Ce n'était pas forcément gagné d'avance. Nous nous étions dits : "pourquoi pas ?" Juste une impulsion, une envie d'aller là où un ami habitait sans vraiment savoir ce qui nous attendait dans cette toute petite partie d'Asie. Direction donc Hong Kong, une des portes d'entrée pour la Chine, quelques îles anciennement britanniques au statut particulier de région administrative, chinoise sans l'être pour autant tout à fait. Les Français n'ont même pas besoin de visa pour y entrer pour une courte durée en tant que touriste ; pas comme en Chine continentale pour laquelle il faut montrer patte blanche pour obtenir un droit d'entrée, relevés bancaires et attestation d'assurance-rapatriement à l'appui. A Hong Kong, c'est plus simple. Pas de formalités, juste la difficulté toute relative de trouver un hôtel qui ne soit pas hors de prix car l'espace est encore plus rare qu'à Singapour et se monnaye cher ! Le réseau de transport en commun est très développé, il ya des taxis partout et, pas vraiment de barrière de la langue, car les gens se débrouillent suffisamment en anglais. Heureusement pour nous car mon peu de mandarin ne risquait pas de nous servir à grand-chose dans une zone dans laquelle on parle le cantonais, un dialecte assez différent de la langue officielle.
Première impression : Hong Kong est une île hérissée de buildings, ça pointe de partout, un vrai porc-épic de béton, de verre et d'acier. Partout, des gens, encore des gens, des trottoirs bondés, des passages piétons qui se recouvrent au signal vert d'une marée humaine. Dans les rues, les panneaux des magasins envahissent les façades et l'espace au-dessus des voitures, l'oeil ne se repose jamais sur rien, toujours en mouvement, comme la trépidante activité qui se dégage de la ville.
Deuxième impression : de magnifiques gratte-ciels ornent le coeur névralgique de la city, réminiscence pour nous du CBD de Singapour et symbole de la réussite financière et commerciale de HK. Pourtant, juste quelques rues plus loin, des façades décrépites montrent la noirceur de leurs fenêtres et la misère de climatiseurs hors d'âge, les enseignes des boutiques sont rouillées et du linge tente péniblement de sécher en échappant à la pollution ambiante. Dans un square aux arbres étiolés, coincé entre 4 immeubles tristes, vieux et jeunes tentent de prendre une bouffée de chlorophylle. Des étals et des échoppes minuscules se partagent l'espace commercial, bien loin des malls de luxe.
Troisième impression : à quelques kilomètres ou quelques encablures de bateau, le paysage change : la nature reprend le dessus, grimpe à l'assaut des collines ou petites montagnes. Un faux air de Méditerranée, la mer omniprésente, la côte découpée comme un timbre poste, l'odeur du poisson séché dans les ruelles, le bruit des tuiles de mahjong derrière les portes entrouvertes des bicoques des pêcheurs...Un autre monde.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire