Cette année, les urnes chauffent au pays du Lion. Après les députés, c'est le tour du Président de la République. Quatre personnes ont obtenu le sésame permettant de se présenter à l'élection, le COE ou Certificate Of Eligibility. Pour cela, ils doivent remplir un certain nombre de critères tels qu'être singapourien de souche (i.e. ne pas avoir acquis volontairement la nationalité), n'appartenir à aucun parti politique au moment de l'élection, avoir été ministre (ou un poste de haut rang au sein du pouvoir) ou président ou PDG d'une société au capital supérieur à $100 millions, etc. Pas si facile que cela que de remplir ces exigences. Lors de la dernière "élection", seul un candidat avait reçu son COE si bien qu'en lieu et place de la voix des urnes, cela avait été une simple nomination, faute de concurrence. Cette fois-ci, les Singapouriens devront aller voter pour départager 4 candidats. En l'état, aucun doute sur le nom du futur chef de l'Etat, ce sera M. Tan car, coïncidence de patronyme, les prétendants à l'Istana s'appellent tous ainsi ! Parmi eux, 3 sont proches du People's Action Party : un ancien vice-Premier Ministre, un médecin ex-député et l'ancien PDG de la compagnie d'assurance NTUC. Le 4e candidat, un ancien fonctionnaire reconverti dans la finance, représente pour la toute première fois de l'histoire de Singapour l'opposition, le SDP (Singapore Democratic Party). La campagne est allée bon train, les candidats faisant valoir qui leurs compétences financières, qui leurs qualités humaines avec un débat très centré sur le rôle du Président. En effet, l'essentiel du pouvoir est concentré dans les mains du Gouvernement et du Premier Ministre, le Président assume donc une charge honorifique de représentation et se contente du pouvoir sur l'utilisation des réserves financières du pays, d'un droit de véto sur la nomination des hauts-fonctionnaires ou des dirigeants des entreprises publiques. Pour tout le reste, son action doit se faire en accord avec le Premier Ministre et le Cabinet... Rien de bouleversant donc à attendre d'un homme au rôle limité par la Constitution de 1991. Le vote (obligatoire) aura lieu demain, soit un jour férié de plus, c'est déjà ça !
* : OK, OK, blague à 2 balles... Il n'y a que les plus de 30 ans qui peuvent se rappeler de cette pub pour les cartables !
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