Une odeur de fumée flotte dans l'air et le ciel est voilé. Une lumière douce et blanche enveloppe la ville et ses immeubles. Le soleil n'arrive pas à percer et hier la lune était toute mordorée dans le ciel, drapée dans un brouillard nocturne. Pas de doute, cette atmosphère feutrée est le signe du retour de la saison du "haze". La fin de la saison sèche (enfin toute relative car c'est loin d'être le Sahel ici) marque le début des feux à Sumatra et les vents Sud-Ouest dominants de la mousson ramène sur Singapour les fumées des incendies. Rien d'accidentel dans cela pourtant mais la persistance de l'agriculture sur brûlis en Indonésie. Le principe en est simple : on défriche une zone par le feu ce qui permet d'une part d'éliminer la végétation et d'autre part de fertiliser le sol grâce aux cendres produites. Bien qu'illégale, cette pratique ancestrale perdure et est une véritable catastrophe écologique (appauvrissement des sols, diminution de la biodiversité, destruction des habitats sauvages etc...). Par ailleurs, outre la très nette diminution de luminosité, elle entraîne à Singapour une baisse de la qualité de l'air. Le PSI (Pollutant Standards Index), normalement compris entre 1 et 50, a atteint hier 83, le seuil de 100 étant considéré comme mauvais pour la santé.
200 fermiers qui brûlent la forêt primaire et ce sont 5 millions de singapouriens qui toussent...
Le Haze, c'est naze...
RépondreSupprimerDis Tonton, pourquoi tu tousses ?
S&G