vendredi 21 décembre 2012

Les chiffres, les vrais !

Aujourd'hui, c'est fin du monde, je vous le rappelle. Il est donc temps de faire un bilan existentiel de Beginners in Asia si d'aventure un météorite venait s'écraser sur nous / un trou noir nous avaler / un virus nous décimer / un volcan nous asphyxier...
Beginners in Asia, c'est donc bientôt 3 ans d'existence et, comme j'aime la précision, 2 ans, 11 mois et 25 jours, 263 billets en incluant celui-ci. C'est aussi une moyenne au bas mot de 2 à 3h de travail par post car je suis un peu lente (si, si c'est un fait) et un désespoir bi-hebdomadaire quand je vois que j'ai encore laissé passer une faute de frappe dans les 2 billets postés. C'est également l'entrée dans l'ère moderne avec la publication sur Facebook depuis 7 mois et, vu mon degré d'incompétence et d'incompréhension sur les réseaux sociaux, je pense que Twitter, c'est pas demain la veille... C'est un total "refurbishing" après 2 ans et 9 mois de loyaux services caractérisé par la glorieuse introduction des rubriques sur la home-page et une photo avec des fleurs mais pas que... C'est aussi la rencontre avec une vingtaine de blogueurs que j'ai pu rencontrer "en vrai" et que sinon, je n'aurais aucune chance de croiser dans la routine de ma petite vie, rapport à de sombres histoires d'âge, voire de génération, de centres d'intérêts ou de vie professionnelle. C'est encore, et c'est ce dont je suis le plus fière, la rencontre avec de nombreux lecteurs dont je ne connais finalement qu'un nombre limité et qui me découvrent, reviennent me lire et parfois me laissent (pas assez souvent à mon goût, avis aux amateurs !) un commentaire, m'offrant par leur présence de lecteurs encore un peu plus de confiance pour continuer à faire mes petites bafouilles et délires... Et ça, vraiment, ça compte, oui ! Mais ça ne se compte pas !!!!
Bonne fin du monde à chacun, foie gras et chocolat pour tous !

lundi 17 décembre 2012

Mango sago

A Singapour, impossible de ne pas trouver son bonheur en matière de cuisine et de gourmandise mais les becs sucrés européens ou caucasiens restent néanmoins sur leur faim. Les desserts ne sont pas (et c'est un euphémisme) le point fort de l'art culinaire asiatique. L'on peut m'opposer les fruits frais et les glaces dont je suis la première à m'en régaler. Cependant,  en matière générale, lorsque le dessert dont je dois poliment me sustenter arrive sous la forme d'une soupe claire au white fungus à la consistance à la fois gélatineuse et caoutchouteuse, je pleure intérieurement les mille-feuilles français et le fraisier... Dans ce désert pâtissier, il y a pourtant un dessert dont je raffole : c'est le mango sago, une soupe crémeuse à base de mangue agrémentée de filaments de pomelo. Frais et acidulé, une petite douceur pour les papilles dont une fois n'est pas coutume je livre la recette, librement adaptée (et traduite) de Noob Cook Recipes.

Pour 4 personnes :
- 1 grosse mangue bien mûre et 1 petite mangue supplémentaire.
- 400 mL de jus de mangue (frais si vous le faites vous-même ou en brique)
- 100 mL de lait concentré non sucré.
- 30 g de perles de sago (qui ressemble à du tapioca mais n'en est pas)
- pomelo : quelques quartiers dont la chair est prélevée sous la forme de petis filaments.

1. Faire cuire les perles de sago : 10 min dans l'eau bouillante puis 10 min à couvert, feu éteint. De blanches, les perles deviennent alors totalement translucides. Les rincer sous l'eau courante et les égoutter. Réserver.
2. Prélever la chair de la grosse mangue et la mixer finement avec le lait concentré. 
3. Mélanger le smoothie de mangue avec le jus de mangue. Si la mangue est bien mûre, il n'y a pas besoin de sucrer le mélange. SI tel n'était pas le cas, il faut ajouter, selon les goûts, un peu de sirop de sucre.Ajuster les quantités de liquides pour avoir un mélange crémeux mais pas trop épais (type crème anglaise).
4. Ajouter les perles de sago. Réserver au frais.
5. Au moment de servir, prélever la chair de la petite mangue et la couper en cubes. Répartir la crème de mangue dans des coupes, ajouter des cubes de mangues et des filaments de pomelo.

Simple, quasiment sans cuisson, frais et goûteux, le dessert idéal !


jeudi 13 décembre 2012

Coco, mon amie

Singapour sans sa passion pour la nourriture ne serait pas ce qu'elle est. Je laisse de côté la si fameuse "good seafood  uh ?" chère au coeur de nos hôtes gourmands qui sont capables de cibler leurs vacances en fonction des spots nutritifs accessibles pour me concentrer sur la noix de coco. Aaah la noix de coco, une fille sympa celle-ci, un peu échevelée certes mais bonne pâte vraiment. Sur le plan botanique (vous ai-je déjà dit que j'aimais les plantes ?), la noix de coco est le fruit du cocotier, fin, élancé, palmier de la famille des Cocoeae sans aucun lien avec l'UMP et leur fameuse commission de contrôle des élections. Si la bourre de la coco est grossière, elle n'en est pas pour autant vulgaire et et cache une noix tendre lorsqu'elle est immature au coeur liquide. Qui n'a jamais bu l'eau d'une coco verte prélevée in situ lors d'une marche harassante ne connaît pas le paradis même si, pour la survie de vos membres, il vaut mieux laisser à de vrais spécialistes l'ouverture à la machette de brousse. Frais et pur, ce liquide a des vertus isotoniques et nutritionnelles et peut être consommé notamment après des efforts. Outre le fait de vous hydrater, ce liquide sert de réserve d'eau pour la graine en train de se développer. Il ne faut pas confondre cette eau de coco (parfois appelée jus de coco) avec le lait de coco. Il est obtenu à partir de la coco mûre dont la pulpe, sèche et dure, est râpée puis pressée... et là on rentre dans le vif du sujet car le lait de coco est utilisé dans de nombreux plats asiatiques tels que le laksa (vous ai-je déjà dit que j'ADORAIS le laksa ?), le beef rendang, l'indian curry ou le pandang chiffon cake pour ne citer que quelques uns des plats typiques de Singapour. Si on ne peut dénier à ces plats des qualités gustatives, on ne peut pas non plus les qualifier de particulièrement "légers" car le lait de coco, ne nous voilons pas la face dans notre serviette tâchée, c'est malheureusement gras ! Et ce gras se trouve majoritairement sous formes d'acides gras saturés (ce qui est rare pour des graisses d'origine végétale qui sont en général plutôt insaturées), la bête noire des malheureux sujets au cholestérol. Pour autant des études ont montré que leurs effets sont néanmoins moins nocifs que ceux du beurre par exemple. Sur le plan purement calorique, les apports du lait de coco se situent entre ceux de la crème entière (35%) et légère (15%, source ici)  donc, pour voir le bon côté des choses, votre curry vert n'est pas plus gras que le poulet à la crème de Mamie Colette. Qui plus est, il existe du lait de coco allégé (Trim coconut milk) dont les qualités gustatives ne sont pas foncièrement différente du lait entier... Alors pourquoi s'en priver ? A vos currys, prêts ? Mangez !

lundi 10 décembre 2012

Gardens by The Bay, les serres

Il pleut ? Même pas grave ! Il fait chaud ? Ça va aller aussi... Oui, oui car à Singapour, pluie et chaleur vont de pair, n'en déplaisent aux grincheux frileux de France, et, plus il pleut, plus il peut faire chaud, le degré d'humidité augmentant encore la sensation de chaleur... Joie, bonheur et déodorant pour tous !
Bref,  si vous cherchez un remède à la pluie et à la chaleur et accessoirement une visite kid-proof, voire même Mâle-proof, Gardens by the Bay, côté serres, vous attend ! Une fois la CB dégainée, les tarifs d'entrée n'étant pas spécialement donnés et justifiant grandement l'achat d'un pass annuel (voir le petit coup de gueule d'Adeline de Poulettes à l'Aventure sur les cartes de fidélité ), les 2 serres ou "Conservatories" peuvent être visitées. La première et plus vaste des 2 (Flower Dome) est consacrée au climat méditerranéen. Atteinte suprême à mon chauvinisme bio-écologique :  dans le laïus du website ou certains des panonceaux de la serre, les premières régions citées comme étant sous ce régime climatique sont l'Afrique du Sud et la Californie et non pas les pays du pourtour méditerranéen dont la mer du même nom me semble avoir donné son identité au climat ! Mon ouverture d'esprit étant immense, j'ai fait abstraction de cette concession à la mondialisation des biomes pour profiter pleinement de cette jolie serre au caractère monumental. Selon les critères singapouriens, le climat méditerranéen est un climat "dry-cool" et la serre, de ce fait, est refroidie par rapport au milieu extérieur et la température à l'intérieur est extrêmement agréable. Si les musées, cinémas, shopping-malls et autres bus pouvaient en prendre la graine pour ajuster leur température et nous éviter maux de gorges et nez qui coulent... Le paradoxe de cette serre est qu'elle présente, dans l'exotisme de notre vie sur l'équateur, des végétaux qui ne nous sont, à nous Sud-Européens, pas très inconnus. Magnifiques oliviers, plants de lavande ou géraniums sont surprenants pour nos amis asiatiques mais beaucoup moins pour nous. Evidemment je ne reste pas indifférente devant un majestueux baobab ou un cactus au port imposant mais... mais... mais je reste un peu sur ma faim en terme de plantes.  ... Pour la seconde serre (Cloud Forest), il faut prévoir un pull car elle présente le climat tropical de moyenne montagne et il y fait vraiment frais. C'est une expérience assez unique de visite car c'est une cascade de 35 mètres de haut qui accueille le visiteur et l'exploration se fait de haut en bas en empruntant les passerelles de métal qui encerclent la montagne reconstituée et donne une vision tout  fait originale sur les peuplements végétaux des parois et ceux présents au sol. Là encore, je ne peux que m'incliner devant les prouesses techniques et les caractéristiques éducatives de l'exposition mais j'ai trouvé que les plantes n'étaient pas assez mises en valeur, écrasées par l'imposante scénographie. La botaniste qui sommeille en moi est bien critique mais les serres valent tout de même la visite, ne serait-ce que pour se demander : mais comment font-elles pour tenir sans un seul pilier ????

