jeudi 31 janvier 2013

Résolutions

Flûte, coincée avec les pingouins néo-zélandais et mon camping-car, j'ai raté les résolutions de la nouvelle année. Heureusement seconde chance avec Chinese New Year qui s'annonce et nous offre gracieusement 2 jours fériés en février les 10-11. Je vous livre donc ma séance de rattrapage pour l'année du Serpent :
  • Résolution #1 : ne pas oublier de glander au bord de la piscine pendant que les pauvres Français se gèlent dans le froid de l'hiver ; penser à mettre des photos sur Facebook pour narguer.  
Chinese New Year, c'est la fête du rouge et du doré, il suffit pour cela d'aller se promener à Chinatown pour croire que l'on s'est flingué les filtres RGB de l'appareil photo.
  • Résolution #2 : demander au Mâle d'envisager un cadeau rouge et doré petit, inutile et composé notamment d'un anneau permettant de le porter avec facilité et grâce autour d'un doigt. Le cas échéant, en cas de refus pour CNY, lui rappeler que la Saint-Valentin est programmée pour le 14 février...
Pour le repas du réveillon de Chinese New Year, des aliments doivent être impérativement présents pour s'assurer prospérité et longévité. Malgré toutes mes recherches, il n'est fait nulle part mention du foie gras et de champagne.
  •  Résolution #3 : ne pas manger de foie gras, ni boire de champagne pour CNY. Après évidemment, cela redevient possible...
Le jour du Nouvel An, il faut s'habiller de vêtements neufs et de rouge, notamment les sous-vêtements. 
  • Résolution #4 : faire du shopping en mettant la CB au diapason de la couleur du moment ! Se convaincre qu'un soutien-gorge rouge, ce n'est pas du tout vulgaire.
Comme toute la journée conditionnera l'année à venir, il ne faut pas jurer, ni s'énerver et il faut manger des choses sucrées pour que la douceur imprègne toute l'année
  • Résolution #5 : faire le plein de pineapple tarts et bonbons. En priver les enfants pour qu'ils ne fassent pas des miettes sur le canapé parce que je ne dois pas m'énerver...
J'avais oublié comment il est facile de tenir ses résolutions... Allez les amis, prenez-en de la graine !


lundi 28 janvier 2013

Thaipusam #3

Je vous en déjà parlé plein de fois (ici,  et ) mais bon, la répétition fait aussi la vie d'un blog et j'apprécie tellement ce festival que je ne peux pas m'empêcher d'en parler. 
Donc hier c'était Thaipusam, les kavadis, les pots de lait, les langues percées, les piques, les chaussures à clous, les touristes à appareil photo (dont moi), les enfants des sus-dits touristes (pas les miens car le spectacle n'est vraiment pas approprié pour les enfants qui par définition sont impressionnables !), les saris jaunes, la musique et tout et tout... Cette année, planning dominical chargé n'aidant pas, je me suis contentée de me rendre au Chettiar Temple, temple d'arrivée de la procession, ayant laissé ma place au Mâle, béotien en la matière, pour aller assister à la mise en place des kavadis à Little India... Eh oui, dimanche oblige, j'ai passé la journée au bord de la piscine  je me suis sacrifiée  pour garder les enfants et laisser à mon cher et tendre l'occasion de découvrir Thaipusam qui, jusqu'à présent s'était toujours déroulé en semaine, et donc en totale inadéquation avec le planning de Monsieur de la BWU. L'atmosphère au Chettiar Temple est assez différente de celle du départ de la procession (Sri Srinivasa Perumal Temple) car la ferveur semble avoir laissé, en partie, la place à la fatigue. Dans le temple, des volontaires déversent les dizaines de litres de lait offerts par les pénitents dans une cuve et ce lait, sanctifié par le Dieu Murugan, est ensuite précieusement récupéré sous la forme d'un mélange douteux et grumeleux par les croyants qui se pressent qui pour en remplir une petite bouteille en plastique, qui pour s'en passer sur la tête... Les hommes arrivent totalement épuisés devant le temple, rendent hommage dans un dernier sursaut d'énergie  à Murugan avant d'aller se faire retirer les kavadis et les piques qui les ont transpercés pendant de longues heures. 
Impossible pour moi de prendre des photos des hommes que je sentais sur le fil du malaise, les yeux hagards et comme perdus dans un périple intérieur. 
La lune était pleine au dessus du Chettiar Temple quand je l'ai quitté et m'interrogeant alors sur la signification de cette date particulière, je me suis rendue compte que je ne vous avais pas encore raconté la légende. Vous n'y couperez donc pas : Thaipusam vient de Thai (le nom du mois tamoul) et Pusam, du nom de l'étoile au firmament pendant le festival. A cette date, Parvati (l'épouse de Shiva et de Ganesh) aurait donné à Murugan, le fils de Shiva, une lance sacrée pour vaincre le démon Soorapadman appartenant aux forces du Mal (les Asuras). Cet évènement se serait déroulé dans les jeunes années de Murugan ce qui explique pourquoi il est vénéré comme le "Child-God". Murugan évidemment est le plus fort (sinon il n'y aurait pas d'histoire !) et défait les forces du Mal. C'est cette victoire qui est célébrée au jour de Thaipusam. Dans les piques qui percent la langue des pénitents, on peut voir une allusion au Vel, la lance sacrée et de nombreux kavadis portent des plumes de paon, l'animal-monture de Murugan.


