samedi 29 septembre 2012

Blogueurs francophones, they're back !

Le 27 septembre dernier a eu lieu le 2e apéro/dîner bloggeurs francophones de Singapour à l'initiative des dynamiques Louis de Paris-Singapore et d'Erika d'Active Mummy in Singapore. Il y avait là un échantillon très représentatif de la population des blogueurs avec des petits jeunes comme des vieux routards du blogging et je ne parle pas d'âge là car nous ne sommes pas tous égaux devant l'outil informatique. Pour certains, bloguer, jouer avec les réseaux sociaux, jongler avec les différentes plate-formes, créer ses propres plug-ins ou bidouiller  (juste pour rire) des sites est une seconde nature, un délassement et un vrai plaisir. Et puis il y a les autres, ceux nettement moins performants sur la toile et ses arcanes techniques. Ceux-là font appel à de bonnes volontés pour démarrer un blog ou se débrouillent en bricolant de ci-delà jusqu'à arriver, parfois avec des accidents (rappelez-vous il n'y a pas si longtemps ici), à un résultat décent. Evidemment, le résultat visuel et les performances de trafic peuvent s'en ressentir mais qu'importe, tous les blogueurs n'ont pas les mêmes objectifs de rentabilité et c'est bien là ce qui fait l'intérêt de la variété de la blogosphère ! Ces blogs ont cependant tous un point commun : ils sont un moyen d'expression et de communication simple, une page blanche aux ambitions mesurées et décidées en toute souveraineté par leurs propres auteurs. Chacun y met sa propre patte, son talent, ses convictions et ses goûts : bons plans mamans, sorties, tourisme, aide à l'installation, analyse de la vie à Singapour, voyages, tranches de vie, chroniques ou passion, tout se partage et parfois se mélange dans les blogs. Liberté pour l'auteur, certes, mais aussi pour le lecteur, parfois fidèle, parfois volage, de venir ou non lire les billets qui, un jour, l'intéresseront et un autre le laisseront de glace. Le blog est un objet se mouvant au fil de l'évolution  des centres d'intérêt de son auteur ou de l'augmentation de sa confiance en soi, une trace virtuelle mais bien réelle d'une période de la vie de celui qui écrit. C'est également une création égoïste, une sorte de république bananière (comme se présente par exemple l'hilarant blog du Grumeau) dans laquelle l'auteur a, sans conteste possible, droit de vie et de mort sur les posts et les commentaires (eh oui aussi !).  Mais attention, aucun n'aurait la même valeur à nos yeux sans vous, les lecteurs  qui passaient, nous lisaient et nous laissent, à notre plus grand plaisir, vos commentaires !!!

Alors pour vous et vos errances virtuelles, une petite liste des blogueurs francophones de Singapour présents le 27/09 :

Louis de
Erika de 
Olivia de
Bernard de
Emilie de
Gaëlle de
Peggy de
Aurore de
Emmanuelle de
Adeline de 
Florence de 
Daniel de 
Kevin de (Strszbrgr)
Mathieu de 

Et puis tous ceux qui n'avaient pas pu être là dont Sandra de Six Petits Grémichons, Karine de Sur mon balcon ou Thib de Thib 'n Spore, THE blog de voyages incontournable et encore bien d'autres que j'oublie ou dont je n'ai pas connaissance !
Et spécial petit coup de pouce à Guillaume de White as Milk qui vient de lancer son business !






jeudi 27 septembre 2012

Le bel âge du Merlion


Le Merlion et moi avons une caractéristique qui n'est ni la crinière (quoique), ni le poil aux pattes mais l'âge ! 40 ans tous les 2, lui fête son anniversaire en septembre et moi, je l'ai fêté il y a quelques mois déjà, le 41e s'approchant dangereusement. Le Merlion est une création du Singapore Tourism Promotion Board datant de 1963 pour qu'il "soit à Singapour ce qu'est la Tour Eiffel à Paris" (sic). Choisi comme emblème touristique par le SPTB, il fut aussi son logo jusqu'en 1997. Le Merlion symbolise par sa tête de lion, l'étrange animal qu'aurait aperçu, selon la légende, au 12e s. le Prince Sang Nila Utama, fondateur de Singapour et surtout celui qui lui aurait donné son nom. Sa queue de poisson représente l'importance de la mer dans le passé et le développement de cette cité portuaire appelée autrefois Temasek, littéralement la cité de la mer. Stylisé, le Merlion est utilisé régulièrement comme logo officiel. Si vous y prêtez attention, vous remarquerez que son épaisse crinière est alors divisée en 5 parts, qui symbolisent, comme les 5 étoiles du drapeau les idéaux de la nation : paix, prospérité,  justice, égalité et démocratie. Si cette sculpture en appelle, par curiosité ou par goût à votre sens artistique, vous pouvez la contempler au Merlion Park (et faire une photo bien kistch si vous vous placez judicieusement par rapport au jet d'eau qu'elle exprime) en grand et en petit, ou sur Sentosa en beaucoup plus grand (impossible à rater).

