jeudi 29 mars 2012

Wayang

C'est un temple dans le quartier de Paya Lebar. Le plafond est une mer de lanternes. Sous elles, des chaises rouges en plastique sont sagement alignées devant une scène masquée derrière un rideau rouge. Partout des gens, certains prient, d'autres achètent leur billet pour le spectacle, certains ne sont là que pour passer le temps. Derrière la scène, les acteurs mettent la dernière touche à leur maquillage. Impossible de discerner leurs traits, ils sont masqués par un épais fard blanc sur lequel du rouge a été ajouté avec habileté pour exagérer les lignes du visage. De vrais visages de poupées qui ne permettent même pas de reconnaître de quel sexe est le comédien. Heureusement le dessin l'indique : les personnages masculins ont les sourcils en diagonale alors que les personnages féminins ont le sourcil arqué et des coiffures élaborées. Les costumes sont magnifiques, richement brodés, et pèsent lourd : à la fin du spectacle, les acteurs seront épuisés, la sueur perlant par dessus l'épais maquillage. La robe jaune d'un comédien indique qu'il joue le rôle d'un empereur et la couleur rouge apposée sur le visage d'un autre, peint à la façon d'un masque, permet d'imaginer que le personnage est rude mais courageux. Pas d'anglais ici, les acteurs chinois ne parlent que leur dialecte et pour communiquer, le langage universel est celui des mains, des gestes et des sourires. 
Sur scène, les acteurs miment plus qu'ils ne jouent et chantent. Leurs mains prennent la position gracieuse de l'orchidée pour exprimer les sentiments et les manches d'eau ondulent en une gestuelle inconnue des Occidentaux. Tout est symbole sur la scène quasi-nue : les chevaux sont représentés par des bâtons à frange, une table surmontée d'une chaise sera une montagne, la robe verte d'un acteur signifie qu'il est un spectre, des fanions carrés porteurs d'une roue indiquent qu'un chariot est en train de passer...  Ce monde de clés et d'énigmes n'aide pas à la compréhension d'un spectacle qui se déroule dans une langue inconnue. Mais peu importe, il est si facile de se laisser emporter par la magie des fards, des lumières et des paillettes et de se fondre dans une tradition en train de s'éteindre doucement...

NB : Pour découvrir en douceur l'opéra chinois, le Chinese Theatre Circle (5 Smith St.) proposent une présentation de cet art les vendredis et samedi de 19h à 21h. Il est conseillé de réserver car la salle est petite ou si vous souhaitez venir en groupe. Un blog et un contact : M. Leslie Wong, 63234862.

NB2 : si vous passez à la vitesse supérieure et êtes prêt(e) à suivre la totalité d'un wayang, il y a des spectacles d'opéra chinois quasiment tous les soirs jusqu'au 15août au Sheng Hong Temple, 15 Arumugam Rd. Il est conseillé d'appeler pour connaître les jours de relâche et le calendrier. Le tarif d'entrée est de l'ordre de 5 à 10 SGD... Une ruine