vendredi 25 janvier 2013

7e ciel

Plantons le décor : une visiteuse, une soirée à occuper, la perspective de découvrir avec elle un lieu encore inconnu = motivation pour sortir après le dîner ! En effet, le réveil quotidien à 6.40 pour assurer le départ du bus vers le LFS à 7.20 (horaire certainement imaginé par un esprit pervers et insomniaque) a tendance à nous pousser dans des retranchements cocoonesques et papi-mamiesques avec des folies de coucher vers 23.00h, voire 23.15h les jours de fête... Cette fois, nous avons lutté contre la léthargie et sauté dans la voiture pour une soirée de débauche sympathique dans les hauteurs.
Exiguïté territoriale oblige, l'occupation de l'espace urbain est plus verticale qu'horizontale. Trouver une terrasse qui ne soit pas en bordure d'une route fréquentée et dans les arômes des pots d'échappements n'est pas si aisé et la quête du Graal s'apparente pour nous à la recherche du parfait "rooftop bar". Où boire un petit verre, l'oeil perdu dans le vague, la mèche ondulant au vent, douchés par l'averse tropicale ? New Asia : check ; Fullerton Bay : check et encore d'autres dont je vous ferai un jour un roof-TOP mais il nous en manquait un fameux sur la liste : le 1-altitude (1 Raffles Place), 282 m, faisant la  nique à la tour UOB à côté, frimant devant le Stamford Swiss-Hotel et méprisant le rase-motte Kudéta de Marina Bay Sands. Néophytes de la vie nocturne, nous y avons découvert qu'il fallait payer son entrée en bas en choisissant sa boisson dans une liste pour le moins limitée de boissons. Le dieu des alcooliques devait être avec nous car, sans le faire exprès, nous avions choisi un mercredi, ladies night et donc pour le beau sexe, pas de droit d'entrée et un éventail plus large de boissons mais au prix de la sus-dite entrée donc bénéfice nul pour la cliente, CQFD pour les bases d'un commerce efficace. En haut, dommage, nous n'avions pas pensé à réserver une table, nigauds que nous sommes d'avoir pu penser que le verre viendrait accompagné d'un fauteuil et d'un endroit où le poser ce fameux verre ! Peu importe car de toute façon les newbies comme nous sont incapables de s'asseoir car ils tournent en boucle sur la terrasse 360 degrés, l'appareil photo à la main pour immortaliser le panorama qui, en toute objectivité, est vraiment magnifique : le MBS avec les SuperTrees en filigrane, la Singapore Flyer sur fond de golf, les toits et décorations de CNY de Chinatown, les immeubles du CBD, les lumières qui scintillent, les bateaux au loin, les nuages qui défilent à toute allure et la lune pour témoin. Les vrais clubbers, les trendy guys et les pretty girls de la City viennent visiblement y boire un petit coup après une dure journée de boulot, ignorant superbement les ploucs qui jouent au touriste. Des parois en plexiglas entourent la terrasse afin d'empêcher, supposé-je, les clients de se jeter du 63e étage. Nonobstant le fait que la hauteur a été calibrée pour que la barre de métal arrive à la hauteur de mes yeux pourtant surélevés par l'adjonction judicieuse et élégante de talons, la vue est absolument magnifique. Petite digression : oui, quand je sors, je fais la belle, même si j'ai affreusement mal au pieds ensuite ce qui prouve encore une fois que ne suis pas une vraie taï-taï car une taï-taï digne de son nom n'a pas les pieds qui gonflent en fin de journée et garde des extrémités fines et déliées dans ses escarpins alors que moi j'ai les arpions tout saucissonnés par mes sandales... Donc vue superbe, on s'en met plein les mirettes et plein les capteurs numériques mais malheureusement on ne peut que déplorer chez les membres de la sécurité une paranoïa maladive liée aux jets d'objets par dessus la paroi. Les verres sont en plastique (et moi j'aime pas ça,  c'est mon côté fake-taï taï) pour éviter que dans leur chute ils ne viennent éborgner un passant des rues du CBD et le moindre geste visant à lever un appareil au dessus du mur génère un réflexe pavlovien chez les gardes qui sautent sur le  photographe malotru et inconscient et  imposent l'usage de la dragonne ou de la lanière autour du cou, louable et inattaquable recommandation. Cependant les plus zélés d'entre eux préfèrent préconiser l'interdiction pure et simple de prendre de photos en appui sur le mur pour parer à toute chute intempestive...   Normal, j'adore jeter mon appareil photo dans le vide, c'est mon passe-temps favori, avec également le fracassage de Ferrari contre les murs de parking...