Et puis aussi sur des tee-shirts, des parapluies, des biscuits, des chocolats, des stylos, des cartes postales, en miniatures, en porte-clés et même en clé-USB...  Bref impossible à rater !

PS : il y aurait une statue également devant le Singapore Tourism Board que personnellement je n'ai jamais remarquée.




lundi 24 septembre 2012

I'm picky

Rappelez-vous, au bout d'un an et demi, ce bulletin scolaire faisait part de mon évolution. Aujourd'hui, au bout de 2 ans et 3/4 de présence à Singapour, j'ai encore progressé. Je pratique le singlish à bon escient  (this one, out of stock lah ?), j'ai expérimenté le bénévolat (certainement très bon pour le karma quoiqu'assez dangereux pour la santé mentale), je maîtrise le réseau des bus, j'ai appris à éviter les malls le week-end sauf cas de force majeure  comme l'achat de vêtements d'enfants avec essayage sur la bête notamment (mais heureusement, avec l'unicité annuelle du climat, un short dure longtemps, longtemps). Je sors me promener même s'il fait chaud (c'est-à-dire tout le temps) quitte à traîner des nains et un Mâle récalcitrants, ce dernier étant bien plus enclin à la sieste sur canapé qu'à la montée avec suée sur les pentes ( pourtant toutes relatives) du mont Bukit Timah. Je klaxonne au volant juste pour signifier à mes chers hôtes singapouriens qu'ils conduisent dangereusement (ooooh la perte de face de l'autre chauffard...) et je me gare toujours en marche arrière même si ce n'est pas obligatoire. J'ai compris que la fonction "map" de mon smartphone était ma meilleure amie avec les taxis, souvent ignorants du point d'arrivée si celui-ci n'est pas un casino ou un mall. Et puis surtout aussi, j'ai progressé du BBQ (rappelez-vous ici) car c'est à prendre au sérieux ces histoires de BBQ, ciment d'une part de notre vie sociale et activité adorée des enfants qui y trouvent le droit de bouffer des chips et des saucisses sans légumes ni même représailles. Quelques amis sympathiques compatibles et équipés d'enfants (si possible en maillot de bain pour ces derniers), une petite prière à Bouddha ou Shiva pour que les cieux soient cléments, de la bonne viande, quelques salades comme caution diététique, beaucoup une quantité raisonnable de vin et de l'eau gazeuse, la soirée ne peut être que bonne mais quand même, j'y mets désormais quelques formes. Alors, à mon BBQ, je ne chipote pas sur les trajets entre l'appartement et le BBQ pit. Je mets une nappe en tissu parce que le papier ça se déchire et ça colle aux bras lorsque c'est mouillé et parce que la table dessous, elle est toute sale des coudes ou des sacs des gens qui se sont retrouvés autour pendant toute la semaine et aussi du chiffon de la dame du ménage. Je mets des vraies assiettes qui cassent avec des vrais couverts qui coupent la viande parce que je dis non à la grillade récalcitrante au couteau en plastique et qui finit au choix sur le tee-shirt, le voisin ou le sol ! Pour les enfants, le carton et le plastique sont bien suffisants car de toute façon, ils mangeront au mieux un hot-dog avec les doigts avant d'aller hurler dans la piscine au grand plaisir des résidents asociaux du condo. Et puis, j'apporte des verres, en vrai verre. Pas le cristal du service de mariage mais un bon verre de chez notre ami Ik*a qui fait parfaitement l'affaire et dont on ne fera pas une maladie s'il rencontre malencontreusement et à grande vitesse les dalles du sol... Parce que, voyez-vous, le vin n'a pas le même goût dans du plastique que dans du verre. Et puis le verre ne doit pas être trop épais non plus. Et puis, le verre, il doit avoir un pied parce sinon c'est juste... pas pareil... Vraiment, I'm picky !... Mais j'adore les BBQ !


