mercredi 30 juin 2010

Pulau Sibu

Pour fêter la fin de l'année scolaire, direction sable doré et mer translucide sur la petite île malaisienne de Pulau Sibu (c'est ). Après un départ aux aurores, 2h30 de trajet en voiture et 20 min de bateau, nous avons pris nos quartiers au Sea Gipsy Resort. Une fois arrivés, la dure réalité du week-end a pris corps : nous avions 2,5 jours de farniente en perspective ! Pendant que nous buvions notre welcome drink, les valises sont parties en brouette rejoindre le family chalet en bord de plage et les enfants se sont joints précipités au kid's club pour une partie de pêche. Nous restait sur les bras le petit dernier, que nous nous sommes empressés de mettre à la sieste !!! Que faire alors de notre désoeuvrement ? Eh bien, une promenade en amoureux sur une plage quasi-déserte faisant face à Pulau Tinggi avec son petit volcan, avec, à l'horizon, un chapelet de petits ilets et au loin, la grande soeur Tioman. A ce cadre idyllique, digne de Robinson Crusoe, il faut ajouter une mer accueillante, bleu-vert, suffisamment chaude pour y entrer sans trop réfléchir avec des vagues juste assez fortes pour amuser les enfants sans inquiéter les parents...
Une fois les lieux reconnus, nous avons établi un planning précis et chargé que nous nous sommes obligés à respecter à la lettre :
1) se réveiller au bruit de vagues (et accessoirement des gazouillis d'Eloi qui ne connaît pas la grasse matinée), enfiler le maillot de bain et le paréo,
2) manger,
3) se baigner, faire des chateaux de sable, bouquiner sur la plage,
4) Cf 2
5) Cf 3
6) rincer la marmaille salée et ensablée, la faire manger et la coller au lit,
7) boire une bière au coucher du soleil, dîner en tête à tête, s'endormir comme une souche bercés par le ressac....
Très très contraignant mais nous avons tenu bon et sommes revenus dans nos murs urbains, totalement dépaysés, un peu plus hâlés, les cheveux emmêlés par le vent, du bleu plein les yeux et du sable plein la valise....

mardi 22 juin 2010

Chinese Diet

Chinatown, ce n'est pas très grand mais il y a de quoi faire pour un touriste ou une expat' en mal de découvertes. De nombreuses possibilités, qu'elles soient futiles, mercantiles ou culturelles, s'offrent à vous : flâner dans les rues animées, apprendre à reconnaître du premier coup d'oeil de la vessie de porc ou de la méduse séchée, goûter du thé, faire du shopping pour trouver un éventail, des baguettes ou un porte-clé Merlion, visiter un temple bouddhiste (Buddha Tooth Relic Temple), indien (Sri Mariamman Temple) ou un musée (Chinatown Heritage Centre)... On ne s'ennuie jamais mais pour avoir la force de faire tout ça, il faut se sustenter et là encore, pas de problème, Smith Street (surnommée Food Street) vous offre pléthore de petits restaurants et/ou stands de nourriture. Mais si, comme moi, vous avez la chance d'être accompagnée par des amies avisées et gourmandes, vous pouvez découvrir des petites merveilles, un (tout) petit peu à l'écart des autoroutes touristiques, en l'occurence le restaurant Yum Cha. Une entrée à moitié cachée dans un magasin de souvenirs, un escalier pas particulièrement engageant ne laisse pas deviner que vous pouvez déguster ici d'excellents Dim Sum et du très exotique canard à la pékinoise... De quoi se remplir (durablement) l'estomac après une longue dégustation de thé ! Si vous n'êtes pas très aventureux, vous vous contenterez des (excellents) Dim Sum à la crevette ou aux Saint-Jacques mais si vous vous sentez investis d'une mission de découverte de nouvelles saveurs, vous pouvez tenter les chicken-feet (fait !) et le soft-shell crabe (fait!)... Bon, disons, que l'aspect ludique de ces derniers a plus retenu mon attention que leurs qualités gustatives. Par contre, niveau canard, entre les saveurs et le cérémonial , ça change du confit :
- le bestiau est amené rôti à table puis scalpé avec soin ; les petites lanières de peau grillée sont placées une à une dans de petites crêpes;
- il faut alors déguster ce premier mets, éventuellement avec lanières de navets et jeunes oignons, pendant que la pauvre bête repart en cuisine pour subir à nouveau l'ire du découpeur ;
- le canard revient ensuite sous une forme beaucoup moins achevée, dûment débité en petits morceaux, consommables avec les baguettes (et oui, pas de couteau évidemment !).
Mon foie s'étant remis de ses agapes cantonaises et pékinoises, je vais pouvoir tester la méduse, les oeufs de 100 ans, les intestins de porc et le concombre de mer... En même temps, y'a pas d'urgence...