PS : la photo est du Mâle qui prend des cours de photo, râle quand il n'est pas identifié comme auteur et ne me laisse plus approcher l'engin ! Enfin, pour cette fois, eu égard aux gardes récalcitrants, à ma taille et à la hauteur du mur, ce n'était pas plus mal !

lundi 21 janvier 2013

Piscine solide...

oeuvre de Nathan Sawaya

Moi qui n'ai jamais dépassé le stade de la maison en Lego®, éventuellement équipée les jours fastes d'une porte et de fenêtres, j'ai bien évidemment été bluffée par l'expo the Art of the Brick® du Art Science Museum. L'artiste, Nathan Sawaya, était avocat avant de tout plaquer pour vivre de sa passion et gagner sa vie de la manière la plus agréable qui soit, à savoir en jouant... Un vrai rêve d'enfant ! L'expo n'est cependant pas une simple performance de réalisations même si on ne  peut qu'être ébahi de l'énorme dinosaure qui a nécessité un été de travail et 80 000 pièces. Les messages que ses oeuvres à la conception légère véhiculent ont trouvé en moi un vrai écho et doivent parler à nombre d'entre nous : l'art comme une libération et une catharsis, les faux-semblants et le masque que chacun d'entre nous arbore dans sa vie quotidienne, les liens qui nous retiennent ou les obstacles qui nous freinent... Bref, comment trouver sa petite place dans le monde, éternelle question à laquelle l'art n'apporte pas de réponse mais peut-être un soulagement...



jeudi 17 janvier 2013

Il n'y a pas qu'au zoo...