PS : Shakaponk, un collectif de musiciens/graphistes qui font tout eux-mêmes depuis les chansons jusqu'au clip en passant par les dessins des tee-shirts ou la conception du singe-mascotte, également membre du groupe. J'adooooore ! et l'une de leurs chansons au clip un poil suggestif s'appelle "I'm Picky" !!!

jeudi 20 septembre 2012

Les rouages de la mécanique

Athi a la peau brune, des rides en soleil autour des yeux et, sous ses faux airs d'indien, il est malais et malaisien. Sous sa moustache, le sourire est toujours là, assorti d'un petit signe de la main pour me saluer et d'un mot gentil pour Eloi qu'il appelle "gorgeous" ou "handsome". Rien que pour ça, je l'aime beaucoup Athi. Il a un beau badge sur son uniforme car il est le chef de l'équipe des gardiens de notre condo mais ses vrais galons, il les a gagnés auprès des résidents car c'est le sauveur de toutes les petites situations inconfortables : évier qui fuit, porte coincée, prise récalcitrante, il est toujours disponible pour rendre service ou faire en sorte que le service soit rendu par un tiers.  Athi, c'est pour moi, l'une des personnes marquantes de mon condo et je croise les doigts tous les jours pour que la société qui l'emploie ne l'envoie pas vers une autre résidence. Pourtant, sa vie n'est pas facile et sa bonne humeur permanente n'en est plus que remarquable : comme des milliers de Malaisiens, Athi traverse la frontière pour venir travailler et/ou repartir dans sa famille et pour lui, ce sont près de 3h de transport pour rejoindre son poste. Sa situation, pour n'être pas très agréable, n'est en pas moins chose courante car les forces laborieuses de Singapour sont constituées à 30% (la source est ) de non-résidents (comprendre ni Singapouriens, ni Permanent-Residents). Parmi ceux-ci figurent évidemment les expatriés mais aussi les travailleurs étrangers (hors FDW, c'est-à-dire la population des helpers) dont notamment les Malaisiens mais aussi les Indiens et Pakistanais qui font fonctionner les chantiers de construction de la cité-Etat. Si ces derniers sont logés dans des baraquements pour le moins sommaires et véhiculés quotidiennement dans de petits camions très caractéristiques, les Malaisiens n'habitant pas trop loin de la frontière franchissent quotidiennement les check-points de Woodlands ou Tuas qui sont organisés pour faciliter leur passage grâce par exemple à une file dédiée aux 2-roues ou une file réservée aux bus qui desservent les 2 pays et tout spécialement utilisés par les travailleurs. Rien d'étonnant à cette immigration quotidienne générée notamment par 2 facteurs : 
1) le bas niveau des emplois occupés : beaucoup de ces travailleurs remplissent des fonctions qui ne sont pas recherchées par les résidents singapouriens.
2). Le coût du logement à Singapour qui contraint ces salariés à revenu faible ou modéré à habiter en Malaisie où le niveau de vie est moindre.
A toutes ces petites mains qui, comme Athi, construisent ou contribuent au bon fonctionnement de Singapour, je dis merci.


