jeudi 28 avril 2011

Et le taxi, puis le bateau, et encore le bateau (2)

Quatorze heures de train plus tard, nous découvrons le quai de la gare de Tanah Mera. Notre inquiétude relative au fait de trouver un mode de transport pour nous acheminer vers notre destination finale s'évanouit en un instant à la vue des chauffeurs de taxi qui nous attendent à la porte du wagon. Ayant fait notre choix, en voiture donc pour Kuela Besu... Une petite heure de trajet, un passage au boui-boui local pour acheter de l'eau pour les biberons d'Eloi et embarcation sur le speedboat. Nous nous entassons  embarquons avec un couple de retraités autraliens ayant l'air de profiter de la vie (tout le contraire des nuisibles évoqués) et une horde de norvégiennes à lunettes de mouche et ongles vernis, équipées d'une bouteille d'alcool achetée en duty-free, histoire de pouvoir braver un probable manque de boissons enivrantes sur le territoire musulman qui nous accueillera bientôt. Corsetés dans nos gilets de sauvetage orange comme des crevettes qui attendraient l'assaut final de la pique à brochette, les pieds écrasés par nos bagages, nous voilà partis pour 40 min de speedboat sur une mer qui heureusement était d'huile. Premier stop: débarquement des norvégiennes qui ne sont pas sur la même île que nous, question d'âge visiblement... Assez mesquinement je le reconnais, je m'en réjouis car le resort a l'air un peu pourri. Encore quelques minutes et le bateau s'arrête pour nous... Parfait mais un détail nous frappe alors : autour de nous, que de l'eau, pas de jetée et le rivage est encore à une centaine de mètres ! Aux coups de klaxon du driver (pressé et/ou impatient) de speedboat, une (toute) petite barque à fond plat nous rejoint. Après un transvasement un peu acrobatique de valises, de sacs et d'enfants, nous foulons enfin la plage... Nous touchons au but. Des bungalows pas trop dispersés au bord de la plage et sur la colline nous attendent. La "garden view" attendue est plutôt un panorama sur l'arrière des bungalows de devant mais au bout du petit chemin qui mène à notre porte, la mer nous fait de l'oeil... Les maillots de bain sont extirpés à grande vitesse des valises, les tee-shirts anti-UV enfilés en un clin d'oeil et mon paréo drapé sur mon anatomie en un battement d'aile de papillons. Attention, plage nous voilà !

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