PS : Nous avions déjà fait une petite visite .


jeudi 6 décembre 2012

TCK

Nous ne sommes pas des expatriés de longue date, loin s'en faut. Si les adultes peuvent développer certains symptômes classiques associés à cette situation tels que l'addiction à la pédicure et aux grosses lunettes de soleil, la nostalgie du saucisson, une grande incertitude quant au choix des vacances ou la tendinite de la tong, les enfants sont également concernés par ce changement et, en particulier les plus jeunes d'entre eux... Par conséquent, tu sais que tes enfants sont devenus des TCK (Third Culture Kids) quand :
- tu entends ta fille aînée péniblement expliquer à quoi sert une moufle au plus petit et que ce dernier, malgré toute sa bonne volonté, ne voit pas le rapport avec le froid et la neige.
- tel un réflexe pavlovien, Eloi réagit à la phrase  "On part en vacances" par l'affirmation joyeuse "On va prendre l'avion", comprendre = droit illimité à la télé pour regarder des dessins animés en foutant la paix aux parents.
- le petit te réclame de mettre des chaussettes parce que, vraiment, c'est très rigolo par rapport au pied nu dans les Crocs (oui, je sais, honte sur noi, mon fils met des Crocs et j'ose même vous avouer qu'elles sont jaunes...).
- tes enfants ont plus de tampons dans leur passeport que toi lorsque tu avais 20 ans.
- le choix de la compagnie aérienne pour les vacances déclenchent une discussion acharnée sur les mérites comparés des avions et de leurs commodités.
- ils quittent leurs chaussures devant la porte d'entrée de n'importe quelle maison, y compris en France.
-ils se plaignent de devoir porter des chaussures légères pendant 12 mois de l'année et réclament à cor et à cris des baskets fermées, à porter avec des chaussettes.
- ta fille fourre systématiquement dans son sac son pull et celui de son petit frère lorsque l'on part au restaurant.
- ton petit se met à chanter en anglais une chanson qu'il vient d'entendre et dont toi tu n'avais pas saisi les paroles.
- ton fils te demande de lui faire réciter son mandarin et se moque de ton accent lorsque tu prononces les mots du spelling test.
- ta fille ne trouve plus un mot en français et en donne une version approximative en franglish.
- ton petit te réclame du riz à chaque repas et se jette sur la mangue.
- tes enfants demandent à lire les posts de ton blog !

PS: librement inspiré de I was an expat wife, ex-expatriée à Singapour et qui a fait de sa vie d'expat son métier en tant que spécialiste de l'expatriation... Un MBA en chicken rice, also can ?

mardi 4 décembre 2012

Cloudy day

Idées embrumées, inspiration manquante ce matin pour vous écrire un billet fin, spirituel et amusant (comme toujours) donc balade sur le web et découverte de wordle, un petit site un peu basique qui génère un petit nuage de mots d'après l'analyse des mots les plus utilisés dans le blog... Je sais, je sais, cela existe comme un plug-in dans de nombreux blogs mais moi, je n'aime pas chercher par les nuages, c'est mon côté psycho-rigide, il me faut des colonnes et des catégories... Fantaisie quand tu nous tiens...

Par conséquent, mon petit nuage à moi à la date d'aujourd'hui ressemble à ça (ci-dessous) et vous remarquerez que Tata Ginette se fait sacrément remarquer ! ;-)

vendredi 30 novembre 2012

7 bonnes raisons de...

Fauja Singh
Source : website Standard Chartered Singapore 2012
Le Standard Chartered Marathon va se dérouler ce dimanche 2 décembre. C'est un gros évènement dans la communauté des runners et il attire, toutes catégories comprises, 60 000 coureurs (quota maximum fixé par les organisateurs). Les différentes courses possibles sont : le marathon (25 000 participants), le semi-marathon (10000 participants , le 10 km hommes/femmes/wheelchairs (20 000 participants) et une course enfants de 750 m (5000 participants).
Si vous suivez ce blog, vous savez que je viens moi-même de réaliser péniblement  une course de 10 km et des esprits mal-intentionnés tentent de me décider à passer à des distances plus longues ce que, consciente de mes aptitudes (ne nous voilons pas la face, Beginners in Asia n'a pas la foulée athlétique), je rechigne à faire. Mais pour la distance mythique de 42,195 km, pas de doute, j'ai au moins 7 bonnes raisons de.... ne pas faire le marathon de Singapour :
1. Puisque taï-taï, il faut parfois assumer de l'être, je veux dénoncer haut et fort que la running shoe pendant 42 km ça ruine la pédicure et par conséquent toute une potentielle intégration sociale dans la société expat' et locale ! Donc, si, si, c'est grave...
2. La distance : 42,195 km c'est-à-dire, pour donner des références simples et compréhensibles par tous : 14 fois la distance entre Tanglin Mall et Plaza Singapura par Orchard Road (et vous le savez vous aussi qu'aller de Ion Orchard à Wisma Atria 3 fois dans l'après-midi c'est déjà bien fatigant !), 17 fois la longueur des Singapore Botanic Gardens ou la certitude en partant de Sentosa de traverser la frontière et de se retrouver à Johor Barhu en Malaisie.
3. Le départ est donné à 5.00 a.m. un dimanche matin et moi la veille, j'ai promis aux enfants de faire une soirée DVD. Je ne peux pas me défiler, ce serait être une vraiment mauvaise mère...
4. Les performances sur le marathon de Singapour sont moins bonnes que sur d'autres courses en raison notamment des conditions climatiques et de la chaleur. Par conséquent, je ne voudrais pas réduire à néant tous les efforts d'une carrière tardive certes mais prometteuse sans aucun doute dans la course par une contre-performance qui serait indépendante de ma volonté.
5. La préparation préalable nécessite un apport alimentaire fort en sucres lents et moi, sans pistou, je n'aime pas les pâtes mais le pistou, ça donne une haleine de lama provençal qui pourrait incommoder les autres coureurs. Par pur altruisme, je ne peux pas leur imposer ça.
6. Ayant observé l'absence totale d'ambiance lors de ma précédente et unique course et ayant des amis totalement inconscients extrêmement courageux qui font ce fameux marathon, je me dois d'aller les encourager bruyamment, si besoin pompons au poing. Un vrai sacerdoce que je relèverai sans faillir !
7. De toute façon, je ne peux pas, j'ai piscine !

PS : attention aux fermetures de route. Toutes les infos sont .


dimanche 25 novembre 2012

To do - List : 41 choses à faire en 365 jours

C'est à la mode les to-do lists sur les blogs alors je me plie à l'exercice. Je m'auto-propose une to-do list de 41 choses à faire avant l'année prochaine :