mardi 18 septembre 2012

A toute vitesse

Il est des sports que je pratique comme le footing, la natation ou le tennis (attention, je n'ai pas dit que j'étais douée...), des sports que j'aime regarder à la télé comme l'athlétisme, le rugby et puis il y a des sports dont je ne comprends pas l'intérêt. Les courses de Formule 1 en font partie. Des voitures hyperpuissantes mais extrêmement bruyantes, conduites par des types dont on ne voit ni le visage, ni le corps, tournent à toute vitesse en boucle sur un circuit sans aucune variété si ce n'est quelques diverticules bitumés, et essaient de se doubler en appliquant de sombres et fumeuses stratégies automobiles, aidés en cela par une armée de fourmis industrieuses porteuses de pneus et de ravitaillement en tout genre. Je ne parle même pas de la pollution associée aux nuisances sonores et olfactives. Vous l'aurez compris, la F1 ce n'est pas ma tasse de thé et pourtant, difficile de passer à côté en ce moment à Singapour. Le Grand Prix de Singapour existe sous sa forme moderne depuis 2008 mais a traversé les époques en pointillés depuis 1961. A sa (re)-création en 2008, le Grand Prix de Singapour était la seule course nocturne (peut-être est-ce encore le cas) du circuit de la FIA-F1 de manière à ce qu'elle puisse être retransmise, aux heures de grande écoute, par les médias occidentaux.  Par conséquent, des projecteurs surpuissants éclairent la piste permettant aux pilotes d'y voir comme en plein jour et offrant ainsi un très beau spectacle d'illuminations nocturnes. En marge de la compétition qui se déroule du 21/09 au 23/09, c'est l'industrie du tourisme qui fait son huile de vidange beurre de l'afflux des aficionados du moteur à explosion depuis les séances d'essai jusqu'à la course elle-même. La diversification est de mise et, pour sortir des ornières profondes du sexisme automobile et/ou du non-jeunisme des spectateurs, des animations se déroulent en parallèle dans la zone de la Marina et du quartier colonial (enfin, pas sur le circuit quand même !). Pas de doute, elles sont visiblement très bien choisies pour ratisser large (voir l'éventail ici). Il y a du son pour attirer l'adolescent (Katy Perry), la midinette asiatique (Jay Chou de Taiwan, grande vedette si si et professionnel du jeté de coude bourre-pif : allez voir ici, c'est cadeau !!), du quarantenaire branché (Noel Gallagher) ou du nostalgique des eighties (Pretenders) et bien d'autres artistes encore. Il y a des shows humoristiques ou de magie pour faire venir les familles et des filles à poil à plumes pour allécher le badeau.  Des performances / installations artistiques complètent le tableau car, c'est bien connu, les spectateurs de la F1 sont  bourrinsés de sensibilité et perméables à la beauté. Bref, rien n'est laissé au hasard pour que toutes les tranches d'âge et toutes les catégories socio-professionnelles trouvent un intérêt à venir dans le quartier. Les hôtels ne sont pas en reste et leurs tarifs s'envolent, allant jusqu'à doubler et, malgré cette inflation, de nombreux hôtels sont déjà pleins, la demande étant plus importante que l'année dernière. La raison peut en être imputée au spectacle lui-même mais aussi au fait qu'il s'agit de la 5e édition du Grand Prix de Singapour, 5 ans étant l'échéance du contrat conclu entre Singapour et les instances de la F1.L'année prochaine, rien n'est encore acquis : le déroulement, le lieu ou la forme, tout cela est encore dans l'expectative. 
Alors si vous êtes férus de course automobile, une petite nuit au Swisshotel Stamford qui, comme le Marina Mandarin ou Fairmont, domine le circuit vous coûtera la bagatelle de1250 $ la nuit pour un minimum de 3 nuits... Une paille ! Boire un verre en regardant les véhicules tourner au 1-Altitude UOB, au KuDéTa  ou au New Asia Bar sera nettement moins onéreux mais les places seront convoitées car il s'agit des spots les plus connus. Selon les médias singapouriens, les 4 précédents Grands Prix auraient rapporté plus de 560 millions de $, une manne pour l'industrie du tourisme... Alors compétition sportive ou pompe à fric, je vous laisse juges...


jeudi 13 septembre 2012

Vocabulaire légendaire

Pareidolie, un joli mot à l'origine de l'une des légendes qui accompagne le Mooncake Festival  sur le point de débuter. Une pareidolie consiste à associer un stimulus visuel ou auditif à respectivement, une forme déterminée ou un son spécial. Dans le cas qui nous intéresse, c'est dans la Lune et les ombres qui la décorent que certains ont cru discerner la silhouette d'un lapin en train de broyer dans un mortier des herbes médicinales. On raconte que le lapin de Jade est l'animal de compagnie de la belle Chang'Er (rappelez-vous ici), exilée sur le satellite pour avoir volé la pilule d'immortalité de son amant. C'est évidemment à la pleine Lune qu'il faut rechercher dans les lacs et les cratères l'ombre du petit rongeur... En attendant, le Mooncake Festival battra son plein du 16 septembre au 14 octobre, notamment dans les rues de Chinatown mais les gourmands (enfin... ceux qui aiment) ont déjà commencé à faire leurs provisions à la Mooncake Fair de Ngee Ann City. On peut tout goûter avant d'acheter et je soupçonne certains de venir y faire leur repas ou leur goûter, le mooncake étant par nature plus que bourratif et nourrissant.