Parfois on a de drôles de surprises, de celles qui, à moi, me redonnent de l'énergie pour m'émerveiller devant le monde en oubliant toutes les contrariétés qui m'assaillent. Une journée qui commençait tout doucement, tout tranquillement dans la touffeur de l'air tropical et la verdure des Singapore Botanic Gardens. Une journée, où par chance pour mes souvenirs, un appareil photo m'accompagnait. Une journée, où par plaisir, j'étais seule et que par conséquent je suis devenue une privilégiée, certes à niveau modeste, mais privilégiée quand même. Une journée où je marchais la tête en l'air, en alerte, peut-être par prémonition que sais-je. Une journée où, comme un luxe, je profitais de mon temps sans me soucier d'autre chose ni culpabilité mal placée. Juste un moment pour moi, égoïste... Et, faut-il y voir une récompense pour un instant de lâcher-prise, j'ai reçu, pour moi seule, un cadeau fugitif de la nature et la certitude, encore une fois, que non, Singapour n'est pas que cité bétonnée : le son d'un vol un peu lourd, une silhouette aux ailes larges qui me survole et, une fois le regard habitué aux variétés de vert, la découverte d'un kalao qui m'observe avec méfiance du haut de son palmier. Cinq minutes de chasse-poursuite discrète pour l'observer et le photographier, un sourire béat aux lèvres et les yeux écarquillés, et mon apparition s'est envolée vers d'autres cieux me laissant juste le regret de ne pas avoir eu la chance de l'admirer plus longtemps... But really it made my day !

PS : le kalao ou hornbill est un oiseau dont l'espèce est menacée. On le trouve encore à Pulau Ubin et autour de Changi Village mais visiblement des individus semblent s'être installés dans les SBG.

lundi 14 janvier 2013

Bishan Park

Une fois n'est pas coutume, un petit billet de rien de tout, un petit billet de quand on n'a pas trop d'idées, un billet de quand on se sent coupable de n'avoir pas réfléchi avant mais un petit billet informatif à défaut d'être subtil et drôle...

Vous le savez, c'est un sujet récurrent, la sacro-sainte balade prépandiale du dimanche est toujours d'actualité et toujours un sujet sensible. Convaincre le Mâle, les enfants et la pré-ado (en plein crise de "c'est nul", "fait chaud", "veux pas y aller") et c'est parti pour une promenade, une vraie, pas une qui consiste à parcourir un shopping-mall à la recherche de chaussures ou de shorts.

La dernière en date, par un soleil de plomb (ce détail a toute son importance), s'est déroulée paisiblement dans le tout récemment rénové Bishan Park (River Plains) , à mi-chemin entre Ang Mo Kio et Bukit Timah. Ce petit parc s'est vu ajouté une sorte de "rivière naturelle", la Kallang River, autrefois canalisée dans du béton et désormais à ciel ouvert, qui donne un petit air sauvage à ce petit bout de verdure. Les accès en sont contrôlés car il s'agit en fait d'une zone qui canalise l'eau vers des réservoirs et son niveau peut être amené à monter. Le sol y était d'ailleurs totalement détrempé. Des poissons, des tortues et des oiseaux sont présents et font le bonheur des petits. C'est l'un des parcs où il est aisé de faire du vélo, de la trottinette voire même du roller. L'endroit est plaisant et assez peuplé de par son ambiance familiale. Prévoyez chapeau et eau car il y fait une  chaleur torride, la végétation n'ayant pas encore pris d'importance. Si l'on traverse Marymount Road, l'autre partie du parc (Pond Gardens), beaucoup plus calme, s'enroule autour d'une grande mare. Un endroit pour se poser après s'être dépensé à River Plains....

Bref, une petite balade sympa pour dimanche désoeuvré....

jeudi 10 janvier 2013

La Nouvelle-Zélande c'était comment ?

Après la petite révélation sur le camping qui visiblement a trouvé de l'écho, je passe aux choses sérieuses. Dans la vraie vie, nonosbtant les petits inconvénients liés à mon ami le campervan, la Nouvelle-Zélande c'est très bien bien, absolument magnifique mais c'est surtout très très grand... Difficile de rayer telle ou telle partie du pays quand il y a une telle variété de paysages à découvrir entre la mer, la forêt et la montagne... J'avais passé quelques après-midis à concocter THE road-trip dont même les pingouins allaient se souvenir. Du coup, histoire de ne pas laisser se perdre dans le néant de la mer de Tasman ces heures d'effort, je partage avec vous notre périple de 11 jours dans l'île du Sud de Nouvelle-Zélande avec la jolie carte des 2500 km parcourus (les campings sont en vert) et autant de photos ! 