1. Lâcher prise, juste un peu, juste un peu plus souvent.
2. Continuer à boycotter l'aileron de requin ainsi que les abalones (décidément trop chewy ces trucs-là).
3. Apprendre à me servir d'Illustrator et peut-être même migrer ce blog sous Wordpress (juste pour le fun , plaisir de pseudo-geek !).
4. Ranger correctement le placard des valises qui contient également les fournitures de papeteries, les mickey parade, les raquettes de tennis, les archives, une partie du bricolage, de vieux jeux de société et même un magnétoscope et des cassettes vidéo.... Quand je vous dis qu'il faut que je range...
5. Manger végétarien au moins une fois par semaine.
6. Trouver 1 partenaire régulier de tennis.
7. Arrêter de vitupérer à haute voix contre les chauffards qui peuplent les routes de Singapour.
8. Prendre des photos, de tout et de rien.
9. Faire des albums photos pour garder le souvenir des images et construire ceux de Solène, Malo et Eloi.
10. Choisir parmi nos plus belles photos celles qui mériteraient d'être en affichage permanent sur un mur.
11. Construire des boules de papier toutes mignonnes avec les enfants.
12. Trouver un cours de natation pour Eloi et trouver un prof de tennis pour les grands.
13. Sourire et rire plus souvent, tant pis pour mes rides !
14. Persuader le Mâle de se remettre au sport (celui-là, c'est mission impossible mais bon...).
15. Faire 2 courses officielles de 10 km et me racheter une paire de chaussures de running au passage pour ne pas me ruiner les ligaments...
16. Aller à Universal Studios (mieux vaut tard que jamais).
17. Me souvenir des bons mots d'Eloi.
18. Passer plus de temps à jouer avec les enfants avant que mes futurs ados ne m'adressent plus la parole.
19. Me faire confiance, à moi, plus souvent et aux autres aussi.
20. Voir le soleil se lever sur Bagan et admirer des Bouddhas énigmatiques et centenaires.
21. Fabriquer les emballages et les rubans pour les cadeaux avec de vieux magasines (parce que vu mon empreinte carbone, au paradis des écolos, je e vais passer un bon bout de temps au Purgatoire !).
22. Acheter des bouquets d'orchidées à Tiong Bahru car oui, je le vaux bien !
23. Trier les jouets dans la chambre d'Eloi et les donner.
24. Organiser une soirée Bollywood pour le plaisir d'acheter des bangles, d'avoir un tatouage au henné et plein de paillettes partout.
25. Terminer vraiment un "vision wall" pour voir si cela pourrait m'être d'une quelconque utilité.
26. Voir le bon côté des choses (toujours !).
27. Nager dans l'eau turquoise d'une mer exotique et voir le sable blanc se coller sur la peau de mes enfants (si possible sans les sand-flies qui vont avec, merci à qui de droit du dieu de la liste).
28. Rester sous une averse, avoir le maquillage détruit, le tee-shirt trempé et trouver ça marrant.
29. Apprendre à faire les pandan sponge cakes, tout moelleux et tout verts.
30. Me promener dans les quartiers du côté d'East Coast et manger du seafood sur des chaises en plastique à côté des uncles.
31. Comprendre enfin à quoi sert Twitter.
32. Aller pêcher des crevettes et les manger.
33. Fabriquer et envoyer des cartes de voeux.
34. Ecouter le bruit des vagues de l'Océan Pacifique.
35. Ne plus succomber à la tentation de photographier mes pieds (terriblement has been, darling !)
36. Cuisiner avec Solène et même, chose exceptionnelle, faire des glaçages.
37. Ecouter de la musique tous les jours (enfin autre que celles des applis de jeux de l'iPad).
38. Lire 2 livres par mois et, si possible, dans une chaise longue.
39. Faire un concours photo et me challenger un peu pour ne pas confire dans la médiocrité et l'auto-satisfaction mal placée.
40. Découper des flocons de neige et les coller sur les vitres pour croire qu'il fait froid.
41. Regarder la mer depuis la terrasse d'un resort tropical en écoutant ça (vidéo juste en dessous...)

jeudi 22 novembre 2012

Visiteurs #2

Avant tout et afin d’éviter toute vendetta familiale et éventuel déshéritage, je tiens à préciser que la Tata Ginette qui est au coeur de ce billet, est une cristallisation exacerbée et outrancière des différents visiteurs que mes connaissances et moi-même avons toujours le plaisir de recevoir. Elle n'incarne en aucun cas une personne réelle...d'ailleurs je n'ai pas de Tata Ginette ;-)

Donc, ça y est, c'est sûr, Tata Ginette sera bientôt chez vous à Singapour. Elle a pris ses billets et choisi ses dates sans trop vous demander si elles collaient aux vôtres parce que, étant donné qu'elle est à la retraite, elle n'a vraiment que ce créneau à vous consacrer. De toute façon, les billets ne sont ni échangeables, ni remboursables vous a-t-elle déclaré... C'est alors que vous avez tenté de lui faire passer le message suivant par télépathie : "et un mois, ça ne va pas être un peu long à votre âge très avancé par 35 degrés et 85% d'humidité ?"... Sans succès... Heureusement vous l'aimez bien votre Tata Ginette mais il va falloir l'occuper car sinon elle va s'ennuyer comme un gekko dépressif. Rappelez-vous, je vous avais déjà préparé un petit programme touristique pour primo-visitants mais le problème, c'est que Tata Ginette est déjà venue 5 fois, visité 4 fois plus de pays que vous et qu'il lui faut autre chose pour rentabiliser son billet d'avion satisfaire ses envies d'exotisme.
Amis expatriés, je vous propose après Singapour-niveau Beginners une nouvelle et folle semaine de découverte de Singapour- niveau Intermediate.  Ne me remerciez pas, c'est cadeau !

- J1 : Tata Ginette c'est une globe-trotteuse mais quand même pas WonderWoman donc elle accuse le choc du décalage horaire. Il lui faut reprendre ses marques en douceur. Vous la laissez donc vider ses valises et vérifiez qu'elle a bien apporté le saucisson et le chocolat à pâtisser dont elle avait commande, visa indispensable à l'hébergement chez un expatrié français. Une fois les tongs enfilées, direction le CBD pour manger des satays dans la rue et la cohue de Boon Tat Street . Au passage vous jetez un oeil à l'élégante silhouette de métal du plus beau des hawker-centres de Singapour, le magnifique Lau Pa Sat.
- J2 :  pour prouver à Tata la véracité de la multiculturalité de Singapour, vous vous rendez dans Victoria Street qui a le bon goût (et c'est rare!) d'être piétonne. Après un petit slalom entre les parasols des vendeurs d'offrandes et de lotus, vous pourrez rentrer dans Kwan Im Thong Hood Cho Temple, un temple très populaire dans lequel un joli bruit de crécelle retentit en permanence, signe des prières divinatoires des croyants. Les couleurs contrastent avec celles du temple indien voisin, Sri Krishnan Temple, devant lequel les Bouddhistes rendent également hommage aux dieux. Il est alors temps de se restaurer au food-court voisin (Albert Centre Market and Food Centre) avant de rendre une petite visite au Rochor Centre, ses boutiques de babioles chinoises et ses barres d'immeubles colorées. Ne pas hésiter à flâner dans les espaces communs au centre de ce complexe pour une petite immersion dans la vie des habitants des HDBs et le plaisir de croiser uncles et aunties papotant atour d'un café au lait... Attention à ne pas oublier Tata en repartant !
- J3 : Tata se vante de faire du vélo ? Prenez-la au mot et emmenez-la à Pulau Ubin (rappelez-vous ici). Sur place, louez un vélo pour un tour de l'île avec un petit stop dans la réserve naturelle de Chek Jawa pour se dégourdir les jambes. Ne la prévenez pas que des sangliers, des singes et des serpents peuvent traverser devant les roues et vous verrez que sa vision de Singapour comme un univers bétonné devrait évoluer. Avant de reprendre le bumboat, un peu de seafood dans le restaurant qui fait face à l'embarcadère s'impose. En toute logique, vous devriez ensuite avoir la paix pour un après-midi de liberté pendant que Tata comatera profitera des enfants à la piscine.
- J4 :  Tata Ginette n'est plus reconnaissable entre les boursuflures des moustiques qui se sont régalés pendant le jour 2. Elle réclame grâce alors retour à la civilisation avec une visite du National Museum of Singapore (NMS). Parce qu'il ne faut pas abuser de la clim', ce sera déjeuner boui-boui sur nappe en plastique au Forture Seefood Steamboat pour un herbal chicken ou un black pepper crab. Direction ensuite le cimetière militaire de Kranji pour découvrir la WWII des Alliés mais côté Asie. Le soir, pour vous remettre des horreurs de la guerre, une coupe de champagne au Bar New Asia avec vue sur la ville illuminée est INDISPENSABLE !
- J4 : Tata pense que la vie de taï-taï  est facile. Proposez-lui donc un foot massage en n'hésitant pas à mentir en prétendant que c'est très agréable (certes surtout quand ça s'arrête mais c'est un petit détail), elle devrait alors revoir son jugement. Elle peut ensuite enchaîner avec un ear-candle treatment qui, outre les avantages de n'être pas douloureux et d'être extrêmement relaxant, présente celui de faire une complète réorganisation capillaire (momentanée) de celui ou celle qui l'a subi offrant ainsi aux spectateurs (donc vous)  la possibilité d'un gros fou-rire à la sortie du sujet ! Pour rester dans le zen, une visite au Bright Hill Complex, le plus grand monastère bouddhiste de Singapour (rappelez-vous ici), permettra de finir la journée en douceur.
- J5 : Peranakan day ! Les muséophiles commenceront leur journée par la visite du croquignolet Peranakan Museum. Les muséophobes fileront directement découvrir les maisons aux couleurs acidulées de Koon Seng Road et Joo Chiat Road. Ne pas rater la boutique qui fabrique des articles funéraires en papier (252 Joo Chiat Road). Tata et votre estomac criant famine, il faut aller goûter les Hokkien Mee de Geylang Lorong 29, pour découvrir un plat typiquement singapourien et accessoirement excellent !
- J6 : Tata vous serine qu'elle fait de la randonnée régulièrement et qu'elle est plus endurante qu'une chèvre. Au programme ce sera donc les Southern Ridges et leur 9 km de promenade, Soyons honnête, ce n'est pas le Mont Blanc mais sous un soleil de plomb, il y a de fortes chances que Tata fasse un peu moins le chamois que dans la montagne à vaches. À ce stade, elle vous suppliera pour de la clim' que vous pourrez lui octroyer gracieusement soit dans l'un des restaurants de la Jewel Box au sommet de Mount Faber, soit dans le grand food-court de Vivocity en contrebas et atteignable à pied.
- J7 : Rien n'est ouvert à Singapour avant 11h du matin ? Faux, archi-faux ! Emmenez donc Tata dans les méandres de Mustafa Centre pour lui faire découvrir les joies du service à l'indienne, les vendeurs endormis dans les allées et le fouillis organisé de ce centre commercial atypique ouvert 24h/24h. L'occasion d'ailleurs de faire quelques petits achats souvenirs depuis le parapluie en batik jusqu'aux épices en passant par les boules à neige Merlion. Et puisque vous êtes là, si vous alliez déjeuner en haut sur la terrasse du même Mustafa Centrer ? Ensuite, les indiens n'étant pas tous hindous, allez découvrir la Malabar Mosque, toute bleue et le petit cimetière musulman juste à côté, comme un havre de paix et d'herbes folles au milieu de l'agitation urbaine.

