En France, comme je l'imagine dans beaucoup de pays au climat changeant, la météo est un sujet récurrent. Parler de la pluie et du beau temps, c'est quasiment une obligation sociale. On en discute avec son voisin par dessus la haie qui sépare les potagers. On en dit un petit mot, emmitouflé dans son écharpe avec un(e) parfait(e) inconnu(e) dans la file d'attente du cinéma. On échange ses considérations météorologiques et leurs effets sur les virus avec les autres mères chez le médecin. C'est aussi un moyen de mettre en avant ses convictions écologiques en reliant toutes les catrastrophes naturelles avec le réchauffement climatique. Enfin, c'est le recours ultime pour rallumer le flambeau d'une conversation qui s'éteint. Bref la météo, nous avions l'habitude de la manger à toutes les sauces mais depuis que nous sommes arrivés à Singapour, la donne a changé. Evidemment, sur l'équateur (ou presque), les jours se suivent et se ressemblent avec le schéma de base suivant : il fait chaud (tout le temps), il pleut violemment (souvent) et il fait à peu près beau le reste du temps.
L'avantage c'est que le webmaster du site de la météo locale (weathercity.singapore) n'a pas besoin de se creuser la tête pour trouver des icônes météo. Il n'y en a qu'une qui sert, celle du "nuageux avec risques d'orages"!!!
Le vrai truc qui change et qui rend, pour certains, la vie difficile, c'est le taux d'humidité de l'air qui varie en moyenne entre 70% et 85% environ et influe fortement sur la température ressentie par le corps. Des canadiens ont travaillé sur cette température qui peut être calculée grâce à une formule et appelée HUMIDEX. Par exemple, aujourd'hui pour une valeur de 26 degrés et 88.8% d'humidité, la température ressentie est 37 degrés et il est recommandé de boire si l'on travaille.... Allez donc calculer là pour voir comment c'est chez vous (il faut quand même un minimum de 40% d'humidité).
Du coup on comprend bien mieux pourquoi la moindre promenade hors circuits climatisés conduit à la production de litres de sueur et pourquoi passer l'aspirateur s'apparente davantage à une épreuve du décathlon qu'à une activité ménagère. Malgré tout, beau (ou presque) et chaud, moi ça me va (surtout que je ne travaille ni en extérieur, ni dans le bâtiment !). J'ai laissé pour quelques mois ou années le froid et la grisaille et je ne boude pas mon plaisir. Je passe donc sous silence les tongs qui moisissent et les placards odorants de la cuisine pour me concentrer sur ce climat qui me permet d'être en tee-shirt tous les jours et d'économiser sur la crème hydratante !
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