dimanche 4 décembre 2011

Face de Bouc

Je dois avouer quelque chose, quelque chose de quasiment honteux à notre époque du tout-numérique : malgré le fait que je tienne un blog, malgré le fait que je me débrouille plutôt honnêtement sur un ordinateur, malgré le fait que je sache utiliser les mots streaming ou podcast à bon escient, je n'ai pas de compte Facebook, encore moins de Twitter et je n'ai même pas jeté un oeil à Google+You. Je n'ai ni "amis", ni "followers", je n'ai pas gadget "thumb high" sur mon blog... Je sais, je sais, certains me diront que je suis arriérée pour ne pas avoir un mur Facebook avec des tas de photos floues de gens qui n'ont pour la plupart pas demandé à être dessus, quasiment lobotomisée du cervelet pour ne pas informer tous mes amis de tous mes faits et gestes et de mon menu au food-court... A tous ceux-là, je répondrais que je revendique haut et fort mon réactionnisme face aux réseaux sociaux, mon refus de la prise virtuelle d'otages aux données personnelles soit disant non divulguées, ma méfiance extrême à l'égard du flicage internet et des pratiques de "marketing" sauvage que cela génère, mon indignation face à l'impossibilité pratique de supprimer un compte, mes craintes quant à l'exposition et le danger subséquent que cela génère pour les adultes et encore plus pour des jeunes. J'estime que mon blog est déjà une exposition amplement suffisante, je n'y mets dessus que des photos choisies en toute conscience et je pense plus intéressant de vous raconter de façon anecdotique, amusante ou didactique ma petite vie ici que de vous montrer la photo de ma dumpling soup de ce midi. Je le sais, mes heures d'anonymat sont comptées, je suis certainement en photo quelque part sur un mur ; d'ici peu, je serais certainement amenée à me dévoiler un peu plus sur la toile ne serait-ce que pour pouvoir jeter un oeil sur les pratiques internet de mes enfants qui s'avancent vers l'adolescence. En attendant, je résiste et je m'associe totalement à la définition donnée dans le petit "teaser" ci-dessous. Alors à quoi bon se connecter quand on a des vrais amis ?



PS : Merci Aline pour cette petite perle.

2 commentaires:

  1. Extra la vidéo, on croirait entendre une ancienne ministre de la culture (n'insistez pas, je ne donnerai pas de nom) et son pare-feux "Open Office"... Pour face de bouc et autres attrape-nigauds sociaux, nous aussi, on s'en méfie comme de la peste et ils sont interdits de séjour sur nos machines.

    S&G

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  2. Tiens tiens ... ça nous fait un point commun ça. Je "résiste" (sans trop d'effort en fait) à ces "réseaux". Pourtant je blog aussi (ne cherchez pas, oui, c'est une incohérence, j'en suis bourrée). Je me méfie de ces "pseudos-amis" ainsi (et ça encore plus), de ce temps passé (perdu?) dessus. Trop addictif pour moi !

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