lundi 26 mars 2012

Défaillance technique

C'est l'histoire d'une fille qui part faire des photos pour un article à Little India. Elle a laissé la voiture au Mâle qui est, en ce jour de week-end, en charge d'enfants, voire même le cas échéant de l'acquisition de la viande du déjeuner. Elle a pris son iPod, son EZlink card et le bus pour rejoindre le quartier de Mustafa Centre et shooter quelques petites shophouses dans le coin. Elle ne ménage pas sa peine, quadrille Petain Rd (eh oui, il y a une rue Petain à Singapour) pour profiter de la bonne lumière, passe sous les arcades vert tendre, ce fameux 5-foot-way voulu par Raffles. Elle se positionne stratégiquement pour essayer de faire une photo un peu originale, se contorsionne, fait des gros plans des moulures aux couleurs de guimauve, essaie sans succès d'éviter les poubelles qui ornent chaque entrée, parvient non sans mal à ne pas voir figurer la jeune maman qui mitraille sa fille avec son iPhone. Au bout de quelques minutes d'un temps certain, elle décide que la qualité des clichés est maximale au regard de ses compétences de photographe et se résoud à rebrousser chemin, l'estomac des autres membres de la famille commençant à crier famine et le père à inonder son téléphone de SMS d'inanition. Elle arpente alors d'un bon pas le trottoir pour rejoindre Jalan Besar, la rue sur laquelle passe son bus. Et là, PAF, la tuile, l'accident bête, l'incident que rien ne laissait prévoir car le matériel était de bonne qualité, la condition physique excellente, aucun obstacle visible et pourtant... La tong a laché !!!! Oui, comme ça, sans prévenir, abruptement... L'entre-doigt de pied s'est désolidarisé de sa base caoutchouteuse, le pied a continué sa route, la semelle a décidé de ne pas suivre !  La fille a essayé de remettre le morceau fautif mais il a catégoriquement refusé. Elle a essayé de marcher quand même avec la tong agonisante mais non, ce n'était pas possible. Devant les yeux des ouvriers indiens qui étaient en train de travailler et qui avaient profité du spectacle, le sourire accroché aux lèvres, elle s'est alors vue contrainte de finir, avec une feinte dignité, son périple photographique sans chaussures. Prendre le bus pieds-nus ne lui semblant pas envisageable (la fille est un peu chochotte), une urgence shopping s'est imposée et une paire de tongs à 5SGD a pris la place des fautives l'ayant trahie sur le trottoir. 
Quelle vie, non mais quelle vie d'aventure !...Ah j'oubliais, rassurez-vous, la pédicure n'a rien eu, il y a encore un peu d'espoir dans ce bas-monde !

vendredi 23 mars 2012

Eat or not to eat

Singapour, c'est le royaume de la gourmandise, la tentation permanente, l'appel du ventre... Culturellement, on ne mange pas chez soi, on sort dîner ou on commande un take-away... Toujours assidus dans notre intégration, nous avons pris le pli et visitons régulièrement les restaurants, toutes catégories confondues, alors, pour vous, une petite liste réservée aux amoureux de la cuisine multiculturelle :
- dans la categorie "réconfort de l'expatrié":
Cocotte au petit décor trendy, 2 Dickson Rd, tel : 62981188.
le Bistrot du Sommelier à la terrasse presque parisienne, 46 Prinsep St #01-01 Prinsep Place, tel : 63331982.
Après une journée à Little India,le TFS bistrot et son chef français très sympa, 554 Serangoon Rd, tel : 62993544.
- dans la catégorie "les pâtes ne font pas grossir" :
Pietra Santa (non, non la burrata, c'est pas gras), 5B Portsdown Rd, tel : 64799521.
Da Paolo (mention spéciale aux pizzas à emporter), 44 Jalan Merah Sega #01-56, tel : 63336351.
Un peu plus chic, OTTO ristorante, 28 Maxwell Rd, #01-02 Red Dot Traffic Building, tel : 62276819.
- dans la catégorie "j'en ai marre de Din Tai Fung",
Min Jiang at One-North pour la forêt, 5 Rochester Park, tel :67740122 ou celui de Goodwood Park Hotel pour manger au bord de la piscine, 22 Scotts Rd, tel : 67377411.
Putien, plusieurs localisations, par ex. 127 Kitchener Rd, tel 62956358.
Pour un petit dîner entre amoureux, One on the Bund, 80 Collyer Quay, Clifford Pier, tel : 62210004.
- dans la catégorie "epicé tout",
le Banana Leaf Apolo pour leurs assiettes,54 Race Course Rd, tel : 62938682 ou 48 Serangoon Rd, #01-32 Little India Arcade, tel : 62971595.
le Yantra pour son buffet du midi, 163 Tanglin Rd #01-28/33 Tanglin Mall, tel : 62350529.
- dans la catégorie " le Baba n'est pas qu'au rhum" (jeu de mot subtil jouant sur l'analogie entre le gâteau alcoolisé et l'appellation des hommes Peranakans,... culture quand tu nous tiens ! ):
Blue Ginger, 97 Tanjong Pagar Rd, tel : 62223928.
Penang Place, 1 Fusionopolis Way, Connexis #B1-20/24, tel : 64677003.
Pour les tout petits budgets, My Peranakan spice box, Nlk 190 To Payoh Lorong 6 #01-528, 82880189.

