jeudi 15 décembre 2011

Taxis

Une légende urbaine raconte qu'à Singapour les taxis sont bon marché... Faux ! Certes bien moins cher qu'en France mais leur coût est loin d'être négligeable en usage régulier. Je ne m'étendrai pas aujourd'hui sur les différentes catégories de tarif qui méritent un post à elles seules mais sachez qu'actuellement la colère gronde car les prix viennent d'augmenter. Alors petit retour sur mon expérience des taxis singapouriens.
Sur l'île, ce sont 25 000 taxis qui sillonnent le pays : rouge, bleu, jaune, blanc selon la compagnie, ils ont sur leur toit un petit affichage lumineux : vert, le chaland peut se mettre à agiter mollement sa main sur le bord de la route et le chauffeur envisager de s'arrêter ; rouge : le taxi est déjà utilisé ou réservé, inutile de se fatiguer, on peut garder sa main dans sa poche en scrutant l'horizon et le prochain signal vert. Mais attention, pas si simple que ça d'attraper un taxi car le chauffeur n'est pas toujours conciliant...
Exemple 1 : il est 16h00, vous partez chercher votre enfant à une quelconque activité sportive que, bêtement, vous n'avez pas choisi à distance piéton-compatible (car comme vous n'êtes pas une vrai tai-tai, vous n'avez pas de voiture) ; les signaux verts défilent mais ne s'arrêtent pas, malgré votre bras tendu dont l'agitation annonce une hystérie grandissante car le coach poireaute déjà, seul avec votre enfant au bord du terrain/de la piscine... Dommage, c'est l'heure du changement d'équipe ("shift"), mauvaise pioche, ils ne s'arrêteront pas, prenez le bus !
Exemple 2 : il est 22h00, vous devez retrouver des amis dans un bar et, pressentant une consommation de spiritueux et connaissant le peu de flexibilité des autorités singapouriennes quant au degré d'alcool dans le sang, vous décidez de faire appel à nos amis les taxis. Vous vous placez judicieusement à un endroit stratégique censés regorger de taxis, vous vérifiez qu'il n'y a pas quelqu'un 50 m en amont de vous qui pourrait vous piquer votre véhicule, vous agitez gracieusement votre jolie main... Echec total : on vous ignore superbement, y compris quand vous venez frapper à la vitre d'un taxi (signal vert) arrêté au feu. Les chauffeurs préfèrent à cette offre spontanée de course un parcours erratique dans les rues en attendant le toujours plus lucratif "phone booking" soient 2,50 ou 3,50$ qui s'ajoutent au prix de la course. Sachant que ce phone booking ne viendra peut-être pas avant 2h, la logique commerciale du chauffeur de taxi laisse perplexe... Dans ce cas, vous pouvez traiter de tous les noms d'oiseaux ces chauffeurs mal-aimables qui s'appliquent surtout à ne pas croiser votre regard courroucé et il ne vous reste plus qu'à prendre le MRT.
Exemple 3 : vous avez rendez-vous avec quelqu'un d'important, vous êtes joliment habillé(e) avec des chausssures qui ne sont pas des tongs en plastique. Vous aviez prévu d'y aller en taxi et même de le réserver 10 min avant votre départ (merci le SMS booking). Mais, mais, mais... il pleut ! Dans ce cas, pas un taxi libre en vue et l'opératrice finit en général par renvoyer un message du type : "there is no available taxi in your area, please try again in 10 min". Raaah, vous serez donc en retard, vous aurez tout cochonné votre joli pantalon avec l'eau des trottoirs, voire aurez subi un petit éclaboussement en règle de la part d'un chauffeur de bus indélicat (vous ai-je déjà parlé des chauffeurs de bus, ces êtres courtois et raffinés ?) et arriverez suant et soufflant, des auréoles de sueur sous les bras (car ce n'est pas parce qu'il pleut qu'il ne fait pas chaud), à votre rendez-vous qui lui considèrera d'un air un peu entendu votre tenue négligée...
Exemple 4 : après une folle soirée se terminant à une heure extrêmement tardive (genre 9h30-9h45), vous arrivez réussi à amadouer un taxi (cf ex 2) pour qu'il vous prenne alors qu'il rentre chez lui. Vous avez fait vos yeux de cocker, éventuellement mis en avant les attributs physiques dont vous disposez, et expliqué que vous habitez sur sa route, qu'il peut vous lacher très facilement sans se détourner : il cède dans son immense mansuétude et vous laisse monter dans son véhicule à l'odeur indéfinissable. Ah, vous êtes dedans, soulagée d'être enfin assise sur ces sièges en skaï qui ont connu des jours meilleurs et là, l'interrogatoire commence : Pourquoi êtes-vous toute seule ? Qui s'occupe des enfants (sous-entendu mère indigne) ? Vous travaillez ? Non ? et votre mari, il fait quoi ? Et vous avez des enfants ? Combien ? Ah, 2 garçons (la fille on s'en fout de toute façon), c'est bien.....  OK, n'en jetez plus, vous pouvez me droper là, je vais finir à pied...

Alors, les taxis, solution de facilité ???? A vous de juger...

2 commentaires:

  1. Moralité, si vous voulez rouler en taxi à n'importe quelle heure du jour et de la nuit à SingSing... prenez une licence de chauffeur de taxi !

    S&G

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  2. Chère gentille Sylvie,

    Je te remercie pour ta lettre, et je prends note de tous tes souhaits.
    Pour la poudre de pre adolescent je pense que les lutins sont en rupture de stock, mais avec un peu de patience tu arriveras a trouver la force intérieure qui te mènera au calme infini.
    Comme tu le stipule dans ta liste je t'accorde encore un an a Singapour a une seule condition, qu'au prochain Noel tu cours au cinema regarder la suite d'Alvin et les Chipmunks avec joie et enthousiasme !!
    Et pour finir je suis très fière de toi ma petite Sylvie et ne t'inquiètes pas je penserai a tes cadeaux.
    Bisous
    Le pere Noel fauché mais qui te souhaite un joyeux Noel ...hohoho
    Merry Christmas
    Santa Clause

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