bridget Tan a reçu des mains de Halimay Yacob, Minister of State (Community Development, Youth and Sports) le Singapore Woman Award 2012 pour sa contribution à la société. Cette femme énergique et charismatique utilisa son CPF (l'équivalent de son assurance retraite)  pour créer HOME et a même été remarquée par Hillary Clinton qui lui a remis le "2011 Hero Acting to End Modern-Day Slavery Award".

jeudi 10 mai 2012

Une idée ?

Parfois l'inspiration n'est pas au rendez-vous. Pourtant on s'est promis de ne pas lâcher le morceau, de se tenir aux publications 2 fois par semaine pour ne pas céder à la paresse et laisser s'endormir ce blog. C'est pourtant tellement tentant de se dire que l'on aura une meilleure idée et surtout plus de temps dans 3 jours pour écrire un post génial /intéressant /drôle/ passionnant... ce matin, vraiment, rien ne me venait : pas envie de vous raconter Bali aujourd'hui, rien d'amusant à vous raconter sur une de mes mésaventures, rien à moquer sur le Mâle, même pas une petite sortie à proposer. Bref encéphalogramme plat.... Alors, évidemment, procrastination oblige, une promenade sur le net sous le prétexte fallacieux de trouver une idée m'a permis de découvrir plusieurs remèdes à une panne d'inspiration. Comme je sais la douleur du clavier muet, je partage avec vous, amis bloggers, quelques une de ces solutions :
1. Reprendre un post de quelqu'un d'autre en y ajoutant quelques mots en faisant croire à tout le monde que vous venez de trouver la perle de l'information et que vous la partagez avec vos lecteurs. Comme vous êtes honnête, vous citez votre source... Preuve par l'exemple : ce fabuleux et spirituel post largement inspiré de ça !
2. Faire semblant de vous intéresser à ce que veulent vos lecteurs et leur demander quels sujets ils voudraient voir aborder... D'une pierre 2 coups, votre post est écrit et vous avez des idées pour le prochain. Vous êtes machiavélique !
3. Utiliser Google Trends pour voir quels sont les mots clés du moment et augmenter la visibilité de votre blog. Certes, vous êtes ambitieux mais avoir à choisir entre parler de Justin Bieber ou Angelina Jolie, c'est pas forcément plus inspirant que votre balade de dimanche.
4. Réécrire un vieux post en le dépoussiérant, typiquement la liste de restaurants que vous aviez écrite il y a 6 mois dans laquelle vous rajoutez 2 adresses. Hop, travail minimal, conscience apaisée mais, croyez-moi, ce n'est pas très glorieux !!!
5. Trouver une muse. Cela peut être en fonction de votre humeur du moment Nicolas Sarkozy, vos enfants, voire dans mon cas, mon Mâle personnel qui, il faut bien l'avouer, remplit assez bien, parfois à son corps défendant cette fonction.
6. Utiliser votre propre expérience pour écrire une chronique porteuse de sens, billet d'humeur ou d'humour... En théorie, facile à appliquer, en pratique, cela me renvoie régulièrement à une douloureuse vérité : ma vie n'est pas aussi exaltante que ça !
7. Aller vous promener ! A défaut d'écrire, vous aurez pris l'air et l'oxygène qui alimentera ainsi votre cerveau lui permettra, associé aux sucres rapides, un fonctionnement optimal. Par ailleurs, vous aurez socialisé et ainsi trouver auprès de vos congénères de nouvelles idées. En d'autres termes, cela s'appelle un café entre copines ou avec ses collègues... Croyez-moi, je parle en professionnelle de la chose, cela ne fait que retarder l'échéance et, sauf à reprendre toutes les médisances que vous avez émises lors de cette pause, vous n'aurez pas plus d'idées qu'avant !!!
 