L'auteur de ce blog décline toute responsabilité quant à un éventuel effet de ces conseils sur votre tour de taille...Enjoy !

lundi 19 mars 2012

Au conditionnel...

Vendredi, j'avais pris une grande résolution. "Je", car l'organisation du week-end m'est totalement dévolue, non que je le veuille particulièrement, mais parce que le mâle se remet de sa semaine et considère que "potato couch" est le seul sport ou activité que son cerveau épuisé par son activité professionnelle de la semaine lui permette... Pas comme la fainéante que je suis qui traîne au bord de la piscine qui s'occupe "seulement" de quelques activités bénévoles, de ce blog fabuleux et accessoirement d'enfants au nombre de 3. Bref, j'avais donc pris la décision que non, notre week-end ne se limiterait pas à la piscine et au choix difficile du repas dominical (à la maison ? au restaurant ? oui mais lequel... arghh que notre vie est dure!) et que nous irions nous promener pour qu'Eloi essaie son vélo sans pédales, que les grands évitent d'envisager leur DS comme seule alternative à l'ennui, que le Mâle s'oxygène et que j'ai un truc à vous raconter ce lundi MAIS...
- essai 1 : samedi, une urgence shopping s'est chargée d'occuper mon après-midi : eh oui, quand vous êtes invitée de façon impromptue à un mariage indien qui ne compte pas moins de 3 cérémonies différentes et dont la mariée et les invitées joueront les princesses, drapées dans leur sari scintillant directement venu d'Inde, votre placard vous semble bien vide... Mission accomplie, je suis présentable pour le mariage bien qu'il me manque environ 500 g d'or en bijoux, Curieusement le Mâle n'a pas voulu financer cette demande pourtant légitime pour ne pas déparer au milieu des Indiennes en général plutôt bien pourvues en ornements.
- essai 2 : dimanche matin, impossible de bouger car les enfants avaient décidé de jouer au tennis de 11h à midi, vous savez, l'heure la plus chaude de la journée, celle où il fait 40 degrés sur un terrain sans ombre et sans vent... Joie, bonheur, dévouement de la maternité, je ne pouvais laisser passer une intitiative sportive et ai joué les gentils GO et improvisé (avec beaucoup de plaisir, je dois le dire) un petit cours/jeu de tennis qui nous a laissés tous les 4 rouges et déshydratés... Mission accomplie, j'ai perdu 2L d'eau, ravi les enfants et gagné un coup de soleil et le droit de cuisiner le repas de midi alors que, perfidement, le Mâle trempait dans la piscine, sous le prétexte fallacieux de s'occuper d'Eloi.
- essai 3 : dimanche après-midi, enfin prête à bondir sur mes lunettes de soleil et à motiver la famille pour la (toute petite) balade dominicale, c'est finalement le déluge qui s'est abattu sur Singapour !!! Sauf à envisager le concours de tee-shirts mouillés ou le bodyboard sur bitume, il m'a bien fallu abandonner l'idée de me promener. Je me suis rabattue sur mon ordinateur, le Mâle et les enfants sur la télé...
Encore un WE inoubliable qui m'aura au moins permis de finir de trier les photos de notre voyage en Thaïlande de Noël dernier...

Comme je suis sympa, je vous donne la balade qui aurait pu être la notre, parfaite pour les trottinettes ou les petits vélos : Gardens by the Bay East, accès par le Marina Barrage ou Tanjong Rhu. Peut-être m'y rencontrerez-vous la semaine prochaine...

jeudi 15 mars 2012

10 + 3

10 ans pour l'un,  visiblement un cap symbolique pour Malo qui rejoint sa soeur dans le camp des  + de 10 ans, le camp des grands.
3 ans pour l'autre qui reste dans le camp des petits plus si petits car Eloi est "grand", il a "crois ans" et pour nous en persuader nous le montre avec le nombre approprié de doigts.
Ca y est, les bougies sont soufflées... Eux grandissent, nous prenons un coup de vieux, injustice générationnelle que nous ne pouvons qu'assumer.... Mes 2 garçons, mes 2 petits bourgeons, mes 2 fruits en devenir... Joyeux anniversaires !