PS : Comme chaque année, différentes manifestations se dérouleront pendant 1 mois à Singapour comme les illuminations des Chinese Gardens, le défilé des lanternes et le marché de Chinatown (tous les détails ).

dimanche 9 septembre 2012

Geek (ou pas...)

Avec la rentrée, le blog se fait une nouvelle robe pour vos beaux yeux. D'aucuns et d'aucunes (vrais geeks eux) m'avaient gentiment fait remarquer que j'étais rien qu'une feignasse qu'il était temps d'évoluer un peu et de changer l'allure de ce vieillard virtuel de 2 ans et demi. Déjà !
Pour en avoir fait l'expérience, je ne saurais trop vous conseiller si d'aventure l'envie vous prenait de relooker votre blog de faire au préalable une sauvegarde 1) du blog et 2) de son modèle sans oublier de placer ces précieux sésames dans un dossier non accessible à un Mâle prompt à "deleter" tout fichier un tantinet louche. Il y a des gens très organisés qui expliquent tout ça très bien (ici). Faites-leur confiance !  Ceci une fois fait, vous pouvez alors vous lancer dans toutes les modifications de présentation que vous souhaitez :
- le geek 101en utilisant les modèles fournis par votre plateforme (Blogger dans mon cas) ;
- le geek débutant en modifiant le modèle et en y ajoutant les plugs-ins obligeamment fournis.
- le geek "intermediate" en créant des plugs-ins ou dans mon cas, en se contentant de recopier des trucs que de vrais geeks ont déjà fait.
- le geek pro en tripotant le code html.
La petite sauvegarde préalable permet de récupérer son blog si par malheur vous le supprimiez  ou s'il était désactivé ou de récupérer son allure si vous foirez les étapes précédentes et croyez-moi, ça arrive. Persuadée de pouvoir faire la maline avec mes sauvegardes, j'ai commencé à bidouiller mon modèle (un soir vers 23h00... mais quelle bonne idée de le faire avec l'esprit bien vif) et n'ai réussi qu'à transformer mon petit blog minimaliste en un truc immonde totalement incompatible avec mon sens de l'esthétique. En parallèle, il me semblait que Blogger mettait une mauvaise volonté évidente à se soumettre à ma volonté. Voulant recharger mon modèle aimé, antidote à mes erreurs de manipulation, je me suis alors rendue compte que je ne pouvais pas remettre la main sur mon modèle à moi... Grand moment de solitude et de désespoir  : mon blog était là, tout moche avec sa vilaine police et ses colonnes toutes mélangées, le texte même pas justifié et vous, mes lecteurs, vous alliez voir ça !!!! Juste pas possible... Après 3h00 d'errance sur Blogger, 5 ongles rongés, un lot d'injures marmonnées en sourdine contre cette @/#!! d'hébergeur, j'ai eu l'idée lumineuse de revenir au modèle le plus simple et après l'avoir un peu customisé, j'ai enfin  récupéré un look satisfaisant...
Après cette auto-flagellation à coups de souris en règle, je vous laisse donc (re)découvrir le blog nouvelle version, sa nouvelle bannière, ses jolies couleurs girly, ses onglets de catégorie, ses propositions de posts liés et un joli bouton Facebook pour que vous disiez à tous comme vous l'aimez ce blog !!!! ;-) ...