* Yum Cha, 20 Trengganu Street, tel 63 72 17 17

dimanche 20 juin 2010

Cadeau virtuel


A défaut de rat, un cadeau sans aucune mauvaise conscience écologique : des noeuds chinois porte-bonheur !

Bonne fête Papa !!!!!

samedi 19 juin 2010

Un rat pour Papa !

La fête des Pères approche à grands pas et la presse se jette sur ce marronnier annuel aux fruits commerciaux comme la misère sur le pauvre monde. Dans Today, le quotidien local qui nous est distribué gratuitement, un journaliste se saisit aujourd'hui de l'occasion pour vilipender la mercantilisation de la célébration et faire vibrer la corde de notre culpabilité de nantis.

Absolument rien d'original ni au sujet, ni à l'objectif de l'article qui en gros dit ceci :
1) il ne faut surtout pas acheter des trucs inutiles.
2) il n'y a rien de plus beau qu'un dessin imparfait d'enfant pour savoir qu'on est aimé.
3) dépensez votre agent pour aider les pauvres gens partout dans le monde.

Mais heureusement, l'ingénieux scribouillard nous donne des pistes pour blanchir notre conscience, en finir avec la cravate, la montre ou le rasoir et faire des cadeaux utiles et politquement corrects. Alors n'hésitez plus et achetez un rat anti-mines, ça fait toujours plaisir...
Au cas où une aversion pour les rongeurs vous contraindrait à repousser cette option, il vous reste la donation à une association pour former des jeunes défavorisés à l'informatique ou la participation à l'achat d'une mobylette pour permettre l'accès aux soins dans les zones reculées d'Afrique...

mercredi 16 juin 2010

Tea for three

Intégration culturelle oblige, j'ai passé mardi une journée harassante à Chinatown. Et oui, c'est du boulot à plein temps que de découvrir un nouveau pays. Gentiment guidées par une amie chinoise de Hong-Kong parlant parfaitement le madarin, nous avons poussé la porte d'un magasin de thé dans Sago Street. Comme toutes les shophouses du quartier, c'est une petite boutique qui ne paie pas de mine, tout en longueur avec des vendeuses qui attendent le chaland. Pourtant pour une tea-addict comme moi, c'est la caverne d'Ali-Baba revue à la chinoise. Tout est là pour que boire du thé ne se résume pas à jeter négligemment un sachet dans un mug d'eau chaude comme la fainéante que je suis le fait régulièrement.
Le côté gauche de la boutique est réservé au thé sous toutes ses formes que ce soit en feuilles, en perles, en fleurs ou en disques compactés. Les boîtes en carton décorées s'alignent sur les étagères avec pour chaque type leur nom en chinois et en anglais. Le résultat visuel est tout à la fois esthétique et énigmatique, certaines appellations gardant un certain mystère même traduites ! Le centre et le côté droit du magasin, c'est tout simplement un fantasme de petite fille : une dinette géante composée de dizaines de petites tasses croquignolettes, de théières de poupée, de cuillères et de plateaux pour poser tout ça...
Après s'en être mis plein les mirettes, s'être extasiées et avoir longuement épluché les étiquettes des thés, nous avons, sur les conseils de notre amie chinoise, dégusté différents thés afin de tester les crus que nous envisagions d'acheter. Le cérémonial en lui-même est déjà un dépaysement et si vous êtes très très motivé (ou avez très envie de jouer à la dinette), vous pouvez le reproduire, nonobstant le fait qu'il faut un peu de matériel :
- un plateau ajouré permettant de récupérer toute l'eau qui aura été versée à côté (et croyez-moi, il y en a !),
- une bouilloire qui garde l'eau au chaud,
- un pot à thé qui sert à faire infuser les feuilles,
- un filtre pour permettre le versement d'une eau débarassée des petits débris de feuilles,
- une petite théière en terre,
- une cuillère aux bords relevés pour prendre les feuilles sèches de thé (en bambou ou en bois),
- une tout petite tasse haute et étroite qui sert à sentir le thé.
- une toute petite tasse sans anse pour boire.

