lundi 23 août 2010

Voyage, voyage

Après quelques semaines passées, bien au frais (voire même un peu trop), en France, nous voilà de retour sous le chaud soleil de l'équateur.
Comme nous prenons le pli de l'expatriation et de son corollaire, i.e. la recherche de la vie la plus facile possible, nous avions prévu un retour aéroport/appartement sans encombre grâce au taxi mini-van dûment réservé avant notre départ via l'agence de voyage qui nous avait délivré nos billets d'avion.... Un Chinois rondouillard et serviable nous attendait donc à la sortie de l'aéroport avec une pancarte égratignant comme d'habitude notre nom de famille. Nous ayant abandonné quelques instants avec nos 2 chariots de bagages, la poussette et nos 3 rejetons, le diligent conducteur est allé chercher son bolide et là d'un coup, le mythe de l'efficacité singapourienne s'est brisé en morceaux comme une Cracotte malmenée par un beurre trop froid.... Serait-ce encore une fois un problème de compréhension ou, comme me l'a soufflé mon mauvais esprit, (assez vindicatif il est vrai après 12 h de vol et 6 de décalage horaire) une volonté de l'agence de voyage de se faire de l'argent sur notre dos, toujours est-il que nous nous sommes retrouvés dans un taxi de la taille approximative d'une R5 atteinte d'aérophagie mais sans coffre !!!! A sa vue, j'ai évalué de façon assez précise (et je dois l'avouer dans un langage assez fleuri) le niveau de compétences de la personne qui avait choisi pour une famille revenant de plusieurs semaines de vacances un véhicule avec seulement 4 places passager et ne pouvant tranporter de bagages... Faisant contre mauvaise fortune, mauvais bon coeur, nous nous sommes donc logés dans le tacot blanc dont les ailes étaient ornées, peut-être dans une tentative de compensation de sa non-fonctionnalité, de Cupidons (si, si, je vous jure !!!). Je tairai donc le trajet avec poussette incrustée dans l'estomac, Malo écrasé sous son sac à dos, Solène retenant le siège auto d'Eloi qui menaçait de lui tomber dessus et grommellements rageurs de ma part.
Une fois enfin arrivés à bon port, notre "home" fleurait bon le renfermé, les assiettes avaient moisi et le sol était recouvert d'une poussière noire qui résiste encore aujourd'hui à la serpillière.


Qui a dit que la vie d'expat, c'est tout rose ?

2 commentaires:

  1. Ma pauvre Sylvie. C'est une expérience vraiment navrante. J'imagine sans peine vos têtes déconfites à la vue du véhicule ridicule... De notre côté, il reste des tonnes de cartons sales, moches et puant dans notre "chez nous". Ils attendent en effet sagement d'être descendus (par Marc) à la cave sans lumière (il a une lampe frontale très drôle) car...nous avons perdu la clef, de la cave, justement. C'est bête.

    Bises
    Aude

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  2. L'llustration... c'est pour donner une idée de la coloration du "langage assez fleuri" ? Eh bin, ça déménage une blogueuse en colère !!!
    Et sans vouloir insister là où ça fait mal, cette poussière de type Herculano-Pompéien, elle vient d'où ?

    Bizatous,
    S&G

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