Et voilà 7 jours bien occupés et une Tata agréablement dépaysée avec son corollaire négatif : elle risque de vouloir revenir !!!

À venir le 3e volet visiteurs : Cousine Julie et ses monstres charmants enfants arrivent pour visiter Singapour pendant les vacances scolaires. Vous serez donc à la tête d'une troupe approximative de 6 à 8 personnes dont les 3/4 passeront leur temps à dire "j'ai chaud"/"j'ai faim"/"c'est encore loin ?"/"quand c'est qu'on arrive ?"... 
Joie, bonheur et zénitude, commencez le yoga en attendant mon programme !


Adresses et renseignements pratiques :
Boon Tat Street : Uniquement les soirs de week-ends, la rue est fermée à la circulation et investies par les stalls . Un must absolu pour goûter l'ambiance de la ville avec au programme chaises en plastique et king prawns grillées.
Kwan Im Thong Hood Cho Temple, 178 Waterloo Street.
Sri Krishnan Temple, 152 Waterloo Street.
Albert Centre Market and Food Centre, 270 Queen Street.
Rochor Centre, 1 Rochor Road.
Pulau Ubin : à partir de Changi Point, via Changi Jetty (Changi Point Ferry Terminal) près de Changi Village Hawker Centre. Les "bumboats" attendent d'être pleins pour partir (12 peronnes, 2.5 SGD/personne). Location de vélo sur place depuis les vélos pour enfants jusqu'aux tandems.
National Museum of Singapore, 93 Stamford Rd. Un musée extrêmement intéressant mais difficile à visiter sans un guide (visites guidées gratuites à 11h et 14h tous les jours en semaines) ou un audio-guide également très bien fait.
Forture Seafood Steamboat, 887 BukitTimah Road.
Bar New Asia, Swisshotel The Stamford, 2 Stamford Road.
Bright Hill Complex 88 Bright Hill Road.
Peranakan Museum 39 Armenian Street.
Geylang Lorong 29, Fried Hokkien Mee, 396 East Coast Road.
Mustafa Centre, 145 Syed Alwi Road.
Malabar Mosque, 471 Victoria Street.



lundi 19 novembre 2012

Vert...

Comme la jungle de Sungei Buloh,
Comme l'eau de Mac Ritchie Reservoir,
Comme les feuilles des lotus du  Lian Shan Shuang Lin Monastery, 
Comme le Hanuman des temples de Little India,
Comme le batik singapourien,
Comme les HDBs de Rochor Centre,
Comme les shop-houses de Joo Chiat,
Comme les céramiques peranakanes,
Comme les kailans des food-courts,
Comme la pâte moelleuse des pandan sponge cakes,
Comme les tuiles de mah-jong
Et tant d'autres choses encore....

Oui, définitivement Singapour est bien une ville verte...




mercredi 14 novembre 2012

Les vacances c'était comment ? #2

Après moultes hésitations (rappelez-vous clic), Taiwan fut notre dernière destination de vacances. Proximité de Singapour, climat clément (ou à peu près), de la ville et de la nature, de quoi occuper toute la famille ! Pour vous donner envie et peut-être vous aider à organiser votre voyage (je suis une abominable piocheuse d'idées dans les blogs des autres), je vous ai contacté une fiche pratique ci-dessous pas du tout jolie mais , je l'espère, informative et aussi un petit fichier tout en images. Bonne visite !
Ah, j'ai oublié de vous dire que j'ai beaucoup aimé : dépaysant, gourmand (le pays des dims sums et du thé, le paradis sur terre en somme), et revigorant. Alors qu'attendez-vous ?

Détails pratiques de notre séjour  :
Le Circuit : 6 jour sur place (plus de détail dans le fichier image)
  • jour 1 : vol (arrivée 12.15 pm) + visite de Taipei dans l'après-midi
  • jour 2 : Taipei 
  • jour 3 : départ de Taipei, visite de Yehliu puis route jusqu'à Jiaoxi
  • jour 4 : Jiaoxi puis route jusqu'aux gorges de Taroko.
  • jour 5 : Gorges de Taroko
  • jour  6: départ des Gorges de Taroko, visite des plantations de thé et Pinglin et arrivée à l'aéroport vers 16h00.
- 5h de vol depuis Singapour avec la compagnie TransAsia Airlines (1 rotation/jour) dont le vol aller arrive en début d'après-midi à Taipei et repart en fin de journée vers Singapour. Très pratique !

- Taipei
  • hôtel Dandy (Da'An Branch), vérifier le cas échéant que vous avez une fenêtre car ce n'est pas automatique !!! À 10 min à pied de la station de MRT Dongmen mais d'ici peu, la station Da'An Park sera ouverte au pied de l’hôtel.
  • Déplacements  : MRT (beaucoup de lignes) et taxi. Pour ces derniers, pensez à prendre à l’aéroport une carte écrite en chinois car la plupart d'entre eux ne lisent pas l'anglais et, sans vouloir préjuger de vos aptitudes en chinois, ils risquent de ne pas comprendre vos efforts de prononciation.
  • pour visiter une fabrique artisanale de thé, Wang's Tea, un accueil charmant, d'excellents thés et la visite de l'atelier en prime (Wang's Tea, 26, sec. 2, Chung King N. Road).
- Location (en dehors de Taipei) d'une voiture chez Chailease Rental avec siège auto et GPS anglais (indispensable !). Moyennant finance (mais très raisonnablement), la voiture peut être récupérée ou laissée à un autre endroit que l'aéroport. Conduite à droite sans problème majeur.

- hôtel Les Champs à Jiaoxi : comme la plupart des hôtels du secteur, ils ont leurs propres bains d'eau chaude issue des hot springs mais pour une expérience plus surprenante, il faut aller se baigner dans les Forest Baths du HotSpring Park de Jiaoxi (demander au Visitor Centre).

- Bed and Breakfast (à la taiwanaise, le breakfast !) sans prétention à l'entrée des Gorges de Taroko : Crossing the Rainbow.



