Intégration culturelle oblige, j'ai passé mardi une journée harassante à Chinatown. Et oui, c'est du boulot à plein temps que de découvrir un nouveau pays. Gentiment guidées par une amie chinoise de Hong-Kong parlant parfaitement le madarin, nous avons poussé la porte d'un magasin de thé dans Sago Street. Comme toutes les shophouses du quartier, c'est une petite boutique qui ne paie pas de mine, tout en longueur avec des vendeuses qui attendent le chaland. Pourtant pour une tea-addict comme moi, c'est la caverne d'Ali-Baba revue à la chinoise. Tout est là pour que boire du thé ne se résume pas à jeter négligemment un sachet dans un mug d'eau chaude comme la fainéante que je suis le fait régulièrement.
Le côté gauche de la boutique est réservé au thé sous toutes ses formes que ce soit en feuilles, en perles, en fleurs ou en disques compactés. Les boîtes en carton décorées s'alignent sur les étagères avec pour chaque type leur nom en chinois et en anglais. Le résultat visuel est tout à la fois esthétique et énigmatique, certaines appellations gardant un certain mystère même traduites ! Le centre et le côté droit du magasin, c'est tout simplement un fantasme de petite fille : une dinette géante composée de dizaines de petites tasses croquignolettes, de théières de poupée, de cuillères et de plateaux pour poser tout ça...
Après s'en être mis plein les mirettes, s'être extasiées et avoir longuement épluché les étiquettes des thés, nous avons, sur les conseils de notre amie chinoise, dégusté différents thés afin de tester les crus que nous envisagions d'acheter. Le cérémonial en lui-même est déjà un dépaysement et si vous êtes très très motivé (ou avez très envie de jouer à la dinette), vous pouvez le reproduire, nonobstant le fait qu'il faut un peu de matériel :
- un plateau ajouré permettant de récupérer toute l'eau qui aura été versée à côté (et croyez-moi, il y en a !),
- une bouilloire qui garde l'eau au chaud,
- un pot à thé qui sert à faire infuser les feuilles,
- un filtre pour permettre le versement d'une eau débarassée des petits débris de feuilles,
- une petite théière en terre,
Après s'en être mis plein les mirettes, s'être extasiées et avoir longuement épluché les étiquettes des thés, nous avons, sur les conseils de notre amie chinoise, dégusté différents thés afin de tester les crus que nous envisagions d'acheter. Le cérémonial en lui-même est déjà un dépaysement et si vous êtes très très motivé (ou avez très envie de jouer à la dinette), vous pouvez le reproduire, nonobstant le fait qu'il faut un peu de matériel :
- un plateau ajouré permettant de récupérer toute l'eau qui aura été versée à côté (et croyez-moi, il y en a !),
- une bouilloire qui garde l'eau au chaud,
- un pot à thé qui sert à faire infuser les feuilles,
- un filtre pour permettre le versement d'une eau débarassée des petits débris de feuilles,
- une petite théière en terre,
- une cuillère aux bords relevés pour prendre les feuilles sèches de thé (en bambou ou en bois),
- une tout petite tasse haute et étroite qui sert à sentir le thé.- une toute petite tasse sans anse pour boire.
Une fois que vous avez tout ça, vous pouvez vous lancer :
1) le thé infuse dans le pot à thé ( il faut jeter la première eau) juste le temps qu'il faut,
2) on verse le liquide filtré dans la théière,
3) de là, on verse dans la tasse haute,
4) on hume, on hume, mmmmmmh....
5) on reverse le contenu de la tasse haute dans la petite tasse.
6) enfin, on boit, en trois gorgées, en tenant sa tasse entre 2 doigts et en ayant pris soin auparavant de remercier la personne qui sert en tapotant de l'index sur la table.
Et après ? Et bien, on recommence au moins 3 ou 4 fois, le tout prenant un temps certain mais très agréablement passé en charmante compagnie et dans les arômes des thés chinois.6) enfin, on boit, en trois gorgées, en tenant sa tasse entre 2 doigts et en ayant pris soin auparavant de remercier la personne qui sert en tapotant de l'index sur la table.
*D'Art Station, 20 Sago Street (autres boutiques au 65 Pagoda Street et 63 Temple Street).
« Inthéressant » ce reportage dans la voie du thé, mais, chère blogueuse, en découle une question existentielle : pourquoi faut-il boire TROIS gorgées du divin breuvage ? Après moult recherches dans le googleland, j'ai trouvé l'explication suivante : les caractères écrits impliquent non seulement un sens mais aussi une action. Ainsi le caractère « thé » est un toit sur un homme juché sur un arbre. Le toit représente le ciel protecteur, l’arbre l’enracinement dans la terre et l’homme en son milieu est le cœur ; conclusion : le thé touche le sentiment. Et, comme le caractère « goût » représente TROIS bouches, il faut donc, pour « goûter » le thé, boire sa tasse en trois gorgées.
RépondreSupprimerUne fois que l'on sait cela, on trouve le thé tellement meilleur...
S&G