mardi 13 mars 2012

Petit guide à l'usage du visiteur en Australie

L'Australie c'était un rêve d'enfant, celui d'un pays de l'autre côté de la Terre, où l'on marche certainement la tête en bas et où l'on rencontre des animaux surprenants... Alors, ça y est le souhait est réalisé, une croix de plus sur la check-list de ma petite vie, après le Prince Charmant (euh, vous ai-déjà parlé du Mâle, cet être quasi-parfait ?), la progéniture modèle ou l'iPad (non, je ne suis pas qu'une vilaine matérialiste...).
Nous avons mis le cap sur la région de Margaret River au sud de Perth dans l'état du "West Australia", l'une des parties de l'Australie qui présentait le quadruple avantage d'avoir un climat agréable de fin d'été, d'être munie de plages, d'être accessible en moins de 5h d'avion et qui, accessoirement, s'est révélée être totalement préservée des inondations qui ont affecté durement la partie Est du pays au moment où nous y étions. 
Alors l'Australie, c'est comment ? Et bien c'est plein de surfeurs... Et à quoi reconnaît-on le surfeur ?
- Généralités : le surfeur est en général blond, au moins en partie car il a la mèche décolorée par le soleil puissant. Son cheveu est un poil long, emmêlé par le vent et les embruns et masque un peu un regard bleu azur un peu las car le surfeur est fatigué par la pratique intensive de son sport.
Au supermarché : le surfeur ne porte pas de tongs car il est cool, il marche pieds nus dans les rayons du supermarché et éparpille le sable de la plage dans le rayon saucisse du Coles. Il n'a même pas la chair de poule devant le rayon yaourts à 15 degrés alors qu'il ne ne porte qu'un maillot de bodyboard. Eh oui, ce serait dommage de cacher ce bel estomac en plaquette de chocolat car, il faut bien le dire, le surfeur est bien agréable à regarder !
- A la station service : le surfeur est pieds-nus sur le béton de la station service dans les flaques d'essences et les traces de gomme des pneux. Il n'a pas peur de se salir ou de se blesser car c'est un homme, un vrai, qui brave les éléments alors que les petits joueurs de touristes restent sur la plage, en se brûlant les arpions sur le sable chaud.
- Sur le parking de la plage : le surfeur a soit une voiture toute pourrie, soit un pick-up car il faut de la place pour transporter la planche. Pour l'identifier à coup sûr, cherchez le mec au tatouage assis sur le capot de sa voiture et qui regarde au loin les rouleaux, la main en visière au dessus des yeux, l'air soucieux car le surf voyez-vous, c'est sérieux, c'est pas pour les amateurs...
- Sur la plage : c'est facile, c'est celui qui a la planche mais également la gourde blondasse à côté, celle qui rit comme une hystérique à la moindre de ses paroles, en secouant ses cheveux et son décolleté. C'est aussi celui qui a le pot industriel de crème solaire d'un demi-kilo et qui s'en recouvre le visage d'une couche aussi épaisse que le beurre dont tartine sa crêpe le Breton moyen.
- Dans l'eau : le vrai surfeur part à vitesse grand V vers les vagues, secoue sa blonde (bis) crinière dans le vent pour en éliminer l'eau qui lui coule dans les yeux qu'il a bleus (bis). Il passe la crête des rouleaux avec dignité, tout le contraire de vous qui venez d'être chahuté/e par une vague haute 2 fois comme vous et ramenez dans votre maillot de bain (dont vous espérez avoir encore tous les morceaux en émergeant de l'eau) environ 1 kg de sable et d'algues.
- Attention ! La confusion est possible avec le body-boarder mais sachez-le, ce dernier n'est qu'un ersatz de surfeur même s'il en partage de nombreuses particularités physiques... La planche est en polystyrène, beaucoup plus petite et surtout, ôtant toute crédibilité au jeune mâle, ce dernier porte de petites palmes le plus souvent jaunes ! Beaucoup moins glamour, il faut l'avouer...