Comment je l'ai préparé ce road-trip ?  brillamment, efficacement, avec le site absolument indispensable du DOC (Department of Conservation) qui propose des itinéraires de promenade dans toute la Nouvelle-Zélande mais de manière très détaillée, photos à l'appui, difficulté et temps estimé. Tout est téléchargeable. Un excellent moyen pour anticiper les marches envisageables le long de votre itinéraire. Toutes les brochures sont disponibles dans les Visitor Centres mais en général payantes.

Comment on s'est débrouillés sur place ? Comme des chefs car la Nouvelle-Zélande vit du tourisme et tout est fait pour satisfaire le visiteur. Par conséquent, sur les routes qui sont le plus souvent assez larges, il y a des panneaux indicateurs qui préviennent des aires de repos, des attractions touristiques (celles-là même repérées sur le site du DOC). Nous avons d'ailleurs développé à ce sujet un réflexe d'arrêt pavlovien devant tout panneau vert écrit en jaune ! Les points de vue sont suffisamment grands pour garer un campervan... Bref, difficulté zéro ! Les Visitor Centres sont en plus redoutablement efficaces et vous permettent de réserver, sous la forme d'un voucher, de nombreuses attractions : c'est ce que nous avons fait depuis Wanaka pour  la croisière sur le Milford Sound ou depuis Dunedin pour réserver un tour à Penguin Place.
En complément, une petite razzia sur les brochures à l'aéroport et vous êtes parés !

Et les campings ? Bien qu'en très haute saison, nous n'avions réservé aucun camping et n'avons jamais eu aucun problème pour trouver de la place. En revanche, les campings n'étant pas équitablement répartis sur le territoire, mieux vaut anticiper leur position et nous avions téléchargé avant notre départ une application pour iP*, CampingNZ,  qui fonctionne offline (et ça c'est bien utile)  et identifie tous les campings du territoire sur une carte. Pas donnée (environ 16 $) mais je l'ai utilisée tous les jours et je pense que je lui dois clairement la survie de mon mariage...

Et à part les moutons ? Certaines régions sont très peu habitées. En même temps cela se comprend car gîter près du fjord, cela correspond à voir la pluie 2 jours sur 3 donc attention il n'y a pas forcément de stations d'essence dans toutes les villes (j'ai bien dit villes) comme par exemple entre Te Anau et Milford Sound ou dans les Catlins où nous avons trouvé in extremis une station qui faisait essence, épicerie et camping alors que le bouton de la réserve clignotait. Un conseil donc : lorsque votre Mâle vous dit qu'il a largement assez d'essence, ne l'écoutez pas et exigez un arrêt immédiat à la station de la vraie ville que vous êtes en train de traverser.

Et on va partout avec le camping-car  ? A peu près car les routes sont dans l'ensemble très praticables et larges, la principale réserve étant pour les zones très pentues et ce fut le cas par exemple dans la Péninsule de Banks. Le parking peut parfois être un problème mais j'ai vite pris le pli de descendre de sauter de l'engin pour faire des signaux de guidage au sol, tout ça par geste car la vitre conducteur avait décidé qu'elle ne voulait plus fonctionner à partir du jour 2, accesseoirement le jour de Noël ! 

Jour 1 : arrivée à Christchurch.  Route vers la péninsule de Banks pour la petite ville d'Akaroa, charmante bourgade aux petits accents français. Cadre bucolique pour cette péninsule formée par l'éruption de 2 volcans. Nuit à Akaroa.

Jour 2 : Promenade au dessus d'Akaroa. Tour avec BlackCat cruises pour aller nager avec les Hector's Dolphins. Route en direction de l'Ouest pour traverser les montagnes. Nuit en chemin à Glentunnel.