lundi 12 novembre 2012

À vos baskets

05.35 (oui, oui a.m !), dimanche matin, le réveil sonne. Le Mâle m'éjecte du lit sans aucune considération de mon état de fatigue. J'enfile mes petites affaires préparées la veille parce que j'avais anticipé le fait que 1) le Mâle ne voudrait pas que j'allume pour trouver mon short fétiche et 2) mon cerveau embrumé risquait d'oublier quelques éléments fondamentaux de ma tenue comme la casquette absolument indispensable pour cacher la misère capillaire post-oreiller. Il fait très très nuit, très très noir et pas du tout faim... C'est embêtant car dans 1 heure, telle une gazelle, je vais m'élancer pour une course de 10 km (Great Eastern Run) avec mes 14 999 nouvelles amies ! Le taxi arrive, mes 2 autres copines masochistes et moi-même donnons notre numéro de dossard à la chauffeuse pour qu'elle les joue à la loterie. C'est sûr, nous avons des bonnes têtes de winneuses et heureusement, aucune de nous n'a le chiffre 4 (celui de la mort) dans son identifiant, c'est de bonne augure ! Sur place, repérages essentiels : les toilettes, le podium (sur un malentendu, ça peut marcher) et la starting line ! Comme c'est une course de nanas, il y a même une powder room que nous nous empressons de visiter : seuls de petits bonbons à la menthe nous y attendent, j'en conclue donc qu'il est de notoriété publique que la coureuse matinale a une haleine de chacal, je me regarde dans le miroir, je sursaute de terreur à la vue des cernes sous mes yeux. Vraiment c'est pas une bonne idée cette powder room, ça booste pas le moral !!! Je grignote sans envie mes petits crackers  en espérant que toutes les pâtes que j'aie mangées hier me donnetont toute l'énergie nécessaire pour faire une super performance finir honorablement la course ! Nous nous rapprochons de la ligne de départ mais environ 5000 coureuses l'ont fait avant nous, les malines... Au démarrage, nous sommes encore 100 ou 200 m derrière la ligne en raison de la marée humaine rouge qui nous a précédées mais heureusement pour notre honneur et notre futur chrono de la mort, notre temps sera calculé grâce à la puce fixée sur notre dossard. Enfin nous passons la ligne sous les bravos étourdissants d'une bande... enregistrée (!) car, si niveau organisation c'est parfait, niveau ambiance c'est pas tout à fait ça ! Démarrage en douceur car notre rythme rapide est entravé par le slalom entre joggeuses du dimanche qui marchent au bout de 300m et les trottineuses pas trop entraînées. Au ravitaillement, nous jetons avec plaisir par terre notre gobelet... Pour une fois qu'il est autorisé de jeter les détritus par terre à Singapour, il faut en profiter ! Au bout de 3 km, nous courrons plus librement mais même à 7h30 du matin, il fait déjà chaud. Je commence à me demander quelles sont les raisons qui m'ont poussée à participer à ce genre d’évènement et dire que j'ai même payé pour ça !! Je cherche désespérément le panneau 5 km pour un soutien moral de milieu de parcours, je ne le vois pas, je menace mes copines de m'effondrer en pleurant sur le bord, elles me disent "ta g*** et cours !" Je cours en ronchonnant intérieurement... Ouf, je l'avais raté et c'est le 6km qui arrive...Tout le long du parcours, les spectateurs sont rares et peu enthousiastes, quelques bénévoles motivés nous applaudissent , nous leur rendons la pareille en les remerciant parce que le bruit de notre conversation est bien le seul au milieu de la foule des joggeuses qui nous regardent de travers quand on rigole un peu trop fort. Mais oui, on parle parce que sinon ça sert à quoi de venir avec des copines si on papote pas avec ? Et puis, entre nous, il faut bien se l'avouer, c'est très ennuyeux de courir donc faut s'occuper.  8km, la silhouette de MBS se rapproche, il fait chaud, le dernier ravitaillement ne sert pas à boire mais à s'asperger en ayant pris soin de prendre l'eau et pas le 100-plus ! 9km, ça sent l'écurie !!! Une petite dame à côté de nous s'apprête à marcher, elle s'appelle Jasmine, nous l'encourageons bruyamment pour qu'elle finisse encourant, elle est contente, nous remercie en nous disant que c'est de ça dont elle avait besoin. Nous sommes contentes aussi, notre B-A de la journée est faite. Nous approchons de la ligne, les photographes officiels nous mitraillent (enfin pas que nous, toutes les autres joggeuses aussi), je pleure d'avance en imaginant la photo immonde qui va en ressortir (brushing indiscipliné sous casquette + visage écarlate + tee-shirt trempé + banane porteuse de téléphone sous le pré-cité tee-shirt = MAMM soit Moche Alors Mais Moche). Enfin c'est la ligne d'arrivée et le passage au ravitaillement pour un coup de 100plus et récupérer LA médaille ! Evidemment à ce stade, peu importe le résultat, la satisfaction d'avoir terminé convenablement notre course nous met le sourire aux lèvres et nous savourons le moment avec le sentiment du devoir accompli car nous avons rempli notre objectif ! Une fois mes jambes à l'arrêt, la vie me paraît à nouveau belle et j'envisage même de refaire une course mais cette fois-ci j'augmente la distance : ce sera le Green Corridor Run et ses 10,5 km (si, si, c'est plus que 10 km).

PS : il existe de nombreuses courses mixtes ou non à Singapour avec des distances variées (Active Mummy en avait fait en 2011 une liste ici). Blague mise à part, faire une course est juste, pour moi, un moyen de donner un but à une pratique de footing que, à défaut d'adorer, j'essaie de pratiquer de façon régulière. Les Metasprint Series allient course, vélo et natation (sans que ce soit spécifiquement un tri-athlon). Un bon moyen de commencer en douceur... 

jeudi 8 novembre 2012

Les passeports, la routine...

Ça commence comme une journée normale de semaine. Tout le monde émerge vers 6h45 pour se préparer au bus scolaire de 7h20. Comme tous les matins, je constate à mon corps très défendant que c'est horriblement tôt mais soudain, dans l'éclair d'une connexion neuronale embrumée, je me rappelle : ce matin, c'est renouvellement de passeport pour les enfants et donc rendez-vous au Consulat à 9h00 !!! Argh, nous venons de rater une pseudo-grasse matinée qui nous aurait permis  une récupération d'au moins 20 min de sommeil ! Joie, bonheur et optimisme pour la belle journée qui s'annonce. Les rendez-vous sont pris depuis une semaine, pendant les heures de cours du LFS évidemment... Nous n'avons pas le choix mais cette décision de fonctionnement des autorités consulaires ravit les enfants qui ratent sans trop de regret leur cours de maths... Enfants chargés dans la bétaillère voiture familiale, cartables prêts, carnets de liaison signés pour leur retour en cours, nous partons pour l'Ambassade. 9h05, nous obtenons le droit de rentrer. 9h15, nous accédons au Saint Graal du bureau de passeports. 9h20 : on me réclame perfidement mon livret de famille (document absent de la liste officielle des pièces à fournir pour un renouvellement) mais, prévoyante et ayant déjà expérimenté les rouages de l'administration française, j'avais prévu le coup et je dégaine, avec le sourire, le fameux document. Heureusement, nous sommes inscrits au registre consulaire, nous avons évité la vérification du domicile ! 9h25 : 1ère demande de faite. 9h28 : un compatriote dans le bureau d'à côté incendie la dame en charge de son dossier, elle lui répond avec autant de véhémence... Y'a de l'ambiance ici ! Nous faisons comme si de rien n'était ; nous attaquons le deuxième dossier. 9h30 : l'alarme incendie se déclenche. 9h31 : Pas de chance, ce n'est pas un exercice, il faut évacuer les lieux. 9h35 : tout le monde se retrouve dehors, au pied des grilles de l'Ambassade, il fait une chaleur terrible, le soleil est de plomb, un passeport et mon livret de famille vont peut-être brûler dans d'atroces souffrances. 9h40 : je transpire et j'ai oublié mes lunettes de soleil, la sécurité de l'Ambassade s'agite mais finalement rien de grave. 9h45 : nous regagnons les lieux et réintègrons avec bonheur la climatisation du petit bureau tristounet. 9h50 : les passeports seront prêts d'ici peu et on m'annonce que, pour les récupérer, il faudra que les enfants soient là, moi également et aussi le Mâle... Ah, mais ça, ça va pas être possible parce que voyez-vous, le Mâle est très occupé et me délègue, avec beaucoup de confiance, ce genre  de tâches passionnantes... Heureusement, le monsieur des passeports est compréhensif et aimable, si le Mâle m'y autorise, je peux y aller sans lui... 9h55 : nous quittons l'Ambassade avec le bonheur d'y revenir entre 12h00 et 13h00 dans une dizaine de jours. 10h00 : il fait environ 53 degrés dans la voiture que j'ai garée à la place la plus proche et donc au soleil. 10h01 : les enfants et moi suons à grosses gouttes, je rêve d'une douche et envisage de me mettre sous le jet d'eau des essuie-glaces pour me rafraîchir... Les enfants ne veulent pas. 10h02 : je corrige comme une malpropre le carnet de liaison des enfants et indique qu'ils rentreront en classe à 10h30 au lieu des 10h00 prévues. 10h03 : je signe à côté de mon infâme gribouillis pour que la vie scolaire ne croient que mes enfants, ces perles incapables de la moindre infamie, aient pu falsifier leur mot de retour.  10h20 : j'ai respecté toutes les limitations de vitesse et  insulté tous les taxis qui refusaient de me laisser changer de file... bref, un trajet normal... Les enfants sont lâchés devant le LFS, je vérifie quand même qu'ils y rentrent. 10h21 : je peux reprendre le cours de ma vraie vie... Vite, un café !

PS1 : les joies du renouvellement des passeports sont notamment liées au fait que, pour voyager, il faut en général une limite de validité d'au moins 6 mois. Il est donc vivement conseillé avant de planifier tout voyage de vérifier les dates d'expiration des passeports et, en particulier, ceux des enfants qui ne durent que 5 ans. La procédure est très simple (voir sur le site de l'Ambassade) et dure une quinzaine de jours.