lundi 7 mai 2012

Cocorico

Ne vous êtes-vous jamais dit en soupirant d'un air résigné et en parlant tout bas à votre Mâle : "T'as vu, eux, là-bas, sont Français !" Moi, tout le temps car j'ai toujours l'espoir idiot et vain avant chaque départ en vacances de faire un voyage original... En fait, non, pas du tout car voyez-vous, étant moi-même Française, il est fort possible que je partage avec certains de mes compatriotes, une certaine idée du voyage et de l'exotisme. Résultat, en raison des élections qu'il n'était pas question de sécher mais qui ôtaient 2 week-ends de villégiature possible, de dates non modifiables pour les vacances du Mâle et d'un 1er Mai inclus dans la période qui bloqua toute velléité de voyage en Chine, nous avons fini à Bali comme des milliers de Français et je m'auto-proclame désormais spécialiste dans la reconnaissance à distance du congénère issu de l'hexagone :
Le Français est le plus souvent muni d'un sac à dos Quechua, voire d'un coupe-vent de la même marque s'il s'avère que le temps tourne à l'orage. Il ne faut pas le confondre avec l'Allemand qui lui porte de façon systématique des Birkenstocks à la couleur indéfinissable parfois assorties d'un magnifique coup de soleil nasal ou abdominal, les abdos Kros intégrés. Si le Français est expatrié, il y a de très fortes chances que ses enfants portent un tee-shirt anti-UV car l'expatrié est conscient de son capital-soleil car il vit dans un pays où il s'expose bien souvent aux rayons ardents. En général, les garçons portent un tee-shirt bleu, les filles un rose pâle et  les rebelles, un rouge car Decathlon, c'est pas cher certes mais c'est pas très varié dans les couleurs (le Français peut s'avérer radin, reconnaissons-le). Dans certains cas extrêmes, les parents portent aussi les tee-shirts anti-UV car ils ont déjà subi, dans leur chair, les conséquences d'un snorkeling aux heures chaudes et peler, quand on est une tai-tai, c'est pas classe... (OK, j'avoue, le mien est blanc...).
Dans la catégorie plus routard, le Français n'a pas d'enfant, il vient en couple car il est en train d'explorer le monde et l'Indonésie c'est un bon point de départ. S'il s'agit d'un gars, il porte une paire de Havaianas fatiguée aux couleurs du Brésil, un tatouage sur le cheville ou le haut du bras et un short détendu, soit, s'il s'agit d'une fille, une paire de sandales aux fines lanières de cuir usée par une démarche nonchalamment étudiée, une robe fleurie un peu froissée et les cheveux relevés dans un petit fouillis artistique généré par le sel et les embruns. En effet, la Française ne s'abaisse pas à la casquette qui lui ferait ensuite une coiffure Playmobil pour aller déjeuner au restau de la plage ; elle s'autorise un petit panama en paille, voire une petite fleur dans les cheveux pour faire couleur locale (mais faut être honnête, en général, c'est plus ridicule que joli). La confusion est possible avec la Russe mais celle-ci en général porte des lunettes aviateur, a plusieurs tatoos et a un grand fiancé blond baraqué et parfois bien rougeaud, les plis de l'estomac pouvant quant à eux être apparents. Le Français "roots" fait croire qu'il est détaché des contingences matérielles mais est scotché au Wifi de l'hotel-budget et à son compte Facebook.
Enfin, le Français est souvent grégaire et s'abreuve et s'alimente aux mêmes sources que ses compatriotes. Dans ce contexte, peut-être dans un souhait inexpliqué de conquête territoriale, le Français aime bien faire savoir ou prétendre (va savoir), si possible à haute voix, qu'il est le grand copain de l'autochtone qui tient le restaurant ou le bar. 
Si jamais la RDCIH (reconnaissance à distance du congénère issu de l'hexagone, vous suivez ?) laissait planer des doutes, je vous conseille néanmoins de vous abstenir de commenter la cellulite de votre voisine, de critiquer l'éducation des enfants ou de vous moquer du maillot de bain minable du gars au bar... On ne sait jamais, à Bali, le Français pullule pire qu'une armada de moustiques au dessus d'une mare d'eau croupie.

PS : promis, je vous raconte vraiment mes vacances réussies à Bali dans un prochain post.