lundi 25 mars 2013

Aux cartes, citoyens !

Depuis peu, le Mâle vaquant à certaines occupations, j'ai l'immense privilège de bénéficier du véhicule familial ce qui me ravit et ce qui, même si j'aime (et ce n'est pas ironique) beaucoup me déplacer en bus, me simplifie considérablement la vie il faut bien l'avouer... Pourtant j'ai un gros handicap : mon GPS ! Mon GPS est absolument exceptionnel, il est intégré à la voiture et, miracle technologique dont je ne suis pas sûre que le fabriquant le sache,  est doté d'une vie totalement propre, peut-être même d'un esprit conscient car, j'en suis persuadée, il me déteste ! Bêtement, je pensais qu'un GPS était un objet au service de l'utilisateur mais en réalité, c'est un instrument aux mains des sociétés pétrolières et des industries cosmétiques productrices de déodorant car il encourage l'automobiliste crédule et confiant à parcourir davantage de kilomètres que s'il se guidait seul et au prix d'un énervement proportionnel à la quantité de sueur produite, même sous clim' ! L'exemple étant le meilleur ami de la démonstration, je vous narre donc le déroulement habituel d'un trajet de ma part vers un lieu inconnu au sujet duquel je n'ai aucune indication.
Après allumage du diabolique, je rentre l'adresse désirée qu'en général il prétend ne pas connaître même si les bâtiments existent depuis 15 ans et essaie toujours de me refiler une localisation approximative, soi-disant proche du but à atteindre. Le GPS cherche ensuite les satellites pour me géolocaliser... Temps moyen de recherche : environ 6 min, c'est-à-dire amplement le temps de ne pas savoir s'il faut emprunter Bukit Timah Road et partir vers l'Ouest ou Dunearn Road et partir vers l'Est. Une fois les satellites trouvés, quelle que soit ma position, le GPS me demande de sortir du petit trou de rat dans lequel j'ai caché la voiture et de rejoindre un axe digne de ce nom, le fait que je sois par exemple sur l'AYE, l'une des 4-voies de l'île ne lui semblant pas suffisant... Bien évidemment à ce stade, je me suis bien sûr déjà fourvoyée me dirigeant vers Tuas au lieu de Changi. Par conséquent, le GPS me demande généralement de faire un U-Turn, si possible lorsqu’un muret en béton rend l'opération impossible. Une fois la demande satisfaite quelques kilomètres plus loin, le GPS n'a d'autre choix que de recalculer la position et l'itinéraire ce qui peut lui prendre plusieurs minutes surtout entre les hauts immeubles du CBD et n'améliore pas ma situation... Enfin, il propose une route et me donne quelques explications que j'écoute religieusement pour rattraper le retard que j'ai déjà accumulé. Je garde l'oeil sur les chauffards en tout genre qui peuplent les routes plutôt que sur l'écran du GPS... Grave erreur, en essayant de préserver ma carrosserie, je perds mon chemin car parfois, mon GPS, sujet à de légères attaques d'Alzheimer ou de lunatisme, change d'avis et adapte le chemin mais, le fourbe, sans l'énoncer à haute voix... Ou alors seulement quand la mauvaise bifurcation a été choisie / le tunnel sans réseau empruntée / la sortie adéquate dépassée... Bref, je finis systématiquement la carte sur les genoux, à chercher frénétiquement pendant la durée du feu rouge la bonne page, à me rendre compte en pestant que, bien évidemment, je suis dans la pliure illisible et à me maudire en me disant que c'est bien la dernière fois que j'utilise cette %$#!@ de GPS !

PS : pour finir ce post qui ne sert à rien, une info utile tout de même ! Comme outil de la libération de la femme contre son GPS, il n'y a pas mieux, AVANT de partir, que gothere.sg pour visualiser un trajet. Le site existe en version mobile et il donne les itinéraires possibles en bus, MRT, voiture et taxi (avec le prix approximatif). gothere.sg... Mon sauveur ♥♥♥♥♥ !


1 commentaire:

  1. Ah Sylvie, tu arriveras toujours a nous faire rire, meme avec une mesaventure; tu es geniale comme narratrice!!!!

    RépondreSupprimer