Une fois que vous avez tout ça, vous pouvez vous lancer :
1) le thé infuse dans le pot à thé ( il faut jeter la première eau) juste le temps qu'il faut,
2) on verse le liquide filtré dans la théière,
3) de là, on verse dans la tasse haute,
4) on hume, on hume, mmmmmmh....
5) on reverse le contenu de la tasse haute dans la petite tasse.
6) enfin, on boit, en trois gorgées, en tenant sa tasse entre 2 doigts et en ayant pris soin auparavant de remercier la personne qui sert en tapotant de l'index sur la table.
Et après ? Et bien, on recommence au moins 3 ou 4 fois, le tout prenant un temps certain mais très agréablement passé en charmante compagnie et dans les arômes des thés chinois.

*D'Art Station, 20 Sago Street (autres boutiques au 65 Pagoda Street et 63 Temple Street).

lundi 14 juin 2010

C'est pas bien ....

Les amitiés enfantines ont mis quelques mois à se nouer mais depuis fin mai, la saison des birthday parties bat son plein. Pas un week-end sans son lot d'anniversaire, pas une semaine sans un (ou plusieurs) déplacement contraint enthousiaste de la mère de famille à ToysR* pour acheter le cadeau parfait à un enfant, certes certainement charmant, mais qu'elle n'a en général jamais vu et pour lequel ses propres rejetons ne sont pas riches d'idées de présents.
Mais tout ça n'est pas anodin sur le plan écologique et mon dernier samedi après-midi se révèle être l'illustration de tout le mal que, sous prétexte d'amusement des enfants, on peut faire à la planète et à ses habitants :
- un bilan carbone désastreux avec 12 trajets distincts, en voiture individuelle, entre 10h et 18h00 et 51,2 km parcourus en ville avec arrêts fréquents et, comble du comble, climatisation.
- un consumérisme primaire de jouets plein de dérivés pétrochimiques qui finiront dans quelque temps dans une poubelle de déchets non recyclables.
- un bien-être animal mis à mal par une mère sans scrupules avec 2 siestes de bébé amputées et une consommation aléatoire (car de réconfort) de brioches au mépris de toute considération diététique.
- des relations de couple qui ne devraient pas tarder à se détériorer quand Fred découvrira les restes d'au moins deux brioches (Cf ci-dessus) éparpillés à l'arrière du carrosse familial dont il se sert également sur le plan professionnel.
Heureusement pour ma conscience écologique que je n'ai pas rajouté à ces actions quasi-criminelles une pédicure/manicure avec produits contenant extrait de baleine et testés sur chimpanzé.
Ceci étant dit, relevons deux points positifs de taille :
- de grands enfants ravis de leur après-midi,
- une pratique grandement améliorée du stationnement avec une moyenne de 1,5 manoeuvres de parking/heure.

vendredi 11 juin 2010

De la chair à poisson

Dans la Chine ancienne, Qu Yuan était un grand poète et un ministre profondément intègre du royaume de Chu. On raconte que, désespéré par la corruption au sein du gouvernement, il se suicida en se jetant dans la rivière Miluo.
Les pêcheurs se mobilisèrent alors avec leurs bateaux pour essayer de le sauver ou de récupérer son corps. N'y parvenant pas, ils essayèrent d'effrayer, à l'aide de gongs et de tambours, les poissons et autres créatures marines afin de les empêcher de dévorer son corps. En désespoir de cause, il jetèrent des "rice dumplings" ou "Ba Chan" dans la rivière pour qu'ils n'attaquent pas la dépouille du grand poète et mangent à la place ces bouchées de riz et de viande.
Depuis lors, on rend hommage à Qu Yuan en célébrant sa mort survenue le 5ème jour du 5ème mois lunaire par la consommation de rice dumplings et des courses de Dragon Boat. Cette année, le Dumpling and Dragon Boat Festival tombe le 16 juin 2010 et, en prévision, toute la communauté chinoise prépare ces bouchées qui seront mangées en quantités industrielles.

Mais que sont les rice dumplings, vous demandez-vous, lecteurs affamés et gourmands ?
Eh bien ce sont de petits paquets de riz fourrés avec différents types de farce à la viande, emballés et cuits dans une feuille de bambou. Mais attention, on est loin de la vulgaire tomate farcie qu'on décapite sommairement et bourre à la cuillère de chair à saucisse et d'herbes. La liste d'ingrédients est longue comme un jour sans pain avec des produits inconnus comme de la "Concentrated Herbal Soup". Je subodore également que le pliage final de la feuille de bambou autour du petit paquet de riz soigneusement façonné requière d'autres aptitudes à l'origami que la simple réalisation des bateaux en papier.

