mardi 13 mars 2012

Petit guide à l'usage du visiteur en Australie

L'Australie c'était un rêve d'enfant, celui d'un pays de l'autre côté de la Terre, où l'on marche certainement la tête en bas et où l'on rencontre des animaux surprenants... Alors, ça y est le souhait est réalisé, une croix de plus sur la check-list de ma petite vie, après le Prince Charmant (euh, vous ai-déjà parlé du Mâle, cet être quasi-parfait ?), la progéniture modèle ou l'iPad (non, je ne suis pas qu'une vilaine matérialiste...).
Nous avons mis le cap sur la région de Margaret River au sud de Perth dans l'état du "West Australia", l'une des parties de l'Australie qui présentait le quadruple avantage d'avoir un climat agréable de fin d'été, d'être munie de plages, d'être accessible en moins de 5h d'avion et qui, accessoirement, s'est révélée être totalement préservée des inondations qui ont affecté durement la partie Est du pays au moment où nous y étions. 
Alors l'Australie, c'est comment ? Et bien c'est plein de surfeurs... Et à quoi reconnaît-on le surfeur ?
- Généralités : le surfeur est en général blond, au moins en partie car il a la mèche décolorée par le soleil puissant. Son cheveu est un poil long, emmêlé par le vent et les embruns et masque un peu un regard bleu azur un peu las car le surfeur est fatigué par la pratique intensive de son sport.
Au supermarché : le surfeur ne porte pas de tongs car il est cool, il marche pieds nus dans les rayons du supermarché et éparpille le sable de la plage dans le rayon saucisse du Coles. Il n'a même pas la chair de poule devant le rayon yaourts à 15 degrés alors qu'il ne ne porte qu'un maillot de bodyboard. Eh oui, ce serait dommage de cacher ce bel estomac en plaquette de chocolat car, il faut bien le dire, le surfeur est bien agréable à regarder !
- A la station service : le surfeur est pieds-nus sur le béton de la station service dans les flaques d'essences et les traces de gomme des pneux. Il n'a pas peur de se salir ou de se blesser car c'est un homme, un vrai, qui brave les éléments alors que les petits joueurs de touristes restent sur la plage, en se brûlant les arpions sur le sable chaud.
- Sur le parking de la plage : le surfeur a soit une voiture toute pourrie, soit un pick-up car il faut de la place pour transporter la planche. Pour l'identifier à coup sûr, cherchez le mec au tatouage assis sur le capot de sa voiture et qui regarde au loin les rouleaux, la main en visière au dessus des yeux, l'air soucieux car le surf voyez-vous, c'est sérieux, c'est pas pour les amateurs...
- Sur la plage : c'est facile, c'est celui qui a la planche mais également la gourde blondasse à côté, celle qui rit comme une hystérique à la moindre de ses paroles, en secouant ses cheveux et son décolleté. C'est aussi celui qui a le pot industriel de crème solaire d'un demi-kilo et qui s'en recouvre le visage d'une couche aussi épaisse que le beurre dont tartine sa crêpe le Breton moyen.
- Dans l'eau : le vrai surfeur part à vitesse grand V vers les vagues, secoue sa blonde (bis) crinière dans le vent pour en éliminer l'eau qui lui coule dans les yeux qu'il a bleus (bis). Il passe la crête des rouleaux avec dignité, tout le contraire de vous qui venez d'être chahuté/e par une vague haute 2 fois comme vous et ramenez dans votre maillot de bain (dont vous espérez avoir encore tous les morceaux en émergeant de l'eau) environ 1 kg de sable et d'algues.
- Attention ! La confusion est possible avec le body-boarder mais sachez-le, ce dernier n'est qu'un ersatz de surfeur même s'il en partage de nombreuses particularités physiques... La planche est en polystyrène, beaucoup plus petite et surtout, ôtant toute crédibilité au jeune mâle, ce dernier porte de petites palmes le plus souvent jaunes ! Beaucoup moins glamour, il faut l'avouer...

Enfin lectrices, sachez-le, en tout mâle, sommeille au minimum un body-boarder et toute approche d'une plage avec vagues déclenchera chez votre conjoint une irrépressible envie de se confronter à la vague, vous laissant à cuire sur le bord en train de surveiller les enfants, sommée en parallèle de prendre des photos (car le mâle veut vérifier sa technique même s'il n'a pas de planche)... Ma conclusion : la surf-attitude n'est pas donnée à tous et le surfeur est bien une espèce endémique de l'Australie mais après ce post, aucun risque que vous ne le confondiez avec un koala... Alors, on dit merci à qui ?

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