PS2 : j'en profite pour vous rappeler que d'autres cartes utiles à Singapour se font un plaisir d'arriver à expiration sans vous prévenir comme pas exemple votre permis de conduire (5 ans de validité) ou les CashCards qui permettent de payer les ERP et les parkings.

lundi 5 novembre 2012

Les vacances, c'était comment ? #1

Alors voyez-vous, dans notre vie d'expat', nous avons de gros soucis parce qu'il faut choisir la destination des vacances de façon très récurrente soit environ toutes les 6 semaines, délai moyen institué par l'Education Nationale entre les périodes de congés scolaires. C'est épuisant et surtout cela demande de grandes capacités d'analyse, de synthèse et de négociation (surtout si vous avez un Mâle et/ou des enfants munis d'un pouvoir de décision droit de parole). Seule solution : une modélisation mathématique que je m'empresse de partager avec vous !!! Ne me remerciez pas, c'est de bon coeur !
La destination est une inconnue que nous appellerons "d" pour simplifier. S'y ajoute une variable (qui mérite bien son nom) qu'est le climat ("c", à la fâcheuse tendance de n'être pas favorable avec typhons, moussons et autres saisons des pluies) fortement liée à la composante "t" correspondant à la période que vous visez pour votre villégiature. "c" est également corrélée au lieu précis ("lp") dans lequel vous comptez séjourner car la variable "d" en elle-même n'est pas assez précise (eh oui, les côtes est et ouest de la Malaisie ne sont pas sous le même régime de mousson et donc ne sont pas fréquentables au même moment !)....Vous suivez toujours ? Bien, n'oublions pas que  2 composantes organisationnelles fortes se greffent aux éléments précédents pour compliquer la réflexion : la période de liberté ("pm") effective de votre Mâle personnel (ah la réunion de dernière minute ou le business trip imprévu), elle-même influant sur la distance maximale envisageable à partir de Singapour ("dmax", la Nouvelle-Zélande pour 3 jours ce n'est pas possible) et le prix des billets d'avion ("$") sachant que les enfants ont la fâcheuse tendance à vieillir aussi et à dépasser, en série, les 12 ans basculant sans vergogne dans le prix adulte ! Par la suite, c'est l'organisation ("os") elle-même du séjour qui rentre en ligne de compte puisqu'il faut choisir quels types d'activités seront proposés au Mâle et aux nains : plage farniente ("pf", absence totale de risque, une valeur sûre pour les débutantes de l'organisation), visites culturelles ("vc", attention, fortes réticences de tout être masculin et/ou âgé de 5 à 20 ans), découvertes du patrimoine et des populations ("pp"), séjours sportifs ("sp" parce la cuisine thaïe ce n'est pas léger), insolite ("i"). Par souci de simplification, nous nous limiterons à ces 4 variables sans oublier de prendre en considération la loi LEM dite loi de Murphy ou Loi de l'E**erdement maximale car n'oublions pas que vous avez un Mâle et/ou des nains.Toutes influent bien évidemment sur le degré de satisfaction de la famille à l'issue de la période de congés. On pourrait par souci d'exactitude  évaluer également le degré d'envie de la famille pour la destination avant le départ mais l'expérience montre qu'une huître aurait en général plus de réactivité face à une question du style "et Bornéo, ça vous dirait ?" qu'une famille caucasienne moyenne. Nous avons donc préféré exclure cette grandeur.
En conclusion, nous avons donc un système d'équations très simple à renseigner en mettant en place un système de pondération adéquat  :
                       $=aarrgghh ...trop cher
Equation 1 : (3lp + 4c)2  - 8t = Σ (4pm2 -pm + 5dmax/√2)
                       $=super deal

                      0s=méga-organisation
Equation 2 : [(pf3 -5vc/8pp + 4sp2)/√9i ]= 0.7sas/ LEM
                      0s=total bordel

Cette petite gymnastique intellectuelle nous a permis de déterminer avec quasi-certitude le lieu de villégiature des vacances de la Toussaint en prenant en considération un taux de satisfaction réaliste de 70% pouvant, si besoin, n'être affecté qu'aux adultes, voire même qu'à la seule organisatrice ! Et donc les Beginners in Asia sont partis (et revenus d'ailleurs depuis) à Taiwan ! 
Promis, dans le prochain post, je vous raconte en vrai !!!

mercredi 31 octobre 2012

Taoïsme, petit aperçu (religion #1)

Le 9-emperor-gods festival vient de se terminer (rappelez-vous, clic)  et les dieux ont repris la mer pour une nouvelle année, accompagnés par des centaines de croyants. Leur foi ? Le taoïsme. Avec ce fait et la simplification facile (et ignorante, mea culpa...) accolant culture chinoise et bouddhisme, la complexité du multiculturalisme de Singapour m'a une fois de plus sauté aux yeux. Taoïstes, bouddhistes ou confucianistes ? Difficile d'expliquer en quelques mots les caractéristiques et/ou les différences de ces 3 religions qui sont à la base de la culture chinoise. Pour ce billet, je me concentrerai (et ce sera bien suffisant) sur le taoïsme... 
Le taoïsme est une religion originaire de Chine (ce qui n'est pas pas le cas du Bouddhisme) dont les fondements sont apparus aux alentours du 6e s av. JC et dont le maître à penser est Lao-Tzeu. La doctrine du taoïsme basée sur le concept de "Tao", littéralement la "voie" et la force première de la vie. Le Tao est à l'origine de toutes choses et de leur cohérence. Pour les taoïstes, le monde est régi par un ensemble de lois immuables qui déterminent l'ordre naturel des choses. Les connaître, les comprendre et les suivre grâce aux enseignements taoïstes permet de vivre en harmonie avec le Tao ce qui est le but suprême de l'existence. C'est une religion polythéiste dans laquelle les ancêtres sont également vénérés. Pour les taoïstes, les bonnes actions sont toujours récompensées et la loyauté comme la piété filiale sont très importantes. Ainsi, donner de l'argent au temple ou subventionner un spectacle d'opéra pour le 9-Gods emperor Festival sera suivi de retombées favorables ce qui peut expliquer l'engouement des croyants à donner (à hauteur de leurs moyens). Le symbole du taoïsme est le taiji (le grand tout), le cercle associant le yin qui représente les forces négatives dont notamment la terre, la nuit ou la féminité (ben tiens !!!) et le yang qui représente les forces positives comme le ciel, la chaleur ou la masculinité (ben tiens !!! bis). Leur équilibre est la parfaite expression du Tao.

Les temples taoïstes les plus connus de Singapour sont le Thian Hock Keng Temple (qui inclue également des autels dédiés à Bouddha et à Confucius ; 158 Telok Ayer St. ) ou le Hong San See Temple ( 31 Mohamed Sultan Rd).

lundi 22 octobre 2012

Les pieds au vert

Un long week-end pluvieux, des activités manuelles pour occuper les enfants (et moi aussi par la même occasion) et finalement un grand footing solitaire (à mon échelle tout du moins) dans les Singapore Botanic Gardens (SBG) pour éliminer le surplus de rillettes du vendredi soir. L'occasion de (re)découvrir l'ambiance dominicale vespérale des SBG, tout à fait différente de celle de la semaine. 
Des familles de Singapouriens, équipées de parapluies ou de trottinettes  voire de poussette à chien, viennent y prendre l'air en montrant du doigt les petites bêtes dans les arbres. Le tee-shirt avachi de l'un tranche avec les talons et la jolie robe de l'une qui visiblement n'a pas conscience que venir aux SBG est synonyme de marche et donc 1) de flingage de chaussures 2) de transpiration abondante et en particulier si le tissu porté est synthétique. De-ci delà, des groupes sont à croupetons dans les fourrés, leurs appareils photo crépitant de flashes pour immortaliser les yeux multi-facettes de la libellule rouge ou le bain de soleil du lézard. Je reste toujours perplexe devant ce genre d'effervescence qui me semble totalement incompatible avec de la prise de vue animalière. Mais peut-être est-ce plutôt du shooting végétal, est nettement plus aisé eu égard au statisme naturel des plantes ? De toute façon, impossible d'apercevoir quoi que ce soit entre les objectifs qui feront de toute manière tous la même photo...  Bien sûr, les expats ne sont pas en reste : il y a là des papas qui rattrapent visiblement leur absence hebdomadaire par des parties de foot avec leurs enfants et des mamans qui poussent nonchalamment leur poussette en discutant avec d'autres mamans qui elles aussi ont encagé le petit dernier dans ce véhicule salvateur. Si, comme hier, il y a un concert sur la Shaw Fondation Stage, les plaids fleurissent sur l'herbe et les Caucasiens sirotent un verre de vin avec quelques chips en écoutant la musique. Les Singapouriens, plus raisonnables, se contentent d'une boisson non alcoolisée (mais toujours sucrée) en grignotant des crackers au goût pas toujours identifié ou prennent carrément leur dîner, ramené d'un food-court voisin. Il y a aussi plein de helpers, toutes pimpantes et maquillées, qui se retrouvent là pour un moment entre copines, un petit cours de danse dans l'un des pavillons ou un rendez-vous amoureux. Et puis il y a ceux qui comme moi avalent du bitume entre les feuilles des grands arbres, mesurant à la sueur versée les kilomètres parcourus. Heureusement pour mon amour-propre, si je me fais régulièrement doubler à grande allure par des joggers à la foulée ample et régulière (ceux-là je les déteste tous !), il m'arrive néanmoins de dépasser d'autres coureurs asthmatiques unijambistes qui, à défaut de performances, se contentent de leur acharnement à l'effort ! Entre le bruit de ma respiration essoufflée et celui de mes pas, les conversations des passants et le vrombissement tout proche des travaux alentours, les grenouilles trouvent encore l'énergie de croasser leur amour à leur conjointe, remplaçant dans mes oreilles le bruit des podcasts qui me font oublier le temps qui ne passe jamais assez vite lorsque l'on court...


PS : Si vous n'avez pas peur d'y croiser des Français, le bar à rillettes du Bistrot du Sommelier, 53 Armenian St... Bon pour pour le moral mais pas pour le tour de taille, ambiance sympa, de la rillette en veux-tu en voilà et même du Mont d'Or.....


mercredi 17 octobre 2012

Baguettes ou fourchette ?