jeudi 6 septembre 2012

Kranji War Cemetery

Un cimetière de guerre. Des stèles blanches alignées sur le tapis vert d'un gazon coupé au cordeau. Toutes les confessions sont présentes et comme toujours, la simplicité du lieu donne la mesure du désastre qui s'est déroulé ici voilà 70 ans. Près de 4500 soldats sont enterrés là et un Mémorial porte les noms des 25000 soldats qui ont péri pendant la campagne de Malaisie ou dans les camps de prisonniers à Singapour ou en Thaïlande. Ce pan de l'Histoire en Asie m'était quasiment inconnu ou, en tout cas, avait été effacé de ma mémoire. La 2e Guerre Mondiale représentait, pour moi, avant tout l'Europe et leurs alliés américains, Hitler, la Shoah ou Vichy. De mondiale, je n'avais en tête que les évènements de Pearl Harbour ou d'Hiroshima. La WWII a pourtant laissé des cicatrices dans la mémoire des habitants de Singapour qui eurent à souffrir, comme de nombreux pays d'Asie, des projets d'expansionnisme du Japon qui se considérait alors, selon certaines théories politiques, comme une nation supérieure, au droit légitime de régner sur l'Asie. Après la Mandchourie en 1931, le Japon attaque la Chine en 1937, devient un allié de l'Allemagne, occupe l'Indochine en 1940 et s'associe avec la Thailande pour protéger ses intérêts. Inquiets de la progression du Japon en Asie, les USA et la Grande-Bretagne décrètent un embargo sur les produits pétroliers dont le Japon a cruellement besoin pour son effort de guerre et son expansion économique. Les représailles arrivent en décembre 1941 avec la destruction de la flotte américaine à Pearl Harbour et le débarquement nippon en Malaisie. Soixante-dix jours plus tard, le 15 février 1942, Singapour se rend aux Japonais. Dans la foulée, des milliers de Chinois sont assassinés, soupçonnés à tort ou à raison d'être anti-japonais : c'est le massacre du Sook Ching, version expéditive et à la mitraillette d'une shoah anti-chinoise. Les soldats alliés sont quant eux immédiatement emprisonnés notamment dans le camp de Kranji . Nombre de POWs (Prisoners of War) furent envoyés construire, dans des conditions épouvantables et au prix de lourdes pertes humaines, la Death Railway, cette voie ferrée reliant la Thaïlande à la Birmanie et au pont le plus célèbre de l'histoire du cinéma, le pont de la rivière Kwai. L'occupation de Singapour durera jusqu'en août 1945, date de la reddition du Japon suite aux bombardement atomiques d'Hiroshima et Nagasaki par les Américains.
Dans le Kranji War Cemetery, initialement le petit cimetière créé pour les prisonniers du camp, furent par la suite transférées les tombes du camp de Changi, le principal camp de prisonniers de l'île, celles du camp de Buena Vista ou bien encore celles du cimetière militaire de Saigon.

PS : Kranji War Cemetery, 9 Woodlands Rd.



lundi 3 septembre 2012

En queue de poisson

On part quelques semaines et lorsque l'on revient, la communauté française est en ébullition entre le fiasco de communication du Dîner en Blanc (ou la méthode par l'exemple de ce qu'il ne faut pas faire et/ou quelle agence de PR ne pas choisir pour promouvoir son événement, ici chez Louis, ici chez Erika et chez Leslie) et surtout, surtout la fermeture de Carrefour !!! Cela fait déjà quelques mois que cela se tramait et des rumeurs galopaient quant au retrait annoncé de Carrefour de la zone Asie mais l'attente d'un repreneur avait retardé l'échéance... Finalement, point de repreneur et Carrefour fermera juste ses portes à la fin de l'année mais d'ici là, il faut vider les rayons. L'annonce de la fermeture a jeté nombre de Français à PlazaSingapura (et, je l'imagine, à Suntec où je ne vais jamais) pour s'emparer de quelques produits fétiches. Mue à la fois par un besoin irrépressible de moutarde en grain et de fromages ainsi que par la curiosité, j'y suis allée faire un tour la semaine dernière et là, c'était la Pologne dans ses heures de gloire !!! Des rayons vidés de leur contenu comme par exemple la lessive ou le liquide lave-vaisselle, des stocks monumentaux d'eau Cristaline et de déshumidificateurs (cherchez le lien), un rayon fromages indigent, un rangement encore plus anarchique que d'habitude (la compote au dessus des surgelés ? why ?)... Et de la moutarde en veux-tu en voilà, en pot, en bouteille et en sachet, de la forte, de la +forte, au basilic, au vin blanc mais de moutarde en grain, point !!! Tout comme le fromage qui brillait par son absence, sauf à se contenter des habituels cheddars caoutchouteux que l'on trouve partout ailleurs... Si visiblement, le responsable des achats avait eu la main un peu lourde sur les produits de Dijon, il n'avait pas intégré le fait que, la fermeture étant programmée dans plusieurs semaines, les achats de frais et de fromage étaient encore possibles ! En parallèle, le spectacle était parmi les clients. Les Singapouriens reluquaient ce sur quoi les Français se précipitaient, voire demandant au besoin la traduction des étiquettes. Les Français erraient (encore plus que d'habitude) à la recherche de leurs produits préférés et certains, comme en temps de pénurie, faisaient des stocks monstrueux et absolument incompréhensibles de sardines en boîtes, de rillettes de poisson ou de coulis de tomates... Comme s'il était impossible 1) de survivre sans sardines et tomates en conserve 2) de trouver de quoi se nourrir à Singapour... No comment...