Dans ma résidence, un samedi comme tous les autres, la journée commence par les chants flûtés des oiseaux au dessus de l'oeil impassible de la piscine. Aucune ride n'en altère l'iris et seul l'azur du ciel y a droit de cité aux premières heures du matin. Peu à peu, la vie s'empare de cet espace si paisible. D'abord, ce sont quelques aunties qui entretiennent leur forme avec des mouvements de tai-chi. Doux, amples et hypnotiques, leurs gestes sont une invitation à la relaxation. Puis ce sont les bébés, premiers levés, accompagnés d'un papa ou d'une maid qui investissent le playground et sa balançoire, encore à l'ombre. Le soleil commence à faire scintiller la surface de la piscine et celle-ci devient alors bassin d'entraînement pour nageurs courageux et espace ludique pour les enfants en combinaison anti-UV qui arrivent les bras chargés de bouées et de jouets insubmersibles. Les joggers, entourés de la muraille musicale de leur iPod, gravissent les marches vers la salle de gym et ses tapis de course alors que les plus courageux attaquent le bitume de la route, à la recherche qui de la performance, qui de l'ombre des bas-côtés. Côté eau, l'activité s'intensifie : les vaguelettes issues des efforts conjoints de propulsion aquatique agitent la piscine au bord de laquelle les parents s'installent sous les parasols pour suivre la leçon de natation de leurs rejetons. Les aunties, allongées sur les transats, se remettent quant à elles de leur intense activité physique à coup de dumplings et de café.
Tranche de vie dans mon condo... Il est 9h, je quitte ma fenêtre, ma journée commence... Piscine, playground, farniente ou footing ?
Piscine, playground, farniente ou footing ?
RépondreSupprimerP²+F² = To be or not to be, that is the question...
S&G