Jour 3 :  On rejoint la Côte Ouest via Arthur's Pass. En chemin, Castle Hill, une de nos promenades coup de coeur, au milieu de gros blocs de pierre comme lâchés là par un géant qui aurait saupoudré la terre de grains de poivre. Au niveau d'Arthur's Pass, première cascade du séjour (Devils Punchbowl Waterfall), il y en aura bien d'autres. Nuit à Punakaiki après admiré passage les paysages côtiers assez impressionnants.

Jour 4 : Visite aux Pancakes Rocks, formations géologiques surprenantes et cap au sud vers les Glaciers. Mention spéciale pour la promenade dans la forêt au bord du lac Mahinapua. Un camaïeu de verts et de textures, mélange de fougères arborescentes et de lichens dégoulinant des arbres. En fin d'après-midi, découverte du Franz Josef Glacier grâce à la promenade classique qui consiste à aller découvrir la langue de glace du glacier qui est l'un des rares au monde à descendre aussi près de la mer. Arrivés quasiment au pied, on se sent bien petits... Nuit à Franz Josef.

Jour 5 : visite du Kiwi Center pour voir des kiwis vivants (sympathique but overpriced)  et changement de glacier pour découvrir, 30 km plus loin, le Fox Glacier. Promenade paisible au bord du lac Matheson qui, lorsque le temps le permet, reflète comme un miroir les montagnes alentours. Route vers Haast et nuit à Haast. C'est là que nous rencontrons d'ailleurs pour la première fois les sandflies de la côte Ouest, des voraces !

Jour 6 :  Direction les fjords et Te Anau via la Haast Highway. Sur la route, on profite de petites balades très courtes qui égaient le chemin. Wanaka est envahie de touristes, trop d'agitation... On profite des paysages de lac (le lac Haewa et celui qui borde Queesntown sont à tomber ) en s'arrêtant brièvement, Nuit à Mossburn au Mossburn Country Park, un des campings les plus sympathiques du séjour, parfait pour les enfants qui peuvent nourrir les moutons, les lamas et les chèvres !

Jour 7 : Te Anau et route pour aller découvrir le Milford Sound, un fjord accessible par la route. Plus de 2h de route dans un paysage exceptionnel, la forêt tropicale qui part à l'assaut des sommets, des pans de roche zébrés des couleurs de centaines de cascades, des aplombs vertigineux et la pluie et la brume avec ça pour rendre le paysage encore plus fantomatique. Croisière assez irréelle dans une atmosphère cotonneuse et un peu inquiétante. Petit truc : prendre la croisière la plus tardive de l'après-midi car il y a moins de monde et choisir les compagnies qui ont des petits bateaux ce qui limitent la probabilité ; pour nous ce fut SouthernDiscoveries. Retour et nuit à Te Anau.

Jour 8 : les Catlins. La pluie est toujours avec nous et écourte un peu les promenades mais nous avons le temps de nous émerveiller devant les lions de mer de Waipapa Point, les arbres pétrifiés de Curio Bay, la très chouette cascade de Purakaunaui (encore une ) et les phoques aperçus du haut de Nugget Point. Nuit à Lake Waihola à proximité de Dunedin.

Jour 9 : Otago Peninsula, un coup de coeur du voyage avec des collines verdoyantes qui plongent dans la mer, des plages désertes avec des lions de mer (Allans'Beach)  et des pingouins (Sandfly Bay et ses dunes) et plein de moutons. A visiter absolument. Ne pas rater Penguin Place, une réserve pour les yellow-eyed penguins que l'on peut approcher de très près par un système de caches, le tout dans une baie magnifique. En bonus, des blue-eyed penguins et des lions de mer. Bref, là encore un must-do qui vous amènera à réfléchir sur votre prochain animal de compagnie  parce que plus mignon vraiment je ne vois pas ! Nuit à Dunedin.

Jour 10 : Visite (rapide) de Dunedin et la montée sur la route la plus raide du monde, cap au nord vers Christchurch avec en route une petite pause pour découvrir les surprenants Moeraki Boulders. Nuit ! Christchurch.

Jour 11 : Bye Bye New Zealand !

lundi 7 janvier 2013

Campervan, tout ce que l'on nous avait caché...