Des nouilles flottant dans un bouillon aromatique, un dumpling à la pâte glissante, un fried rice bien émietté, du poulet coupé certes mais avec ses os et pour toute arme : une paire de baguettes. A regarder nos amis asiatiques attraper à grande vitesse la cacahuète amuse-gueule ou manger sans que rien ne retombe avec fracas et embarras dans le bol (et accessoirement avec de magnifiques tâches sur votre chemise), cela semble facile de se nourrir avec ces instruments au design simplissime. Pourtant les novices (dont je ne fais presque plus partie) peuvent connaître de grands moments de solitude prépandiale. Que celui qui n'a jamais lâché dans une grande éclaboussure, sur la nappe ou son pantalon, son morceau de sweet and sour pork  me jette le premier dim sum si je mens ! S'il est toujours possible à Singapour de récupérer des couverts (mais jamais de couteau) en cas d'échec gastronomique avéré, il faut bien avouer que les Hokkien Mee n'ont pas le même goût dégustées des dents d'une fourchette ou de la pointe des baguettes !!! Une raison de plus pour se perfectionner dans la manipulation des chopsticks !!!
La baguette a l'ancienneté car nous, Occidentaux, en étions encore à manger avec nos doigts sales que les Chinois (vers -2000 av JC) utilisaient déjà des baguettes. La fourchette a quant à elle attendu le Moyen-Age pour apparaître et les 16-17 et 18e s. pour se répandre... Autant vous dire que ce ne devait pas être très élégant à la cour de François Ier ! Les premières baguettes étaient en bois ou en bambou avant que celles en ivoire, bronze, argent ou or ne fassent leur apparition. Celles en argent étaient utilisées par la royauté car elles étaient supposées changer de couleur en cas de contact avec du poison. Bien évidemment depuis, les baguettes en plastique, recyclables  à défaut d'être écologiques, se sont multipliées et ce sont elles que l'on retrouve dans la plupart des food-courts et des restaurants de Singapour. Les baguettes en bois, à usage unique, sont elles aussi monnaie courante et sachez qu'il est d'usage de les  frotter l'une contre l'autre avant de les utiliser pour en enlever les fibres résiduelles et parce que ce serait aussi une manière d'envisager un bon repas, ce qui ne peut qu'honorer votre hôte. Quelques usages sont en vigueur comme ne pas pointer ses baguettes vers un convive ce qui est extrêmement agressif ou planter ses baguettes dans le bol de riz, ce qui revient à symboliser des bâtons d'encens dans une urne et donc la prière faite aux morts.
Enfin, le ridicule ne tuant pas (j'en suis la preuve vivante en tant qu'utilisatrice de baguettes), je continue, sans l'ombre d'une fourchette, l'entraînement gustatif sans faillir entre le canard laqué de Yum Châ, les sashimis de Sushi Tei (oui, japonais, ça compte aussi) ou les garlic spinach de Din Tai Fung !!!

PS : avec les baguettes en bambou, petite dédicace spéciale à Peggy de Bambooh Lah qui décline cette matière sous toutes ses formes !!




lundi 15 octobre 2012

Cable-Car : Fait !

Ce week-end, j'ai fait acte de rébellion refusant tout net d'organiser la petite sortie dominicale qui permet à tout le monde 1) d'être ensemble au même endroit et non pas dispersé dans les pièces de l'appartement, chacun occupé à vivre sa vie; 2) de prendre l'air et de (re)découvrir les différents charmes ou intérêts de Singapour. 
Le Mâle a donc été investi de la mission. Je ne sais si c'est une question de genre mais toujours est-il que le Mâle et moi-même ne fonctionnons pas sur le même schéma intellectuel. En général, lorsque je suis en charge de sortir la meute, je cherche un lieu ou une activité susceptible d 'avoir un intérêt pour tous, cet intérêt pouvant être très inégalement réparti entre les différents membres de la famille et nous partons, parfois dans les grognements de mécontentements de la partie enfantine de la famille mais bon, l'autorité parentale ça sert aussi à ça et pas juste à blinder l'accès internet ! Lorsque le Mâle décide, la démarche est tout à fait différente, il commence par se focaliser sur le lieu où l'on pourra se rassasier une fois l'activité faite car l'estomac du Mâle n'aime pas l'attente. En résumé, si l'on sait où l'on déjeune, on sait où on balade ! Parfois même, et là je dois y mettre le holà, la balade est uniquement un trajet vers le restaurant choisi !!! 
Le Mâle est également très soluble dans l'activité touristique et, sous le prétexte fallacieux de faire plaisir aux enfants (ces derniers étant par principe les pigeons idéals également effervescents dans l'activité touristique), nous avions donc comme objectif cable-car qui relie Mount Faber à Sentosa, cette île toute dédiée aux loisirs et n'ayant, à mes yeux, quasiment aucun intérêt. L'idée était donc de profiter du panorama le temps d'un aller-retour et de la bise visuelle au Merlion. Autant vous dire que j'étais plus que réticente mais 1) j'avais délégué et il fallait donc assumer que ce soit beaucoup moins bien que mes propres choix la décision du Mâle et 2) le cable-car était déguisé en Angry Birds (le jeu qui fait fureur sur iPad et iPhone). Les enfants et, en particulier Eloi, étaient absolument hystériques à l'idée d'être l'un des fameux oiseaux en guerre contre les cochons voleurs d'oeufs (oui, c'est le concept, si étrange qu'il puisse paraître à un néophyte). Il n'y a donc pas eu à tergiverser et nous avons embarqué dans les oeufs (non climatisé, petit détail qui a son importance quand vous voyagez une dizaine de min dans une petite bulle de verre, certes un peu aérée, sous un soleil de plomb). Une jolie vue sur le port et l'île de Sentosa, le dépaysement du téléphérique dans un pays où le point culminant est  164 m, la musique du jeu dans les cabines, une visite aux magnifiques toilettes de la Jewel Box (Cf photo) qui valent le détour, un petit qui a porté son masque d'Angry Bird (gracieusement offert avec le billet) sans discontinuer de la journée, un bon sandwich et des frites sur les pentes de Mount Faber... Finalement, contre toute attente, la matinée a été réussie. Merci le Mâle !!!

PS : les billets pour le Cable-Car s'achètent à la Jewel-Box, arrêt possible à Harbour-Front.

jeudi 11 octobre 2012

9 Gods-Emperor Festival

Les taoïstes commencent à célébrer en ce moment le 9 Gods-Emperors Festival (Rappelez-vous, je vous en avais déjà parlé  et je vous fais donc grâce de la petite histoire). Toujours grâce à mon petit monsieur du service de maintenance de la clim', j'ai cette fois été invitée à la cérémonie pendant laquelle les dieux sont censés arriver par la mer avant de rejoindre le temple. Là encore, j'étais la seule étrangère dans ce temple perdu de Defu Lane 12 et pourtant personne ne me regardait de travers. J'étais là avec juste mon petit appareil photo (au lieu de mon reflex habituel car  à qui on dit "Merci d'avoir oublié la batterie de l'appareil qui fait les belles photos avec le télé-objectif qui va bien" ? On dit Merci le Mâle !) à déambuler au milieu de tous ces gens vêtus de  blanc et jaune. Mon guide improvisé m'avait fait promettre de manger végétarien pendant la journée pour avoir droit le rentrer dans le temple et j'avais suivi dans la journée un excellent quoique très non bouddhiste régime à base de dhal, de palak paneer et de naans... Vers 20h30, la foule (moi y compris) a été embarquée dans des bus pour aller accueillir les Dieux arrivant de la mer : plus prosaïquement, nous sommes allés sur le parking 5 d'East Coast Park. Là-bas, une portion de plage avait été délimitée pour retenir les badauds et le sable était brillamment éclairé par un puissant projecteur. Admise dans le saint des saints (peut-être devrais-je dire dans le bouddha des bouddhas), j'étais au coeur de l'enceinte et pouvais faire des photos de très près (heureusement car je vous rappelle que je n'avais pas de téléobjectif... Merci le Mâle bis). Pour accueillir les Dieux, les membres du temple ont, au son du gong et dans les épaisses fumées des bâtons d'encens taille XXL, pratiqué, à un rythme effréné, un rituel dans lequel du paper money fut brûlé et des prières réalisées. Les Dieux étaient symboliquement représentés par une urne dans laquelle était plantés des bâtons d'encens. Quatre hommes portant cette urne sont entrés dans l'eau puis en sont ressortis, mimant ainsi l'arrivée des Dieux sur la plage. A la suite de cela, toujours symboliquement, les dieux ont été placés (en vrai, l'urne a dû repartir dans le camion dans lequel elle était arrivée, je suppose) dans des "sedan chairs", des sortes de chaises à porteurs. Ces porteurs ont alors imposés aux chaises une course effrénée et des oscillations terribles, signes visibles de la joie des Dieux d'être au milieu de leurs fidèles ! Cinq minutes après, nous avons rembarqué au pas de course dans les bus, rejoint le temple et attendu les "sedan chairs" qui ont repris leur course folle dans les dédales de la petite zone industrielle qui entoure le temple. Cette fois-ci, c'est la batterie de mon petit appareil qui a rendu l'âme (parce que le Mâle n'avait pas non plus chargé la batterie, Merci le Mâle ter !), m'empêchant, à mon grand soulagement, de rester pour photographier la séance d'opéra chinois qui s'annonçait... Cependant, blague à part, j'ai eu l'impression de passer une soirée exceptionnelle, grâce à la gentillesse d'un Singapourien qui a bien voulu partager avec moi ses traditions culturelles. Je me  suis sentie immensément privilégiée d'être invitée à voir un spectacle unique dont la plupart des étrangers ne connaissent même pas l'existence.
Parenthèse  de folie enfumée avant d'aller rechercher un taxi dans la quiétude de la nuit et de reprendre ma petite vie d'expat... 