Enfin lectrices, sachez-le, en tout mâle, sommeille au minimum un body-boarder et toute approche d'une plage avec vagues déclenchera chez votre conjoint une irrépressible envie de se confronter à la vague, vous laissant à cuire sur le bord en train de surveiller les enfants, sommée en parallèle de prendre des photos (car le mâle veut vérifier sa technique même s'il n'a pas de planche)... Ma conclusion : la surf-attitude n'est pas donnée à tous et le surfeur est bien une espèce endémique de l'Australie mais après ce post, aucun risque que vous ne le confondiez avec un koala... Alors, on dit merci à qui ?

vendredi 2 mars 2012

Visiteurs #1

Amis expatriés, ce post vous est spécialement destiné. Ne me remerciez, c'est cadeau !
Vous êtes arrivés depuis quelques mois ou quelques années et, en fonction de la taille de votre famille ou du portefeuille de vos amis, les visites s'enchaînent à plus ou moins grande vitesse et avec elles, l'éternelle question "Que vais-je bien pouvoir faire visiter à Beau-Papa qui a déjà fait 8 fois le tour du monde ? à Tonton Robert qui veut tout voir mais seulement si c'est climatisé ? à Copine Josette qui n'aime pas la ville ?...".  Alors spécialement pour vous, lecteurs aimés qui vous torturez le cerveau pour faire un programme pour épuiser votre visiteur et pouvoir aller boire des cafés avec vos copines 7 belles journées dans Singapour :
- J1 : en plein jet-lag, votre visiteur est peu loquace voire carrément limace... Alors juste un petit bol d'air en fin d'après-midi aux Botanic Gardens, assorti, si vous êtes équipés d'enfants d'un petit goûter dans l'herbe.
- J2 : Votre visiteur est un petit joueur du décalage horaire et est encore à prendre avec des baguettes alors on part visiter Chinatown aux alentours de 11h. Pour une vue aérienne sur les toits des shophouses, la montée en haut du Pinnacle@Duxton s'impose. De retour dans Chinatown, il faut mettre les estomacs au diapason du quartier alors pourquoi pas des dim sum à Yum Cha? Ensuite, un peu de culture avec la visite du Chinatown Heritage Centre ou la visite du Buddha Tooth Relic Temple.
- J3 : Votre visiteur se targue d'avoir goûté du chien en Chine, du lama au Pérou et du crocodile en Australie alors on teste la véracité de ses propos par une petite visite au Tekka Market qui, faute d'animaux exotiques à déguster, est un wet market haut en couleurs et en odeurs. On se dirige ensuite vers le Nord de Serangoon Road et on visite, dans l'ordre, Sri Vadapathira Kailiamman Temple, Sri Srinivasa Perumal Temple et Sri Veeramakaliamman Temple, le tout avant midi. Pratas, dhals, tandoori, biryani, tikka, nans, faites votre choix au Banana Leaf Apolo Restaurant ou dans n'importe lequel des petits coffe-shops qui entourent le Tekka Market. Une petite promenade digestive sera alors la bienvenue dans les petites rues de Little India et une excellente occasion de ramener, en fouinant dans les boutiques de Little India Arcade, des petits souvenirs ou de se faire réaliser un tatouage éphémère au henné. Ne ratez pas la maison multicolore de Tan Neng Niah House sur Kerbau Rd.
- J4 : Votre visiteur croit que vous vivez dans une jungle urbaine dans laquelle votre prinicpale occupation est de faire des mani-pédi ? Faites-lui découvrir la nature, la vraie et la mangrove de Sungei Buloh... Si vous êtes vexée de vous voir considérer comme une taï-taï décérébrée, vengez-vous en oubliant de mentionner que de l'anti-moustique est indispensable... Pour remettre le visiteur de sa rencontre avec les varans et les mudskippers, rien de tel qu'un déjeuner a Bollywood Veggies sur la route du retour avec la possibilité en prime de voir la collection de bananiers de cette ferme bio. Un après-midi piscine s'impose ensuite.
- J5: Retour dans la ville, on réinjecte au visiteur éberlué de sa rencontre avec les moustiques, le crocodile et les loutres, un peu de béton et d'immeubles. On lui fait comprendre qu'il y a autre chose que les quais de Seine et les bateaux-mouches dans la vie et on prend de la hauteur : hop, un tour de Singapore Flyer pour une vue imprenable sur la marina et le Marina Bay Sands. Un peu plus loin, l'ACM (Musée des Civilisations Asiatiques) permettra à votre visiteur de différencier à coup sûr un bouddha thaïlandais et un bouddha birman ou, s'il est moins pointu dans la connaissance des cultures asiatiques, de faire la différence entre un coran et une robe traditionnelle chinoise. Si votre visiteur n'était pas intéressé (le rustre !) par la culture, glissez-lui que le musée est climatisé à 22 degrés, il devrait changer d'avis... En sortant, une flânerie au bord de la rivière permet de découvrir les immeubles du Central Business District sous un autre angle. Vers 18h, montez boire un verre au Kudeta au sommet du Marina Bay Sands pour voir la ville s'illuminer alors que le ciel s'assombrit.
- J6 : Le visiteur a été saoûlé par l'alcool le vent au sommet du MBS, il faut donc l'aérer un peu et lui faire éliminer tous les chicken rices ingurgités. On l'emmène faire 1 ou 2 heures de marche au Mac Ritchie Reservoir. Au programme grands arbres, lac et singes. Après une bonne douche, on se réconfortera l'estomac avec un murtabak (parce qu'il ne faut pas manger trop léger...) dans le pittoresque Restaurant Zam Zam. Ensuite, un petit tour dans Arab Street et les rues alentours permet de visiter la Sultan Mosquee et d'allier à cet alibi culturel un peu de shopping touristique : 3 pashminas à 10$, qui dit mieux ? Si votre visiteur la ramène un peu trop sur les créateurs parisiens, lachez-le dans la mignonne et trendy Haji Lane
J7 : Après toute cette agitation, un peu de sérénité ne fera pas de mal à votre visiteur tourneboulé par ce magnifique programme touristique digne d'une agence la variété des visites précédentes. Asie et bouddhisme allant de pair, c'est le moment de découvrir le Shuang Lin Monastery de Toa Payoh et la sérénité de son jardin de bonsaïs, abrité par les hautes silhouettes des HDB. Et pour contraster, une petite balade sur Orchard Road permettra de passer de la contemplation à la société de consommation !
Vous et votre visiteur en voulez encore ???? Ah vous êtes insatiables !!!
Alors suite dans un prochain post : le retour du visiteur qui est déjà venu 3 fois et qui a déjà tout vu... ou l'arrivée du visiteur équipé de mouflets geignards et de ses charmants enfants...