"Every second vehicle in the South Island is a campervan" dixit une chaleureuse néo-zélandaise... Nous n'avons pas failli et avons embarqué la famille pour une escapade de 10 jours dans une bétaillère un magnifique camping-car au coeur du pays des pays des kiwis dans l'île du Sud ! 
Soyons clairs, le camping je connais, j'en ai fait plein quand j'étais jeune (il y a donc vraiment peu de temps) et je trouvais ça très sympa. Le rouleau de PQ pour aller aux toilettes, j'ai fait ; la bassine pour laver la vaisselle, j'ai fait ; le lavage de cheveux au robinet d'eau froide j'ai fait ; le montage de tente à l'arrache quand il fait noir, j'ai fait ; la cuisine sur la bouteille de gaz, j'ai fait ; la nuit dans les toilettes parce que la tente prend l'eau et que le vent arrache tout, j'ai fait... Donc le campervan, c'était la prise de risques minimum et puis, de toute façon, pour visiter en 10 jours une île grande comme la moitié de la France, à moins d'avoir le brevet de la téléportation, il n'y avait pas d'autres solutions. Bien évidemment, partir en vacances de cette manière impose de caser dans un espace restreint un Mâle (bien obligé, c'est lui qui conduit l'engin) et 3 nains qui doivent s'entendre le mieux possible. Le dernier point, nous l'avions anticipé avec le plein de DVDs, de bouquins et de jeux. Pour autant, on ne nous avait pas tout annoncé quand on a signé le contrat de location. Stop aux non-dits, je vous révèle les dessous du châssis d'un road-trip en campervan dans la belle Nouvelle-Zélande (aussi appelée NZ) :

Affirmation fallacieuse #1 : Le camping-car c'est éviter de remballer ses affaires dans les valises après chaque nuit d'hôtel... Donc gain de temps et d'énergie utilisable pour pister du lion de mer ou du dauphin...
La vérité vraie : En fait, vous ne faites que ranger en permanence des objets qui ont la fâcheuse de tomber dès que l'on roule car le campervan, ce n'est pas votre maison mais bien votre moyen de transport... Résultat des courses, on passe son temps à faire et défaire les lits et à remettre les trucs dans les placards et à répondre aux questions du Mâle et du Nain mâle #1 qui ne retrouvent plus leurs affaires dans leur placard personnel de 40 cm2... Les arcanes de l'esprit masculin sont impénétrables. 

Affirmation fallacieuse #2 : C'est pratique, on peut dormir n'importe où et boire un verre de vin dans un endroit magnifique, au bord d'un lac et en écoutant au loin le son du kiwi dans les bois...
La vérité vraie : Eh bien non car le camping sauvage dans l'île du sud, notamment dans le Sud (oui, là juste au dessus de l'Antarctique) est très réglementé donc mieux vaut se trouver un camping ou tout autre site autorisé. En plus, lorsque la température tombe mesquinement, en plein été, aux alentours de 10 degrés la nuit, je peux vous dire que l'on apprécie de pouvoir utiliser le chauffage une fois le bestiau relié au secteur parce que les pyjamas en pilou n'avaient pas été possibles à trouver avant de partir !

Affirmation fallacieuse #3 : Vous pouvez changer votre itinéraire soigneusement composé avant de partir et sur lequel vous avez déjà pris 1/2 journée de retard au bout de 24h parce que vous aviez oublié de compter le temps à allouer aux courses généreusement faites par le Mâle dans le supermarché local.
La vérité vraie  ... Ah ben, ça parfois, on ne peut pas... Parce que, malgré l'importance du tourisme en NZ, il existe de vastes portions dépourvues de campgrounds et dans ce cas, les 2h de route jusqu'au prochain campground semblent bien longues !

