Novembre, c'était la Toussaint en France, les chrysanthèmes dans les cimetières, la goutte au nez, la pluie froide sur le trottoir parisien, les chataîgnes dans les forêts et les premiers feux dans la cheminée. Ici, pour nous, c'était le début de la "rainy season" et qui dit "rainy", dit "très très très mouillée". Depuis, décembre est arrivé avec ses décorations régulièrement douchée par des averses monstrueuses. Singapour est humide certes mais pendant la saison des pluies, nous évoluons quasiment en milieu sub-aquatique : le soleil perce rarement, il pleut à verse tous les jours, de préférence à l'heure de la leçon de tennis des enfants ou à chaque fois que j'ai besoin de prendre un taxi, véhicules systématiquement invisibles et injoignables dès la première goutte d'eau. Dans ce cas, le problème du déplacement en taxi n'admet qu'une solution : prendre le bus ! Corollaire à la pluie, l'eau de la piscine est froide (oui, je sais la vie est dure) et il fait parfois presque frais, si frais que même parfois on frissonne en short et en tongs... Et là mon cerveau s'emballe : 30 et quelques années de vie dans un pays au climat contrasté et beaucoup trop rigoureux selon mes propres critères thermiques ont visiblement laissé des séquelles pavloviennes. Frais et ciel gris = presque froid = hiver approximatif = nourriture revigorante = pot au feu, raclette ou boeuf bourguignon !!! Je sais, c'est n'importe quoi mais visiblement toute la famille est dans le même cas. Alors hier, après une longue journée de grisaille, ce fut raclette avec quasi-évanouissement de la nounou de retour de son day-off en raison de l'odeur mais épanouissement total des enfants et du mâle en manque de montagnes ! Nostalgie, quand tu nous tiens...
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