
jeudi 30 mai 2013
Y'a des jours comme ça...

mardi 28 mai 2013
A l'instant t

Chez moi, il y a une wish-list des choses à faire : aller boire un verre dans le jardin du Raffles, visiter Kusu Island, jeter un oeil au Golden Mile Complex, déguster un high-tea dans les salons feutrés d'un hôtel, subir Universal Studios, jouer les mateurs à Bangkuok Kampong... Mais finalement je ne suis pas si sûre d'en avoir envie, se souvenir des belles choses plutôt que de risquer la désillusion ? Ou juste la flemme peut-être...
Chez moi, il y a une paire de running shoes bleues qui attendent leur prochaine course un peu inquiètes et pas seulement du fait qu'elles ne soient pas assorties au tee-shirt rose de la dite course. Heureusement il y a des coeurs multicolores sur les lacets pour me rappeler qu'il y a des gens qui m'aiment et m'en donner du coeur, justement, à l'ouvrage.
Chez moi, il y a une machine à coudre qui fabrique des petits cadeaux de retour, un moyen bien pratique de procrastiner les tâches d'un quotidien pas fôlichon dans ses tâches et devoirs.
Chez moi, il y a des to-do-lists sur un vieil agenda, dans une chemise en plastique sur le bureau, sur l'ordinateur et aussi sur mon téléphone. Je rajoute, je gribouille, je biffe, j'essaie d'optimiser... Au final mieux vaut que je compte sur ma mémoire...
Chez moi, les produits alimentaires dans la cuisine commencent à se croire sur les étalages polonais et voient régulièrement disparaître leurs congénères sans retour. Pour une fois, les dates de péremption sont disséquées et les fonds de placards liquidés avec efficacité quitte à manger du maïs en boîte tous les 2 jours, en alternance avec les gâteaux aux cerises (oui je sais, c'est bizarre mais je ne maîtrise pas tout le processus des courses).
Chez moi, le changement rôde partout. Il se camoufle dans les sacs qui attendent leur dernier voyage vers la poubelle ou la relocalisation dans une nouvelle famille. Il s'affiche dans l'annonce d'un nouveau chez-nous temporaire pour la fin de l'année scolaire. Il se fait beaucoup trop remarquer dans les absences du Mâle qui accumule des miles pour des voyages ultérieurs. Il est léger dans l'organisation des petites fêtes à venir. Il ricane devant ce parapluie orange acheté il y a 2 jours pour cause de pluie diluvienne et qui ne devrait plus servir dans un climat différent. Il se manifeste dans une atmosphère un peu grave, pas assez légère, mélange subtil d'excitation, d'inquiétude et de regret.
Tout recommencer encore une fois... En aussi bien on l'espère, en mieux ce serait idéal, qui sait...
Tout recommencer encore une fois... En aussi bien on l'espère, en mieux ce serait idéal, qui sait...
jeudi 23 mai 2013
Orange...
Comme la mousse qui recouvre les statues de Bukit Brown Cemetery (encore et toujours),
Comme les bouées de sauvetage qui protègent les maladroits du board-walk de mac Ritchie Reservoir,
Comme les cages des concours d'oiseaux d'Ang Mo Kio,
Comme les bangles des boutiques de Little India, parfait cadeau de retour en France,
Comme les chaises en plastique des food-courts,
Comme les petits pots de lait de Thaipusam,
Comme les hibiscus qui fleurissent dans les Botanic Gardens et partout ailleurs,
Comme les pineapple tarts de Chinese New Year,
Comme les shop-houses deJoo Chiat Road....
Et encore tant d'autres choses....
lundi 20 mai 2013
Le confinement

PS : Merci à Nicolas de m'avoir soufflé l'idée de ce post !
jeudi 16 mai 2013
Petits conseils, souvenirs de vacances et autres inutilités

Comment être à la pointe de la beach-mode ?