Affirmation fallacieuse #4 : C'est super pratique, vous pouvez faire à manger dans le bestiau et même y faire la vaisselle grâce au stock d'eau que vous prenez la précaution de remplir régulièrement dans les campings (Cf affirmations fallacieuses #2 et #3) ce qui vous évite les trajets jusqu'aux sanitaires.
La vérité vraie : l'évier est grand comme un bol, l'écoulement aléatoire surtout si vous ne vous êtes pas garés dans le bon sens de la pente et l'eau glacée car vous avez oublié de la faire chauffer pendant 30 min avant de plonger vos mains dans l'eau savonneuse. Résultat des courses : vous demandez au Mâle d'investir immédiatement dans des assiettes en carton et des gobelets jetables parce que de toute façon, vu votre empreinte écologique, vous n'êtes plus à ça près !


Affirmation fallacieuse #5 : On a des toilettes à disposition ce qui évite de chercher des endroits d'aisance et puis au moins, on peut contrôler l'hygiène des lieux!
La vérité vraie : Au bout de 24h, même avec le petit comprimé bleu donné à manger à la boîte à c*c*, ça sent le furet crevé dès que l'on ouvre l'abattant des toilettes, tout désinfecté qu'il soit. Du coup, on réserve aux urgences et on utilise les sanitaires de tous les points touristiques qui sont heureusement nombreux et dans l'immense majorité des cas étonnamment propres. Point positif, le PQ est toujours fourni et ne ressemble même pas à du papier de verre !

Affirmation fallacieuse #6 : On peut prendre le temps de visiter à son rythme, de respecter celui des enfants, de communier avec la nature en cherchant à entendre le craquement des glaciers à l'horizon, de caresser les pingouins dans le sens des poils... bref pro-fi-ter...
La vérité vraie : Ah mais non, ça ne va pas être possible ça parce que c'est un peu le voyage de votre vie vu que si vous vivez en France et même à Singapour, la Nouvelle-Zélande c'est pas à côté, c'est l'un des pays "down under", ceux qui sont le plus loin possible de vous. Du coup, vous essayez d'en voir le plus possible au risque de picorer le pays au lieu de l'explorer ce qui était le but premier avec le campervan. Et puis de toute façon, quoi que vous fassiez, votre itinéraire est trop long, ne cherchez pas, vous y avez mis trop de choses car ce fichu fjord n'est accessible que par une seule route qu'il faut faire 2 fois et que les sus-dits pingouins ont une fâcheuse tendance à être à l'opposé des sus-dits glaciers qui déroulent leur langue dans les fougères arborescentes.


Affirmation fallacieuse #7 : Un road-trip en famille, cela resserre les liens. On vit ensemble et on se redécouvre encore un peu plus dans la joie de la vaisselle à faire à 2 et d'une partie de UNO endiablée sur la table du dîner...
La vérité vraie : Un campervan manque cruellement d'une pièce qui pourrait être utile pour mettre en oeuvre une injonction telle que " Bon là, j'en ai vraiment marre, je ne veux plus te voir, file dans ta chambre!" en général assez utilisée lorsque vous avez une pré-adolescente au caractère bien trempé comme passagère. Et puis, pour la partie de UNO, comme vous venez de vous taper 300 km de campervan au son des assiettes qui bringuebalent et de la fenêtre qui fait couic-couic en réglant 8 disputes naissantes, c'est plutôt d'une bière dont vous avez envie, bien tranquillement et égoïstement installé dans votre fauteuil pliant qui est même équipé d'un trou parfaitement adapté pour la poser, cette boisson bien méritée. En plus, la table du dîner  il va falloir la plier pour faire le lit des nains qui dorment dessus, du coup, il vous faut encore du courage donc... bière !

Ceci étant dit, on en prend  plein les yeux avec des paysages magnifiques et des rencontres surprenantes et rien que pour cela, cela vaut le coup de vider la boîte à c*c*!





jeudi 3 janvier 2013

Bonne Année !

Sachant que nous avons survécu à la fin du monde programmée en 2012, 2013 s'annonce sous des cieux plus auspicieux ou en tout cas, on l'espère... A tous mes lecteurs, proches, familiers ou inconnus, je souhaite une année 2013 haute en couleurs, pleine de bonheurs et riche de saveurs !