lundi 8 octobre 2012

Gangnam Style

C'est le dernier phénomène à la mode sur YouTube (plus de de 390 millions de vues à la date d'aujourd'hui). Alors mais qu'est-ce donc ? Un chanteur coréen, pas franchement attractif physiquement, sur une musique pop-soupe-boîte à rythmes basique, une chorégraphie parodiant la pratique de l'équitation et un clip incluant quelques jolies petites nanas. Parlant relativement mal le coréen, j'ai cherché une traduction et peut vous affirmer que les paroles parlent de garçons de filles et qu'elles n'ont rien de subversif, de corrosif ou d'intellectuel... Bref, rien de très nouveau au royaume de la Dance mais malgré tout d'une efficacité redoutable car le chanteur ne se prend pas au sérieux et ce petit décalage humoristique change tout... Difficile de résister à l'énergie du pseudo-galop de Psy sans sourire ! Pourquoi "Gangnam style" ?  Gangnam est en fait le nom d'un quartier de Séoul dans lequel vient se distraire la jeunesse dorée coréenne dans les bars et les clubs et la chanson serait donc une petite satire de leur vie superficielle. Psy est déjà une star en Corée du Sud,  qui inonde en ce moment le monde de K-Pop, cette musique de boys/girls-bands très formatée par les maisons de productions et qui rencontre un succès fou auprès des ados. Aujourd'hui, son titre est au top des charts anglais et américains. Avec son appropriation du kitsch et son absolue revendication du ridicule comme forme d'expression, Psy a gagné ses galons de vedette mondiale même si ce statut risque de n'être que très éphémère...

De nombreuses parodies courent sur le Net, notamment liée à la campagne d'élections américaines : celle qui se moque du républicain Mitt Romney est très réussie. 


jeudi 4 octobre 2012

La lune était pleine


Il était week-end time et qui dit week-end dit, chez les Beginners in Asia, grosse inertie.  Entre le Mâle qui comate sur le canapé et les enfants qui se désespèrent de jamais finir les devoirs et revoir les leçons (abusive méthode d'apprentissage imposée par leur ex-prof et tyran de mère), il n'y a bien que le petit qui est content d'aller faire une promenade, sous réserve bien évidemment qu'aucune action offensive à l'arme iPad ou TV n'ait été initiée par un Mâle traître et fourbe. Donc, nonosbtant ces boulets réserves familiales, samedi soir, c'était quasi-pleine lune alors il y a eu, pour célébrer le Mid-Autumn Festival, une petite marche aux lanternes dans les Chinese Gardens car, je vous le rappelle, chez nous, on ne rigole pas avec l'imprégnation culturelle. Depuis le début du Mid-Autumn Festival, également appelé Lunar Festival ou Mooncake Festival, nous avons mis les bouchées doubles pour accompagner la population locale dans la célébration. Les mooncakes ont été achetés et consommés. Parmi ceux gentiment offerts, nous avons effectué un tri drastique car celui au jaune d'oeuf de cane salé, on s'est déjà fait avoir l'a déjà goûté la première année de notre présence et il aurait été dommage de se priver de celui goût tiramisu (et à la pâte de lotus, si si c'est possible), faute d'appétit. Les lanternes ont été achetées avec, en lieu et place de la traditionnelle bougie, la petite diode pour éviter qu'Eloi ne se transforme en torche humaine. J'ai choisi, grâce au fruit de mon expérience, le petit bâton en plastique avec l'extrémité qui retient la ficelle de la lanterne, tout l'opposé de l'anti-child-friendly  baguette en bois qui entraîne, dans les mains d'un nain de moins de 10 ans, une chute intermittente de la lanterne selon une fréquence, calculée en situation réelle, d'environ 3 s (à 2 centièmes près) et aboutissant, en toute logique, à en fonction du degré de fatigue de l'individu soit à une crise de nerfs enfantine soit maternelle, voire les 2... Oints de mosquito repellent, dûment équipés du matériel lumineux adéquat pour le petit, des bougies des lanternes des grands, du scotch pour fixer les sus-dites lanternes des grands à la baguette traîtresse, nous avons donc pris, dans la fièvre du samedi soir, le chemin pour les Chinese Gardens pour y arriver entre chien et loup, comme des centaines d'autres familles munies elles de la poussette que nous, nous avions oubliée. Après avoir convaincu Eloi que ne pas avoir de poussette était non pas un synonyme de fatigue mais de grande maturité, nous avons commencé à déambuler entre les illuminations avant de nous apercevoir que si bougies nous avions, notre briquet avait décidé de rendre l'âme, hoquetant de misérables étincelles dont une maman singapourienne a pris pitié et qui a gentiment partagé sa flamme, permettant ainsi aux grands de jouer aux illuminés... Comme toujours, même si je n'ai pas trouvé les illuminations aussi bien que les années précédentes, la promenade fut agréable dans la douce chaleur de la nuit illuminée par les feux follets des lanternes. Finalement après 18 dragons, 6 cygnes,  des lotus colorés, moultes lanternes rouges et des dizaines de &**@#%!** de lanternes musicales, la nuit bien tombée et l'astre blond bien apparent, nous avons abandonné le terrain pour nourrir les fauves et, à défaut des pomelos traditionnels, symbole d'unité familiale, nous avons opté pour la pizza... Ben c'est rond, ça compte non ?


samedi 29 septembre 2012

Blogueurs francophones, they're back !

Le 27 septembre dernier a eu lieu le 2e apéro/dîner bloggeurs francophones de Singapour à l'initiative des dynamiques Louis de Paris-Singapore et d'Erika d'Active Mummy in Singapore. Il y avait là un échantillon très représentatif de la population des blogueurs avec des petits jeunes comme des vieux routards du blogging et je ne parle pas d'âge là car nous ne sommes pas tous égaux devant l'outil informatique. Pour certains, bloguer, jouer avec les réseaux sociaux, jongler avec les différentes plate-formes, créer ses propres plug-ins ou bidouiller  (juste pour rire) des sites est une seconde nature, un délassement et un vrai plaisir. Et puis il y a les autres, ceux nettement moins performants sur la toile et ses arcanes techniques. Ceux-là font appel à de bonnes volontés pour démarrer un blog ou se débrouillent en bricolant de ci-delà jusqu'à arriver, parfois avec des accidents (rappelez-vous il n'y a pas si longtemps ici), à un résultat décent. Evidemment, le résultat visuel et les performances de trafic peuvent s'en ressentir mais qu'importe, tous les blogueurs n'ont pas les mêmes objectifs de rentabilité et c'est bien là ce qui fait l'intérêt de la variété de la blogosphère ! Ces blogs ont cependant tous un point commun : ils sont un moyen d'expression et de communication simple, une page blanche aux ambitions mesurées et décidées en toute souveraineté par leurs propres auteurs. Chacun y met sa propre patte, son talent, ses convictions et ses goûts : bons plans mamans, sorties, tourisme, aide à l'installation, analyse de la vie à Singapour, voyages, tranches de vie, chroniques ou passion, tout se partage et parfois se mélange dans les blogs. Liberté pour l'auteur, certes, mais aussi pour le lecteur, parfois fidèle, parfois volage, de venir ou non lire les billets qui, un jour, l'intéresseront et un autre le laisseront de glace. Le blog est un objet se mouvant au fil de l'évolution  des centres d'intérêt de son auteur ou de l'augmentation de sa confiance en soi, une trace virtuelle mais bien réelle d'une période de la vie de celui qui écrit. C'est également une création égoïste, une sorte de république bananière (comme se présente par exemple l'hilarant blog du Grumeau) dans laquelle l'auteur a, sans conteste possible, droit de vie et de mort sur les posts et les commentaires (eh oui aussi !).  Mais attention, aucun n'aurait la même valeur à nos yeux sans vous, les lecteurs  qui passaient, nous lisaient et nous laissent, à notre plus grand plaisir, vos commentaires !!!

Alors pour vous et vos errances virtuelles, une petite liste des blogueurs francophones de Singapour présents le 27/09 :

Louis de
Erika de 
Olivia de
Bernard de
Emilie de
Gaëlle de
Peggy de
Aurore de
Emmanuelle de
Adeline de 
Florence de 
Daniel de 
Kevin de (Strszbrgr)
Mathieu de 

Et puis tous ceux qui n'avaient pas pu être là dont Sandra de Six Petits Grémichons, Karine de Sur mon balcon ou Thib de Thib 'n Spore, THE blog de voyages incontournable et encore bien d'autres que j'oublie ou dont je n'ai pas connaissance !
Et spécial petit coup de pouce à Guillaume de White as Milk qui vient de lancer son business !