Facile de rester tendance les tongs au pieds et le maillot de bain en bandoulière tant qu'au paréo soigneusement assorti, n'est pas ajouté un hideux tee-shirt anti-UV blanc ou noir Decathlon ou substitué une robe-bustier soigneusement élastiquée sous les bras, donnant au thorax de celle qui la porte une allure de saucisson corse bouffi. La pire faute de goût en la matière étant la combinaison short-bustier qui risquerait, non seulement de causer une attaque d'apoplexie à Lagerferld, mais aussi, et c'est plus grave, de pousser à l'attaque les placides varans qui croisent dans les environs. Un sac à paillettes peut éventuellement être utilisé comme sac de plage même si les spécialistes se posent la question de savoir si cela ne serait pas un peu trop 2012... Evidemment, il va sans dire que la pédicure est indispensable...
Comment ne pas rater un moment d'exception ?
Un seul remède : la montre, celle-là même qu'en général on préfère laisser sur la table de nuit. Si les Mâles peuvent se permettre la montre de plongée grosse comme une machine à laver, Madame se contentera en toute simplicité d'un modèle, certes étanche mais si possible pourvu de brillants. Le comble du raffinement sera bien sûr de ne pas la retirer de tout le séjour, les traces de bronzage autour du poignet étant totalement inenvisageables en terme de dignité. Cet accessoire permettra ainsi de ne manquer aucun instant important depuis l'ouverture du mini-club jusqu'à l'heure de l'apéro en passant par le cours de zumba, la malheureuse heure de fermeture du mini-club, le show des enfants et le spectacle des GO.
Comment ne pas socialiser ?
Pour les asociaux existentiels, il est tout à fait possible d'évoluer sans congénères sous réserve de choisir une méthode appropriée. Les accros des IT s'accrocheront à leur smartphone pour, apparemment, y consulter avec application mails et autres SMS alors que, faute de 3G ou en raison d'un WiFi asthmatique, ils n'ont absolument pas accès à internet. Perdus impunément dans les arcanes de Angry Birds ou de Candy Crush, ils donneront l'illusion de se consacrer, corps et âme à leur travail, esclaves consentants de leur entreprise même en vacances... Les intellos se muniront d'un livre (si possible pas Marc Lévy car dans ce cas la couverture intello est réduite à néant !) ou d'une tablette de lecture qui leur permettra de s'absorber dans leur histoire et le cas échéant de piquer un petit roupillon tranquille derrière leurs lunettes de soleil. Enfin, la solution extrême, certes efficace mais néanmoins discutable sur le plan de l'hygiène, consistera à ne pas changer de vêtements après la session de footing sur la plage ce qui devrait assurer un calme olympien au sportif odorant.
Comment avoir le meilleur transat sur la plage ?
En mode "raclure", l'engin est réservé dès potron-minet avec la serviette de l'hotel et le vacancier retour n'y retournera que vers 15h, laissant les moins dégourdis errer en cherchant un emplacement libre. En mode "civilisé", la statégie consistera à se déplacer en suivant le mouvement de l'ombre sur la plage de manière à évoluer en sens inverse des amoureux du soleil et de la bronzette qui délaissent les sièges ne permettant pas l'acquisition d'une couleur propre à faire rager les collègues de bureau au retour des vacances.
Comment se débarasser efficacement des occuper les enfants ?
Le premier jour, il sera judicieux de proposer aux enfants une virée à la plage à l'eau redoutablement chaude et d'attendre, bien que le succès ne soit pas garanti à tous les coups, qu'une méduse se manifeste. Le malheureux piqué devra ensuite être consolé avec toute la tendresse possible avant que ne soit rappelé judicieusement qu'au kids'club, non, non, on ne va pas pas se baigner à la mer mais juste à la piscine totalement dépourvue de l'aléa méduse ! Les enfants seront en général ensuite beaucoup plus demandeurs du kids' club et le temps de lecture ou de sieste des parents rallongé d'autant. Par ailleurs dans un souci constant d'éducation et d'accès à l'autonomie, les enfants peuvent également assumer des responsabilités importantes et par exemple être chargés d'aller chercher les mojitos boissons pour le compte des parents qui surveillent avec dévouement le petit frère depuis la chaise longue. Ce dernier peut également être mis à contribution pendant le spectacle nocturne en servant, sous prétexte de câlins post-diner, de bouclier humain aux tentatives des GO de vous faire monter sur scène...
