vendredi 1 juin 2012

Rouge c'est rouge

Une fois n'est pas coutume, aujourd'hui, un coup de gueule enragé, un ras-le-bol indescriptible... Oui, mesdames, monsieur, je me dois de dénoncer cette infamie, de m'insurger contre cette ignominie et de vous faire partager mon indignation. Je n'aurai qu'un cri : que cesse la salade de tomates insipides ! Je sais, le sujet est d'importance et mérite un vrai traitement sur ce blog. Car sachez-le, depuis notre arrivée à Singapour, notre quotidien de tomatovores est un calvaire : la tomate locale (enfin de Malaisie) est pâlote, sans goût, craquante plutôt que croquante, anémique... bref, un vrai cauchemar gustatif dont la consommation ne peut s'envisager sans moult additifs umamiques : herbes fraîches, feta (enfin ce qui en tient lieu), échalotes et autres olives. D'un point de vue agronomique, un tel échec organoleptique est vraiment un exploit techonologique de la part des producteurs. Oserais-je rappeler que la tomate aime la chaleur et le soleil même si l'humidité au nouveau des racines ne lui est pas vraiment favorable... Rien qui ne me semble insoluble en climat équatorial, que diable ! Certes, il est possible de trouver des tomates plus goûteuses à Singapour mais les prix peuvent devenir rapidement dissuasifs (par curiosité, allez voir le prix des tomates japonaises de Market Place !) et l'origine clairement pas compatible avec une déjà défaillante locavore attitude ! Mon absence actuelle de jardin me laisse envisager encore quelques tristes salades et en attendant le retour dans un quelconque potager, il ne me restera que l'auto-persuasion pour imaginer manger une belle coeur-de-boeuf cueillie le matin même sur le plant... Ah, nostalgie gourmande quand tu nous tiens !

2 commentaires:

  1. Une voisine-amie m'a proposé hier de faire qqs courses avant notre arrivée prochaine en France : je n'ai eu qu'un seul réflexe ! Le même que toi : des vraies, juteuses, goûteuses, charnues, pulpeuses tomates fraîches...et bio, soyons fous !!! Quand on a le camembert et le reblochon...voilà donc ce qui nous manque !! Ah ces français ;))

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  2. En premier lieu lorsque l'on nous pose la question de savoir ce qui nous manque le plus à Singapour, en réponse systématique il y a le fromage et le pain et le reste. Mais il est fort vrai que vivre dans un pays si chaud que Singapour et y trouver des espèces ressemblant à des tomates mais n'en n'ayant pas la couleur, le goût juteux..., on rêve d'une belle coeur-de-boeuf... Vivement le retour en France cet été !

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