Adresses :
Botanic Gardens 1 Cluny Road.
Yum Cha 20 Trengganu Street (Off Temple Street) #02-01.
Pinnacle@Duxton Blk 1G Cantonment Rd, Level 1 (5$ sur une EZlink/personne, Skypark 50e étage).
Chinatown Heritage Centre 48 Pagoda Street.
Buddha Tooth Relic Temple 288, South Bridge Road.
Tekka Market 665 Buffalo Road .
Sri Vadapathira Kailiamman Temple 555 Serangoon Road.
Sri Srinivasa Perumal Temple 397 Serangoon Road.
Sri Veeramakaliamman Temple 141 Serangoon Road.
Banana Leaf Apolo 48 Serangoon Road, Little INdia Arcade # 01-32 ou 54 Race Course Road.
Tan Teng Niah House 37 Kerbau Rd.
Sungei Buloh 301 Neo Tiew Crescent.
Bollywood Veggies 100 Neo Tiew Road.
ACM 1 Empress Place.
Kudeta SkyPark at Marina Bay Sands North Tower, 1 Bayfront Avenue.
Zam Zam Restaurant 697 North Bridge Road.
Sultan Mosquee 3 Muscat Street (fermée entre 12h et 14h et après 16h).
Shuang Lin Monastery  184E Jalan Toa Payoh.