Comment profiter de la solitude ?
Aller faire un footing sur la plage sous un soleil de plomb à l'heure où les grands fauves vont boire leur café en mangeant leur croissant. Regarder au matin l'eau de l'océan si lisse et les traces émouvantes des tortues venues pondre sur la plage. Observer sur le sable les petits crabes blancs qui s'enfuient au passage des humains. Se sentir observé, dans la jungle, par une famille de singes à lunettes. Lire, lire, lire...
lundi 13 mai 2013
Darladidada... Tout était vrai !
Même sans Mâle, il fallait que ce soit bien. Exit donc les vacances avec 4 hôtels en 6 jours et 5 transferts en bateau/avion/train/voiture/charrette à boeufs et place à l'hôtel-all inclusive, le paradis du kid's club et la tentation du buffet gourmand. Par atavisme familial, ce ne pouvait être que le Club Med, le bien connu dans lequel sévissait, il y a quelques années, en tant que GO une certaine lectrice qui se reconnaîtra... Premier séjour avec boulets enfants pour moi au Club Med de Cherating, le plus grand d'Asie paraît-il et accessoirement le plus proche de Singapour si l'on exclut celui de Bintan. Celui-là, je l'avais rayé arbitrairement de ma liste parce que Bintan, c'est trop proche d'ici - ce serait comme partir à Dreux quand on habite à Paris - trop près des porte-containers, trop LFS-risky avec risques importants de socialisation de convenance non recherchée, trop cher aussi donc, pour plein d'excellentes raisons, absolument non envisageable. Alors évidemment, il faut, sinon adhérer, au moins accepter le concept et faire semblant de croire que tout le monde, il est beau, tout le monde il est gentil, que les GO sont tes meilleurs potes et que tu vas parler plus français qu'anglais pendant ton séjour. Moi j'ai entraperçu Gigi qui, dans toute sa blondeur, a réussi l'exploit de ne pas quitter son chignon banane pendant 6 jours, son teint passant progressivement du lavabo parisien au homard ébouillanté, traces de lunettes incluses. Bernard sévissait à l'heure de l'apéro et, sans vraiment tenir compte de sa compagne Nathalie, draguait sans finesse la jolie prof de yoga au nom prometteur de Love. Jean-Claude Dusse avait évidemment un coup de soleil sur le nez et un tee-shirt anti-UV Décathlon qu'il ne quittait pas, même pendant le déjeuner et à l'intérieur du restaurant. Christiane était venue par le biais d'un séjour organisé par le CE de son entreprise et déambulait, l'air de rien, sociable et attentive à toutes les rencontres. Bourseault était maitre-nageur, 1,90 de muscles et de virilité, et se travestissait, pour le show du soir, en bimbo hilarante montée sur talons-aiguilles avec barbe de 3 jours sous le maquillage. Popeye avait les yeux en amande des Thaïlandais, un physique de mannequin et faisait craquer toutes les petites midinettes (et leurs mamans aussi, j'avoue, j'avoue). Jérôme avait du poil sur le dos, les sourcils fournis et une épouse soumise avec laquelle il faisait des photos à contre-jour sur fond de plage. Le second de la Chef de village trimbalait son talkie-walkie toute la journé et chantait le soir de la K-pop en exortant tous les GM à faire la chorégraphie appropriée... Bref , Patrice Leconte n'avait rien inventé, juste très bien observé !
Au cas où vous auriez oublié (mais est-ce possible ?), les Bronzés.
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