- trouver les conducteurs automobiles finalement très urbains dans leur comportement ;
- identifier à coup sûr les lectrices de magazines féminins, reconnaissables à leur "color block" plus ou moins réussi et aux ongles bleu électrique ou corail ;
- compter les petites dames de province aux chevelures rougeâtres ponctuées de mèches jaunes, zèbres psychédéliques involontaires, victimes éternelles de coiffeuses peu subtiles dans leur utilisation des teintures ;
- mâcher plein de chewing-gums, même dans les lieux publics ;- rouler des heures durant, à des vitesses folles (> à 90km/h !), se tromper de côté pour monter dans la voiture et ne pas oublier de passer les vitesses ;
- voir plein d'infos effrayantes sur la crise et répéter que vraiment "l'été, y'a rien à la télé !" ;
- lire plein de livres dans le jardin en ayant un peu mal aux yeux à cause du soleil et pourtant la flemme d'aller chercher ses lunettes de soleil ;
- regarder les nuages accrochés aux montagnes et espérer pouvoir enfin monter le jour suivant sur les pentes ;
- laisser le maillot de bain tout au fond de la valise et, à la place, ruiner son vernis dans des chaussures fermées et mettre un jean tout démodé de quand on en achetait encore (c'est-à-dire une éternité d'au moins 2 ans) ;
- sentir l'odeur du foin fraîchement coupé et observer avec Eloi la danse des tracteurs autour des andains, en s'extasiant sur la moindre vache ou chèvre croisée sur le bord du chemin ;
- partager de grandes tablées avec les copains ou la famille en buvant du vin qui ne donne pas mal à la tête et ne coûte même pas cher ;
- entendre les cloches de l'église et maudire l'angélus de 6 h45 (oui, oui, du matin...) ;
- manger plein de fromages (et pas du tout de soya sauce) et constater au retour que notre tour de taille va avoir du mal à s'en remettre !
Et encore plein d'autres petites choses sans intérêt que l'on remarque désormais, reflet finalement exotique d'une vie que l'on pensait autrefois bien ordinaire.
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