Par conséquent, je pense que je ne m'y risquerai pas et ce d'autant plus que des dumplings attendent déjà sagement dans mon frigo leur heure de passer à l'auto-cuiseur. Certains m'ont été gentiment offerts par ma femme de ménage, les autres ont été réalisés par Fred, au bureau (mais pendant l'heure du déjeûner m'a-t-il précisé !).

En attendant les courses de Dragon Boat, nous goûterons donc ces petites nouveautés culinaires en nous félicitant d'avoir atterri dans un pays où la food culture est aussi prégnante !

mardi 8 juin 2010

Nostalgie numérique

Vous vous rappelez le tennis sur la télé avec 2 tirets, Donkey Kong et ses échelles, Pac Man et ses gloup-gloup, les briques de Tetris, Sonic the Hedgehog et les tintements de grelots... J'en ai passé des heures sur la console archaïque devant la petite télé ou avec mes consoles portables sur lesquelles on ne pouvait avoir qu'un seul jeu (orange pour le 1er niveau, marron pour le 2ème, les initiés comprendront!). Encore aujourd'hui, Fred se fiche de moi car je joue à la DS (j'adore Mario Bros, encore une vieillerie, quoi !!!) et il arrive que mes enfants, les pôv' chéris, soient obligés de me la réclamer pour pouvoir jouer à leur tour....
Alors pour le plaisir des souvenirs d'enfance : regardez plutôt !

PIXELS by Patrick Jean from ONE MORE PRODUCTION on Vimeo.

Je l'ai trouvée là.

samedi 5 juin 2010

B.A. scolaire

Une chaleur étouffante, un orchestre tonitruant, des hordes d'enfants surexcités, une sono décibélante, des stands de jeux dans tous les coins, des structures gonflables, un point de vente de popcorn et de barbapapa : bienvenue à la fête du LFS, paradis des enfants et calvaire des parents. Evidemment, c'est une autre dimension que celle que nous avions dans notre petite banlieue parisienne.
Bravement, avec un bébé exténué et pour le moins irrascible, on a tenu le coup et rempli notre mission de parents (quasi)modèles avec achats divers et variés entre cartes de jeux, year book à l'américaine (ou comment se retrouver avec un livre de photos d'1 kg alors qu'il n'y a que de 2 pages avec nos enfants), boissons ou livres d'occasion (en plus, ça donne bonne conscience car c'est pour le groupe humanitaire). La tombola aux lots mirobolants (un A/R Singapour, des I-Pods...) nous a permis de repartir avec un livre absolument invraisemblable, totalement inintéressant et qui rejoindra très prochainement la benne de recyclage. Ah oui, ça, en plus d'être chanceux, on est écolo ! Et jusque dans le stand conçu par une maman très inventive que j'ai tenu pendant 1 h et qui m'a permis d'apprendre à faire des bracelets avec des capsules de canette et des fleurs avec des bouteilles en plastique.
Au final, les enfants étaient ravis, les parents épuisés et mes mains vertes, la peinture des fleurs en plastique ne partant pas à l'eau ! Heureusement que ce n'est qu'une fois par an....

vendredi 4 juin 2010

Restons zen

D'une manière générale, je suis contre la simplification de la langue française et le langage SMS m'horripile au plus haut point. J'avoue et revendique cette position qu'on ne peut résolument pas qualifier de progressiste mais je reste attachée à notre langue avec ses difficultés grammaticales et ses pièges orthographiques. J'aime les répétitions de consonnes, les terminaisons muettes, les pluriels irréguliers et le subjonctif... Et bien aujourd'hui, à l'heure de la mondialisation et de la multiplication des claviers QWERTY, je me dis que continuer à écrire accents et cédilles relève quasiment du masochisme !!! J'en fais actuellement, fidèles lecteurs, l'amère l'expérience. Rédiger le moindre mail ou billet sur ce blog prend désormais l'allure d'un marathon des touches.
Afin de vous épargner les affres visuelles d'un texte amputé de ses attributs, je me suis penchée sur la question et ai trouvé, sur internet, plein de solutions. Parant au plus pressé, je viens de me faire une nouvelle amie : la touche Alt. Je ne m'en étais jamais autant servie depuis le temps des dinousaures du DOS.

DAlt130sormais, il me suffit de retenir par cALt0156ur la liste complAlt138te des combinaisons Alt + clavier numAlt130rique pour avoir lettres entrelacAlt130es, accents graves, aigus ou circonflexes*. Convivial et intuitif non ?

Combiné au changement de position des lettres sous mes doigts, je galère un peu et il n'est pas impossible que les jours de grosse flemme, je me mette à omettre les accents... Il paraît que ce n'est pas du laisser-aller mais la "expat-touch"! Autant vous dire que pour les posts à venir, je choisirai avec soin mon vocabulaire (et aussi trouverai une autre solution !)....
* Pour les non initiés : désormais, il me suffit de retenir par cœur les cobinaisons Alt + clavier numérique [...].

mercredi 2 juin 2010

Indépendance

Un mari parti en déplacement professionnel et me voilà enfin autonome, puisque disposant du carrosse familial... En théorie, cela devrait me permettre d'avoir une certaine liberté, bien qu'avec un bébé et deux enfants que je ne suis pas censée abandonner à leur sort , mes plages de temps libre soient un tantinet restreintes. Peu importe, je ne boude pas mon plaisir de m'auto-véhiculer. Que c'est agréable d'envisager :
- de ne plus avoir à expliquer aux taxis quelle route prendre pour rentrer chez moi (surtout quand je ne la connais ou qu'il ne me croit pas !)
-de partir pour une réunion de l'AFS seulement 10 min avant l'heure prévue et sans souci de savoir quel bus prendre et combien de temps il mettra pour me mener à ma destination,
- de récupérer Eloi à la crèche en 30 min chrono avec des enfants tranquillement assis à l'arrière et avoir le temps de piquer une tête dans la piscine en rentrant,
- d'aller prendre un thé chez une copine et revenir à l'heure pour le bus de l'école,
- de faire un petit tour sur Orchard Road au rayon français de la librairie Kinokuniya etc....
Et bien dans les faits, ça ne se passe pas vraiment fait comme ça parce qu'il y a certains freins à ma mise en pratique de la conduite automobile :
1) je n'ai pas de GPS et disons pudiquement que le sens de l'orientation ne fait pas partie de mes qualités les plus évidentes.
2) le sens unique règne en maître et, eu égard au petit problème de GPS ci-dessus, on se retrouve, en cas d'erreur, sur des artères improbables allant vers des directions inconnues en se demandant avec angoisse quand apparaîtra le prochain U-turn salvateur.
3) le singapourien au volant ferait presque passer le parisien sur le périph' pour Candy au pays des Bisounours ! Ici, à titre d'exemple, si vous mettez votre clignotant, la voiture derrière va s'empresser d'accélérer pour vous empêcher de changer de file. De même, inutile de pointer timidement le bout de votre capot pour vous engager sur une avenue, vous ne passerez jamais. Il faut y aller franco et s'imposer en toute sérénité en étant convaincu que l'autre sera bien obligé de freiner pour ne pas vous emboutir ! Autant vous dire donc que si vous êtes sur la mauvaise file, vous pouvez toujours attendre pour que l'on vous laisse passer... et tant pis, pour le U-turn tant attendu !
4) les taxis sont partout (tant mieux pour les piétons) mais en tant que conducteur, c'est pire que les chewing-gums sur les trottoirs des Champs Elysées. Ils s'arrêtent partout, n'importe comment et surtout sans prévenir dans leur quête incessante du client.
5) Enfin, il faut se garer... Malgré l'omniprésence des parkings, mon absence d'abilité à la manoeuvre avec le tank cette voiture rend l'affaire parfois un peu délicate. Il est vrai, à ma décharge, que je manque un peu d'entraînement, mon mari disposant à temps complet du véhicule !!!
Malgré ces obstacles et en me limitant à des trajets connus, je me suis lancée dans le flot de la circulation et pour l'heure, on ne déplore aucun outrage sur la voiture, les piliers de notre parking ne portent aucune trace de peinture de la carrosserie et personne n'est porté manquant. A peine peut-on signaler un petit oubli de paiement de l'ERP, le péage urbain que l'on paie avec une carte magnétique censée être insérée dans le boîtier prévu à cet effet.
Au mépris des railleries typiquement masculines (oui, oui, il s'agit de sexisme!!) que ce billet ne manquera pas de susciter, je tire un bilan donc plutôt positif de ma période d'indépendance automobile. Encore un peu de pratique et Fred devra aller au boulot en taxi ! Au fait, c'est quand le prochain déplacement professionnel ?